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Les études du bureau de l’Assemblée nationale

Mercredi, le
Bureau de l'Assemblée nationale a décidé la création des groupes d’études suivants :

  • genre et international ;
  • responsabilité sociale des entreprises ;
  • papier et imprimés ;
  • prévention et lutte contre la toxicomanie ;
  • religions et République ;
  • santé et numérique ;
  • réserve citoyenne ;
  • tabac.

Coupe sèche dans le budget américain

Lu dans Les Echos :

"Faute d'accord sur la réduction du budget entre
démocrates et républicains, des coupes automatiques de 85,3 milliards de
dollars, d'ici à fin septembre, vont commencer à entrer en application
. […]

Les
démocrates veulent augmenter les recettes fiscales en supprimant nombre
d'exonérations favorables au « big business ». Les républicains
estiment qu'ils ont déjà consenti à des hausses d'impôts
pour les Américains les plus aisés en janvier et que c'est désormais
aux démocrates d'accepter leurs demandes de coupes dans les programmes
sociaux.

Aujourd'hui a lieu à Washington
une réunion de la dernière chance : Barack Obama reçoit les leaders
républicains et démocrates des deux Chambres, John Boehner et Mitch
McConnell pour le G.O.P, Nancy Pelosi et Harry Reid pour les démocrates.
Mais cette réunion intervient singulièrement tard. Ce qui a fait
déclarer à l'attaché parlementaire d'un élu républicain : « pourquoi
le président organise-t-il une réunion vendredi alors que le séquestre
doit s'appliquer jeudi à minuit ? Soit il faut que quelqu'un achète un
calendrier à la Maison-Blanche, soit c'est une plaisanterie. Ils (les
démocrates) devraient au moins faire semblant d'essayer »
. Le ton est donné. […]"

UE : un verrou psychologique vient de sauter

Interrogée par Le Figaro, Marine Le Pen se réjouit du résultat des élections italiennes :

L"Un verrou psychologique vient de sauter. L'Italie est un des pays
fondateurs de la «construction européenne». Et la majorité de ce peuple
vient de voter pour un parti euro­sceptique
. Beppe Grillo réclame un référendum sur la sortie de l'euro. Silvio Berlusconi
tonne contre l'austérité imposée par l'Allemagne et Bruxelles. Les
législatives en Italie confirment ainsi la justesse de mon diagnostic:
la politique de rigueur dictée par Berlin nous conduit à une impasse. La
réaction pleine de mépris des élites européistes sur le vote souverain
des Italiens montre que le fossé s'agrandit entre la vieille caste
politique et les technocrates d'un côté, tous les peuples d'Europe de
l'autre.

Que préconisez-vous aujourd'hui?

Il
faut envisager un référendum sur l'Union européenne
. Pour le préparer,
il sera nécessaire de se donner une année, et d'engager de grandes
négociations avec nos partenaires sur les sujets clés: euro, concurrence
déloyale extra-européenne et intra-européenne, accords de Schengen. Une
fois ces négociations terminées, nous dirons aux Français: «Voilà ce
qu'on a pu obtenir. À vous de choisir: on reste ou on part?» […]"

Canada : la Cour Suprême interdit de contester l’homosexualisme

La liberté d'expression est encore restreinte par le lobby LGBT :

"La Cour Suprême du Canada a condamné
à l’unanimité un militant chrétien (d’une secte protestante « born
again ») pour avoir distribué des tracts contre la propagande
homosexualiste à l’école ou dénonçant les petites annonces de rencontres
d’un journal gay recherchant des mineurs
. Non seulement il devra verser
une amende pénale mais il est en outre condamné à tous les dépens d’une
procédure qui traîne depuis 2001 – et ces frais pourraient atteindre
plusieurs centaines de milliers de dollars canadiens, souligne Peter
Baklinski, de LifeSite. […]

Autrement dit : les homosexuels étant définis par leur pratique
sexuelle, il n’est pas licite de dénoncer celle-ci car il est impossible
de le faire sans porter atteinte dans le même temps aux personnes. C’est bien des croyances religieuses et des choix moraux qui sont ici
la cible de la justice et qui se voient bâillonnées sous peine d’amende
et de condamnations­­ lourdes.
[…]"

Proposition de loi pour supprimer le CESE

Les députés UMP Marc Le Fur et Franck Gilard souhaitent déposer une proposition de loi constitutionnelle « visant à supprimer le Conseil économique, social et environnemental ». Ils expliquent :

« le CESE n’a été saisi par le gouvernement qu’à deux reprises en 2009 et pour les années 2010, 2011 et 2012 aucun chiffre n’est disponible dans les documents budgétaires au titre des indicateurs de performance ».

Cela permettrait déconomiser 40 millions d’euros par an.

Mois de mars, mois de saint Joseph, protecteur de l’Eglise universelle

Dans l'exhortation apostolique Redemptoris Custos (1989) consacrée à Saint Joseph, le pape Jean-Paul II écrit :

J"En des temps difficiles pour
l'Église, Pie IX, voulant la
confier à la protection spéciale du saint patriarche Joseph, le déclara «
Patron
de l'Église catholique
». Le Pape savait que son geste n'était pas
hors de
propos car, en raison de la très haute dignité accordée par Dieu à ce
fidèle
serviteur, « l'Église, après la Vierge Sainte son épouse, a toujours
tenu en
grand honneur le bienheureux Joseph, elle l'a comblé de louanges et a
recouru de
préférence à lui dans les difficultés ». Quels sont les motifs
d'une telle confiance? Léon XIII
les énumère ainsi: « Les raisons et les motifs speciaux
pour lesquels saint Joseph est nommément le patron de l'Église et qui
font que
1'Eglise espère beaucoup, en retour, de sa protection et de son
patronage sont
que Joseph fut l'époux de Marie et qu'il fut réputé le père de
Jésus-Christ.
[…] Joseph était le gardien, l'administrateur et le défenseur légitime
et
naturel de la maison divine dont il était le chef. […] Il est donc
naturel et
très digne du bienheureux Joseph que, de même qu'il subvenait autrefois à
tous
les besoins de la famille de Nazareth et l'entourait saintement de sa
protection, il couvre maintenant de son céleste patronage et défende
1'Eglise de Jésus Christ
».

Ce patronage doit être invoqué, et
il est toujours
nécessaire à l'Église, non seulement pour la défendre contre les dangers
sans
cesse renaissants mais aussi et surtout pour la soutenir dans ses
efforts
redoublés d'évangélisation
du monde et de nouvelle évangélisation des
pays et
des nations […].

Déjà, il y a cent ans, le
pape Léon XIII exhortait le monde catholique à prier pour obtenir la
protection de saint
Joseph, patron de toute 1'Eglise. L'encyclique Quamquam pluries se
référait à l'
« amour paternel » dont saint Joseph « entourait l'enfant Jésus », et à
ce «
très sage gardien de la divine Famille », elle recommandait « l'héritage
que
Jésus a acquis de son sang ». Depuis lors, l'Église, comme je l'ai
rappelé au
début, implore la protection de Joseph « par l'affection qui 1'a uni à
la Vierge
immaculée, Mère de Dieu » et elle lui confie tous ses soućis, en raison
notamment des menaces qui pèsent sur la famille humaine. Aujourd'hui
encore,
nous avons de nombreux motifs pour prier de la même manière:
«
Préserve-nous, ő
Père très aimant, de toute souillure d'erreur et de corruption…;
sois-nous
propice et assiste-nous du haut du ciel, dans le combat que nous livrons
à la puissance des ténèbres…; et de même que tu as arraché autrefois
l'Enfant Jésus
au péril de la mort, défends aujourd'hui la sainte Église de Dieu des
embûches
de l'ennemi et de toute adversité
». […]"

Prions Saint Joseph en ces jours de Congrégations générales et pendant le Conclave :

Ô bienheureux Joseph, nous recourons à vous dans notre tribulation
et, après avoir imploré le secours de votre très sainte Epouse,
nous sollicitons aussi, avec confiance, votre patronage.
Au nom de l'affection qui vous a uni à la Vierge immaculée, Mère de Dieu,
au nom de l'amour paternel dont vous avez entouré l'Enfant Jésus,
nous vous supplions de jeter un regard favorable
sur l'héritage que Jésus-Christ a conquis au prix de son sang,
et de nous assister de votre puissance et de votre secours,
dans tous nos besoins.
Protégez, ô très sage gardien de la Sainte Famille,
le peuple élu de Jésus-Christ.
Préservez-nous, ô Père très aimant,
de toute contagion de la corruption et de l'erreur.
Soyez-nous favorable, ô notre très puissant libérateur.
Du haut du ciel, assistez-nous dans le combat
que nous livrons à la puissance des ténèbres.
Et de même que vous avez arraché autrefois l'Enfant Jésus du péril de la mort,
délivrez aujourd'hui la sainte Eglise de Dieu
des embûches de l'ennemi et de toute adversité.
Couvrez chacun de nous de votre perpétuelle protection
afin que, à votre exemple et soutenus par votre secours,
nous puissions vivre saintement, mourir chrétiennement
et obtenir ainsi la béatitude éternelle. Amen (source)

L’hommage du Vatican à Benoît XVI

Le site du Vatican a mis en ligne un livret de 62 pages retraçant le pontificat de Benoît XVI. A découvrir ici.

B
Par ailleurs, le site du Vatican est désormais en mode sede vacante.

Benoît XVI à Castelgandolfo

Arrivé à Castelgandolfo, Benoît XVI a déclaré à la foule venue lui dire au revoir :

"Merci !
Merci de tout cœur.
Chers amis, je suis heureux d’être
avec vous, entouré par la beauté de la création et par votre sympathie
qui me fait tant de bien, merci pour votre amitié, votre affection.
Vous
savez que cette journée pour moi est différente des jours précédents,
je ne suis plus le Souverain Pontife de l’Eglise Catholique. Jusqu’à 20
heures ce soir je le suis encore, mais après je ne le suis plus. Je suis
simplement un pèlerin qui entame la dernière étape de son pèlerinage
sur cette terre. Mais je voudrais encore, avec tout mon cœur, avec tout
mon amour, avec ma prière, avec ma réflexion, avec toutes mes forces
intérieures, travailler pour le bien commun et le bien de l’Eglise, de
l’humanité
. Et je trouve un très fort soutien dans votre sympathie.
Allons de l’avant avec le Seigneur pour le bien de l’Eglise et du monde.
Merci.
Je vous donne maintenant de tout cœur ma bénédiction.
Que Dieu tout-puissant soit béni.
Que Dieu tout-puissant nous bénisse, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.
Merci, et bonne nuit.
Merci à vous tous."

L’humble travailleur de la vigne du Seigneur devient pape émérite

"Il n'y a pas de retour vers la sphère privée. Ma décision de
renoncer à l'exercice actif du ministère, ne révoque pas cela. Je ne
retourne pas à la vie privée, à une vie de voyages, rencontres,
réceptions, conférences, etc. Je n'abandonne pas la Croix, mais je reste
de manière nouvelle auprès du Seigneur crucifié. Je ne porte plus le
pouvoir de l'office pour le gouvernement de l'Eglise, mais au service de
la prière je reste, pour ainsi dire, dans la cour de Saint-Pierre. Saint Benoît, dont je porte le nom comme Pape, me sera un grand exemple
en cela . Il nous a montré la voie, par une une vie qui, active ou
passive, appartient entièrement à l'œuvre de Dieu." Audience du 27 février 2013

B

Au détour du 15ème arrondissement de Paris

P

Les Italiens ne sont pas des clowns

Peer Steinbrück, le candidat social-démocrate à la chancellerie allemande, a déclaré que Beppe Grillo et
Silvio Berlusconi sont des clonws.

Napolitano, homme de gauche comme lui, ancien communiste, président italien a annulé le dîner prévu avec Peer Steinbrück :

« Nous avons un profond respect pour
l’Allemagne, et évidemment nous exigeons que notre
pays soit également respecté. »

“Soyez pleinement dociles à l’action de l’Esprit Saint dans l’élection du nouveau pape”

Ce matin aux cardinaux venus à Rome (côté Français, il manquait les archevêques de Paris et de Lyon), Benoît XVI a déclaré (traduction par Benoît-et-moi) :

"Avec une grande joie je vous souhaite la bienvenue, et offre à chacun de
vous mon salut le plus cordial. Je remercie le Cardinal Angelo Sodano,
qui comme toujours, a su se faire l'interprète des sentiments du Collège
tout entier: Cor ad cor loquitur. Merci Eminence . Et je
voudrais dire – reprenant la référence à l'expérience des disciples
d'Emmaüs – que, pour moi, c'était une joie de marcher avec vous, durant
ces dernières années, dans la lumière de la présence du Seigneur
ressuscité.

Comme je l'ai dit hier, devant des milliers de
fidèles qui remplissaient la place Saint-Pierre, votre proximité et
votre conseil m'ont été d'une grande aide dans mon ministère. Au cours
des huit dernières années, nous avons vécu avec foi des moments très
beaux de lumière rayonnante dans le chemin de l'Eglise, et aussi des
moments où des nuages s'épaississaient dans le ciel
. Nous avons essayé
de servir le Christ et son Église avec un amour profond et total, qui
est l'âme de notre ministère. Nous avons donné l'espérance, celle qui
vient du Christ, qui seule peut éclairer le chemin. Ensemble, nous
pouvons remercier le Seigneur qui nous a fait grandir dans la communion,
et ensemble le prier de vous aider à grandir encore dans cette unité
profonde, de sorte que le Collège des Cardinaux soit comme un orchestre,
où les diversités – expression de l'Eglise universelle – contribuent
toujours à l'harmonie supérieure et la concorde
.

Je voudrais vous
laisser une pensée simple, qui me tient beaucoup à coeur: une pensée
sur l'Église, sur son mystère, qui constitue pour nous tous – peut-on
dire – la raison et la passion de la vie. Je me laisse aider par une
expression de Romano Guardini, écrite dans l'année où les Pères du
Concile Vatican II approuvaient la Constitution Lumen Gentium, dans son dernier livre, avec une dédicace personnelle pour moi, raison pour laquelle les paroles de ce livre me sont particulièrement chères.

Guardini
dit: L'Eglise «n'est pas une institution conçue et construite autour
d'une table … mais une réalité vivante … Elle vit le long du cours
du temps, en devenir, comme tout être vivant, en se transformant …
Pourtant, dans sa nature, elle reste toujours la même, et son cœur est
le Christ
». Cela a été notre expérience hier, il me semble, sur la
Place: voir que l'Église est un corps vivant, animé par l'Esprit Saint
et vit réellement de la force de Dieu. Elle est dans le monde, mais pas du monde: elle est à Dieu, au Christ, à l'Esprit.
Nous l'avons vu hier. C'est pourquoi est vraie et éloquente l'autre
expression célèbre de Guardini: «L'Église se réveille dans les âmes».
L'Eglise vit, grandit et se réveille dans les âmes, qui – comme la
Vierge Marie – acceptent la Parole de Dieu et la conçoivent par l'oeuvre
de l'Esprit Saint; elles offrent à Dieu leur propre chair et dans leur
pauvreté et humilité, elles deviennent capables de générer le Christ
dans le monde d'aujourd'hui. A travers l'Église, le mystère de
l'Incarnation reste présent pour toujours. Le Christ continue à marcher à
travers tous les temps et tous lieux.

Restons unis, chers
Frères, dans ce mystère: dans la prière, en particulier l'Eucharistie
quotidienne, et ainsi servons l'Eglise et toute l'humanité. C'est notre
joie, que personne ne peut nous enlever.

Avant de vous saluer
personnellement, je désire vous dire que je vais continuer à vous être
proche par la prière, en particulier dans les prochains jours afin que
vous soyez pleinement dociles à l'action de l'Esprit Saint dans
l'élection du nouveau pape
. Que le Seigneur vous montre celui qui est
voulu par Lui. Et parmi vous, le Collège des cardinaux, il y a aussi le futur pape auquel je promets déjà ma révérence et obéissance inconditionnelles. Pour cela, avec affection et gratitude, je vous donne cordialement ma Bénédiction apostolique."

Une librairie religieuse vandalisée à plusieurs reprises à Rennes

Comme à Bordeaux, la mairie ne fait rien.

La morale laïque selon Vincent Peillon

Extrait d'un débat hier à l'Assemblée :

"M. Thierry Braillard.
Comme vous le savez, monsieur le ministre, nous avons travaillé
aujourd’hui pour l’école. Le rapport annexé au projet de loi
d’orientation
et de programmation pour la refondation de l’école de la République
contient un article rappelant clairement que l’enseignement de la morale
laïque, tout comme l’instruction et l’éducation civique, visent à faire
comprendre aux élèves l’exigence du respect
de la personne, de ses origines et de ses différences mais aussi
l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que les fondements et le
sens de la laïcité, qui défend la neutralité des institutions publiques à
l’égard de toute influence religieuse.

Cette exigence est d’autant plus contemporaine que l’on observe
parfois, au sein de la jeunesse de notre pays, un individualisme
relativiste ne reconnaissant que bien peu de règles morales communes.
Croire en la vertu de l’éducation est aussi l’un des fondements
de l’idée républicaine. Vous comprendrez donc, monsieur le ministre,
que le représentant du parti de Jules Ferry salue avec enthousiasme
l’instauration de la morale laïque !
Comment la définissez-vous, monsieur le ministre, et en quoi a-t-elle une acuité particulière en 2013 ?

M. le président. La parole est à M. le ministre.

M. Vincent Peillon, ministre. Vous appartenez, monsieur
Braillard, au parti non seulement de Jules Ferry mais aussi de
Ferdinand Buisson
et de quelques autres qui ont fait l’école de la
République en un temps où le conseil supérieur de l’instruction
publique pensait qu’il n’était pas totalement absurde d’enseigner aux
plus jeunes des valeurs constitutionnelles dès lors qu’elles sont
partagées. Nous instruisons, mais nous éduquons aussi. J’entends
aujourd’hui des gens demander ce qu’est la morale laïque.
C’est dire que les jeunes ne sont pas les seuls à donner dans
l’individualisme et le relativisme et qu’il faut rappeler aux plus âgés
quelques principes élémentaires !

Une morale laïque, c’est une morale qui n’est pas confessionnelle.
Pour autant, elle n’est pas antireligieuse. Elle ne repose pas sur un
fondement transcendant mais essaie d’enseigner des valeurs de respect,
de dignité, de tolérance et la notion même de
devoir, qui est morale et non juridique, sans avoir recours à une
quelconque transcendance mais sans blesser les consciences qui ont
d’autres opinions religieuses.

Un tel enseignement peut être utile actuellement, car si nous
renonçons à défendre la morale laïque, il semblerait que seuls ceux qui
ont recours à la transcendance – donc à dogmatismes et des catéchismes
édictés par des églises – transmettent ces valeurs.

La morale laïque n’est pas non plus le droit. La République s’est
construite sur l’idée qu’une politique, c’est-à-dire un rapport de
pouvoir, ne suffisait pas – c’est la raison pour laquelle nous sommes le
pays de la Déclaration universelle des droits de
l’homme, seul credo du républicain
– et qu’il fallait y ajouter
de la morale. On obéit au droit parce qu’il prévoit une sanction ; en
revanche, dans la morale, l’obligation est intérieure. Au plan
juridique, on peut mentir : si ce n’est pas su, on n’est
pas sanctionné ; au plan moral, on ne le peut pas.

Nous allons donc rappeler au pays que sa tradition est d’unir morale
et politique, que la morale laïque est un élément essentiel du pacte
républicain et que si l’on s’abstient de la défendre, on affaiblit le
pays et on rend impossible la construction d’une
communauté nationale. Cela étant, je veux rassurer les inquiets, cette morale ne sera pas
celle du ministre : nous la construirons tous ensemble. Nous avons de
grands prédécesseurs et il nous faut faire vivre la tradition, car elle
engage l’avenir."

Hervé Mariton propose de supprimer le CESE

Hervé Mariton, Député de la Drôme, regrette la décision du Conseil Economique Social et Environnemental :

« Cette décision du Cese est juridiquement incompréhensible. Le Cese a en effet jugé que toutes les conditions étaient réunies pour que la pétition aboutisse, tout en se retranchant derrière un article de la loi du 28 juin 2010 qui n’indique pourtant en rien qu’il ne peut pas se saisir d’une pétition sur un projet de loi en cours… J’espère que cette décision n’est liée à aucune pression extérieure, alors que le Cese reprend, mot pour mot, les conclusions d’une note transmise par le secrétariat général du gouvernement, et que siège au bureau du Cese, Jean-Baptiste Prévost, par ailleurs membre du cabinet de la ministre Geneviève Fioraso… Il est à craindre, comme l’a laissé entendre Jean-François Bernardin, qui a démissionné à cette occasion du Cese, qu’il ne s’agisse là d’un « choix purement politique ».

Cette décision du Cese est une faute démocratique. Les pétitionnaires avaient réussi quelque chose que personne ne croyait possible : réunir, en un temps très rapide, plus de 500 000 signatures. Ces milliers citoyens ont montré à quel point ils croyaient dans la force de la démocratie. Dans cette période où la défiance des Français est grande à l’égard des institutions, c’était une manière de montrer que la démocratie directe peut réduire la fracture entre le peuple et les élites. Le Cese pouvait affirmer son indépendance et montrer, à tous ceux qui en doutent, son utilité dans le débat public. Il a gâché cette occasion.
Je partage la déception de ces centaines de milliers de Français, face à ce qui s’apparente à un incompréhensible déni de démocratie, dans la même veine que le refus de François Hollande de faire passer un référendum sur le mariage pour tous, malgré la demande d’une majorité de Français. Mais, tant que la loi sur le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe n’est pas adoptée, le combat continue !
La question, que j’ai déjà soulevée à plusieurs reprises, se pose à nouveau : à quoi sert le Cese ? Ne faut-il pas le supprimer ? »

L’Église connaît un triple naufrage

Philippe Maxence est interrogé dans Direct Matin :

"Il me semble qu’il faut distinguer deux aspects dans les propos de
Benoît XVI depuis l’annonce publique de sa renonciation. Le premier a
consisté à indiquer qu’il agissait, non seulement en conformité avec sa
conscience, mais aussi en pleine conscience. Il a clairement montré
qu’il posait un acte libre et mûrement réfléchi. Aspect capital pour la
validité de son choix. Deuxièmement, il a exprimé la raison immédiate de
son départ – le déclin de ses forces et le jugement qu’il fait de son
incapacité à assumer le ministère pétrinien – en l’élargissant peu à peu
aux raisons même de cette incapacité : à savoir les dangers très forts
qui pèsent actuellement sur l’Église et face auxquels il estime qu’il
faut un pape plus vigoureux.

Benoît XVI a déclaré mercredi que "Dieu ne laissera pas
couler son Église". En creux, ne sous-entend-il pas que l’Église connaît
un naufrage aujourd'hui  ?

Il le dit même explicitement en faisant référence à la tempête sur le
lac de Galilée. Là aussi, le risque de « naufrage » est double, voire
triple. Il y a d’abord les attaques extérieures. Nous sommes en train de
passer d’une époque de relativisme absolu à celle d’un laïcisme agressif et militant
.
Comme pour Pie XI sous Mussolini on risque de réentendre sous les
balcons de Saint-Pierre les cris de « A bas le Pape », sans même parler
du sort subi par Pie IX.

Mais plus grave est certainement la crise qui continue à l’intérieur de l’Église.
Certes, Jean-Paul II et Benoît XVI ont amorcé le redressement. Mais
celui-ci est loin d’être achevé. Il y a une crise de la foi au sein même
de ceux qui se déclarent catholiques, qui ignorent souvent qu’ils sont
en fait dans un état d’hérésie latent
. D’où d’ailleurs l’Année de la
foi, le retour aux fondamentaux et à la doctrine, voulue par Benoît XVI.
Certains évêques, prêtres et laïcs, dits progressistes, sont également
dans un état de schisme non dit qui pourrait aller jusqu’à la rupture
explicite. Le relativisme ici ne vient pas de l’extérieur mais il est
revendiqué de l’intérieur.

Enfin, si au début de son pontificat, Benoît XVI avait demandé la
prière des catholiques pour qu’on le préserve des loups, force est de
constater que certains d’entre eux campent toujours au cœur même de Rome, empêchant le gouvernement effectif de l’Église. On l’a encore vu avec les épisodes à répétition touchant le règlement de la situation de la Fraternité Saint-Pie X
qui aurait dû s’effectuer sous ce pontificat. D’une certaine manière,
Benoît XVI n’a pas osé ou n’a pas pu se confronter à ces deux derniers
aspects de la crise.

Sous quelle forme peut-il encore exercer son influence ?

Au risque de choquer, j’espère qu’il l’exercera principalement sous
la forme de la prière et du sacrifice, comme il l’a d’ailleurs laissé
entendre lors de la dernière audience de ce mercredi. Sa référence à
saint Benoît est explicite. Ne rien préférer à l’œuvre de Dieu, c’est-à-dire à la prière, dit le patriarche des moines d’Occident. Il est capital que le prochain pape soit totalement libre, pratiquement et moralement, d’exercer sa tâche. […]"

Ostension télévisée du Linceul de Turin le 30 mars, Samedi Saint

Cadeau d'adieu de Benoît XVI :

"Par l'un des derniers actes de son pontificat, Benoît XVI a autorisé une
ostension exceptionnelle du Saint Suaire le samedi 30 mars prochain,
Samedi Saint et donc « le » jour du Linceul qui a contenu le Corps de
notre Sauveur entre le moment de sa sépulture et sa Résurrection
. Ce
sera une « ostension technologique » puisque le linge sera déployé sur
le lieu de sa conservation la cathédrale Saint-Jean de Turin et présenté
à la télévision pendant une heure à la veille de Pâques
. C'est la RAI
Uno qui assurera la retransmission mais celle-ci sera probablement
reprise par de nombreuses télévisions du monde entier et se fera
également par internet.

Sans être une première, l'ostension télévisée prend une dimension
exceptionnelle par le retentissement mondial de l'événement. Une seule
ostension de ce type a eu lieu à ce jour, il y a quarante ans, le 23
novembre 1973, lorsque le Linceul avait été exposé verticalement dans le Salon des Suisses du Palais-Royal et que l'événement avait été filmé.
Il s'agit ici d'autre chose : c'est à l'occasion de l'année de la Foi
que le pape a accepté de montrer ainsi la plus vénérable relique de la
chrétienté au monde entier
, appelant à la méditation sur la Mort du
Christ et sa Résurrection dont le Linceul demeure l'émouvant témoin,
maculé de son Sang rédempteur et portant l'empreinte de sa Sainte Face,
de ses souffrances sans nom mais aussi de sa gloire. […]"

La délibération du CESE vu de l’intérieur

Message d'Annick du Roscoät, membre du CESE :

"Le Bureau est composé de 18 personnes : le président, puis 1 représentant des groupes suivants : Medef, FNSEA (agriculteurs) Associations, environnement nature, CFTC, CGT, CGT/FO, CFDT, UNAF (les familles !) artisanat, coopération, UNSA, mutualité, Outre Mer, UNEF (les jeunes les plus virulents) CFE/CGC, et enfin mon groupe Personnes Qualifiées nommées par le gouvernement (donc par Sarko puisque la nomination a été faite en nov 2010).

Les membres du conseil économique, social et environnemental n'ont pas été consultés ! Seul le bureau est souverain (j'ai fait remarquer que les représentants des groupes ne jouaient pas leur rôle puisque ils devaient être les porte-parole de leurs membres… il parait que ce n'est pas l'habitude… pour discuter de l'environnement des escargots peut être mais d'un changement de société !)

L'on m'a rapporté que notre mandataire, Philippe Brillault maîre du Chesnay avait été excellent, il a été calme, a bien défendu la demande. Il devait y avoir deux décisions :

  • Oui ou non les pétitions étaient valables et conformes : Réponse après vérification par sondage devant huissier OUI
  • Oui ou non l'objet de la pétition était recevable juridiquement : vote unanime des membres du bureau NON

Je ne suis pas juriste, loin de là, mais ne demander l'avis que du constitutionnaliste de Matignon qui est juge et parti est, à mon sens, une faute grave. Le sujet mérite la controverse. Je l'ai dit et redit mais n'ai pas été entendue. Didier Maus constitutionnaliste est d'un avis différent, il suffisait de lire le figaro du 21 et il y en a bien d'autres…

Les 700.000 pétitions ne pouvaient cependant pas être rayées d'un coup de trait ! et c'est grâce à leur poids, et uniquement à cela que le CESE a décidé de s'auto-saisir. Le bureau a voté cette auto-saisine par 11 voix contre 7. Même si ce n'est pas ce que nous attendions, c'est une sacrée victoire. Je peux vous l'affirmer, moi qui suis membre de cette institution depuis 8 ans et qui en déplore chaque jour le côté trop consensuel craignait un manque de courage supplémentaire.
Cette auto-saisine revient à la commission dont je suis membre. Le bureau se réunit à nouveau le 12 sur le sujet à traiter. Surtout continuons, vous pouvez compter sur moi au sein du CESE, même si j'ai l'impression de jouer les Don Quichotte, vous pouvez compter sur d'autres que je ne nommerais pas. Mais continuons en manifestant le 24 à Paris. Ne baissons pas les bras le sujet est trop important . Nous avons des comptes à rendre aux générations qui nous suivent."

Le laïcisme outrancier déracine les traditions françaises

Au nom de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, le Conseil d'Etat a
interdit
, le 15 février, aux collectivités territoriales de financer
les plus spectaculaires manifestations religieuses régionales : les
Ostensions septennales
, célébrées dans une vingtaine de communes en
Haute-Vienne, en Creuse et en Charente limousine.

Ces
Ostensions sont pourtant
millénaires.  Les communes les subventionnent – de 2 000 à 20 000 euros selon leurs
moyens – et, en 2009, le conseil général a contribué à hauteur de 23 360
euros, le conseil régional, lui, à hauteur de 41 497 euros.

21 militants limousins ont saisi le tribunal administratif de Limoges pour infraction à la loi de 1905, lequel leur a donné raison.
Six confréries religieuses ont fait
appel auprès de la cour de Bordeaux, qui a confirmé le premier jugement,
puis trois associations ont à leur tour échoué devant le Conseil
d'Etat. Les maires, élus
départementaux et régionaux, majoritairement de gauche et souvent
francs-maçons, votent traditionnellement à l'unanimité les crédits
. Saint-Junien, bastion historique du communisme limousin, soutient sans
réserve ses Ostensions, au nom
du respect d'une tradition. Les Ostensions attirent tous les
sept ans plus de 100 000 visiteurs.

La loi sur la presse réprimant les provocations contre les personnes en raison de leur orientation sexuelle est-elle constitutionnelle ?

Dans une décision rendue ce jour jeudi 28 février, la chambre de la
presse a décidé de faire droit à la demande de transmission de la
question prioritaire de constitutionnalité déposée par Maître Frédéric
Pichon avocat de Christian Vanneste.

Pour mémoire, Christian Vanneste était poursuivi à l’initiative du
Ministère Public pour des propos tenus sur le site Liberté Politique
notamment sur l’influence de plus en plus grandissante de groupes
communautaires homosexuels au sein du monde politique
.
Avant tout débat au fond, son conseil avait argué, dans un mémoire de
20 pages que l’article 24 alinéa 9 de la loi de 1881 qui prohibe les
provocations à la haine ou à la violence contre les personnes en raison
de leur orientation sexuelle, n’était pas conforme à la constitution.
Il est opportun de rappeler que cette loi plus connue sous le nom de
loi Lelouche a été votée le 30 décembre 2004 sous un gouvernement de
droite et à la quasi unanimité des députés à quelques exceptions
notoires.

Maître Pichon a en premier lieu soutenu que ce texte était contraire au
principe de légalité des délits et des peines dans la mesure où la
notion d’orientation sexuelle était une notion particulièrement teintée
d’idéologie et obscure quant à son contenu
.
Ainsi des experts psychiatres auditionnés par la chambres des communes
du Canada ont-ils considéré que la pédophilie était une orientation
sexuelle.

Le conseil de Christian Vanneste a également soulevé le fait que ces
dispositions étaient contraires à la liberté d’expression.
En
application de cette loi, il ne devient plus possible d’exprimer des
opinions contraires aux revendications communautaires de minorités ni
même de porter un jugement de valeur sur certains comportements sans
risquer de comparaître devant un Tribunal. Il comporte un risque grave
d'atteinte à la liberté de parole.
Dans son jugement, la 17ème chambre correctionnelle a considéré que la
question présentait un caractère sérieux et décidé de la transmettre à
la cour de cassation pour examen. Il appartiendra ensuite à la cour de
cassation de transmettre ou non au conseil constitutionnel afin qu'il
donne son avis sur la conformité de ce texte à la constitution
.

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