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Crise de la foi en Italie

L’Italie est confrontée à un effondrement catastrophique de la foi, la participation à la messe tombant à 10 % de la population, voire moins dans certaines régions.

Le déclin constant, voire accéléré, de la pratique de la foi catholique chez les Italiens est détaillé dans une nouvelle étude publiée par le professeur Luca Diotallevi de l’université de Rome dans un livre intitulé La messa è sbiadita : La partecipazione ai riti religiosi in Italia dal 1993 al 2019 (La messe s’est évanouie : La participation aux rites religieux en Italie de 1993 à 2019).

Dans ce livre, M. Diotallevi examine les chiffres, les données démographiques et les causes possibles de l’effondrement brutal de la participation à la messe dominicale en Italie au cours des 30 dernières années. Selon ses conclusions, le catholicisme italien est sur le point de disparaître.

Selon l’étude de Diotallevi, qui s’appuie sur les chiffres de l’ISTAT, l’Institut national italien des statistiques, la fréquentation de la messe en Italie est en chute libre depuis 1993, avec une baisse plus marquée à partir de 2005 et un nouveau plongeon en 2020 et 2021, correspondant à la période de la pandémie de COVID-19. En 2017, pour la première fois, le nombre de catholiques italiens qui n’assistent “jamais” à la messe a dépassé le nombre de ceux qui déclarent y assister “au moins une fois par semaine”.

En 1993, le nombre de catholiques pratiquants par rapport à la population totale de l’Italie était déjà faible (37,3 %). Ce chiffre est tombé à 23,7 % en 2019. Diotallevi souligne que la participation déclarée à la messe dominicale régulière est toujours plus élevée que la participation réelle, de sorte que le pourcentage réel de catholiques pratiquants est encore plus faible que ne le montrent les statistiques officielles. Une crise qui touche également les femmes.

“Étant donné que les femmes en Italie ont traditionnellement été les protagonistes de la transmission des pratiques et des croyances religieuses aux jeunes générations, et que les femmes ont aussi souvent été le lien le plus fort entre les adultes et la religion – par exemple, dans les communautés familiales – la fuite des femmes âgées des rituels religieux, qui dure depuis plusieurs décennies maintenant, est lourde de conséquences pour le présent et encore plus pour l’avenir de la religion en Italie, et donc aussi pour la société et la culture de ce pays”.

S’interrogeant sur les causes possibles d’un abandon aussi catastrophique du catholicisme dans un pays qui se trouve au cœur de l’Église, le professeur romain a émis l’hypothèse que les abus et les bouleversements liturgiques auxquels l’Église italienne a été soumise figuraient parmi les causes probables. Il souligne en particulier la “spectacularisation progressive des liturgies vaticanes qui s’est produite au cours des trois derniers pontificats” à Rome, ainsi que les innovations liturgiques avec lesquelles le clergé italien a scandalisé les catholiques fidèles.

“Beaucoup de rituels nominalement encore très institutionnalisés et centralisés (‘centrés sur la liturgie’) peuvent maintenant avoir été transformés, en partie ou entièrement, en ‘rituels centrés sur la performance'”.

Les nombreuses solutions adoptées par le clergé au cours des périodes de fermeture qui ont eu lieu récemment lors de la pandémie de COVID-19 peuvent également avoir joué un rôle.

Parmi les abus liturgiques publics que l’Italie a connus récemment, citons une messe sacrilège célébrée sur une planche de surf, dans l’eau, à la plage, le prêtre étant torse nu, un scandale qui a incité les autorités civiles locales à envisager d’inculper le prêtre pour offense publique à la religion. Un autre prêtre a célébré la messe dans un parc, vêtu d’une étole “pride” arc-en-ciel et d’une tenue de cycliste moulante, et a plaisanté lorsque des hosties ont été projetées par le vent sur le sol après la consécration.

Sans parler des nombreux scandales moraux, doctrinaux et financiers dont le Vatican est depuis longtemps criblé et qui ont certainement dissuadé les catholiques italiens de faire confiance à l’Église et de pratiquer la foi.

Le diagnostic désastreux du professeur Diotallevi est que très bientôt, en Italie, la pratique de la foi catholique par l’assistance à la messe dominicale “sera réduite à un chiffre proche de 10 % de la population, ce qui, dans de nombreuses régions du pays, correspond à un chiffre réel à un seul chiffre”.

La crise de la religion aujourd’hui, conclut-il, est mise en évidence par l’effondrement imminent et presque total du catholicisme dans un pays qui a produit plus de 200 papes et où se trouve le cœur de l’Église.

Troisième dimanche après Pâques

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Introït Jubiláte Deo, omnis terra

Les deux premiers versets du psaume 65 qui fournissent le texte de l’introït de ce dimanche sont une éclatante invitation  à louer Dieu.

Jubiláte Deo, omnis terra psalmum dícite nómini ejus, date glóriam láudi ejus.
Poussez des cris de joie pour Dieu, toute la terre, chantez un psaume à son nom, rendez glorieuse sa louange.

« La mélodie exprime bien cette hymne de louange à Dieu. Tout sonne clair, soit dans le quasi syllabisme du début, soit dans les belles courbes mélodieuses de la deuxième phrase. Et c’est pour finir le triple alléluia qui, après une descente au grave, se redresse soudain et jaillit comme une splendide acclamation ». (Dom Joseph Gajard)

C’est le verset suivant du psaume 65 qui est ensuite psalmodié.

Dícite Deo, quam terribília sunt ópera tua, Dómine ;
Dites à Dieu, Seigneur, que vos œuvres sont redoutables ;

In multitúdine virtútis tuæ mentiéntur tibi inimíci tui.
Devant l’étendue de votre puissance vos ennemis vous mentent.

 Précisons que ce mensonge est dû au fait que les ennemis du Seigneur seront obligés de le louer !

Alléluia 1 Redemptiónem misit Dóminus 

Les dimanches du temps pascal ne comportent pas de graduel mais deux alléluias qui sont généralement très différents l’un de l’autre, le second étant en particulier beaucoup plus long que le premier. C’est le cas en ce IIIe dimanche après Pâques où le 1er alléluia est très court. Le texte du verset est tiré du psaume 110, Confitébor, psaume d’action de grâces que l’on chante aux vêpres du dimanche.

Redemptiónem misit Dóminus pópulo suo.
Le seigneur a envoyé la Rédemption à son peuple.

C’est le thème central du mystère pascal, et l’objet de notre reconnaissance qui sont ici résumés en ces quelques mots. La mélodie de l’alléluia est une mélodie type que nous avons déjà entendue plusieurs fois, notamment au temps de Noël, mais la mélodie du verset n’est pas ici celle qui va habituellement avec cet alléluia. Elle est originale et débute par un bel élan sur le mot Redemptiónem, puis s’apaise sur Dóminus en une cadence élargie pleine de révérence pour le nom du Seigneur, et elle reprend pour finir la mélodie de l’alléluia.

Alléluia 2 Oportébat pati Christum

Oportébat pati Christum et resúrgere a mórtuis, et ita intráre in glóriam suam.
Il fallait que le Christ souffrît et ressuscitât des morts, et qu’ainsi il entrât dans sa gloire.

Vous aurez reconnu, j’en suis sûr, dans ce texte du second alléluia de cette messe du IIIe dimanche après Pâques, les paroles du Christ à ses compagnons d’Emmaüs lorsqu’il leur expliquait les Écritures. Nous les avons entendues dans l’antienne du Bénédictus de vendredi. Elles sont complétées par la mention de la résurrection, tirée des explications données par Notre Seigneur aux apôtres réunis au cénacle au soir de ce même jour.

Reprenons pour la mélodie de cet alléluia, les commentaires de Dom Gajard :

« Exemple typique d’un alléluia où l’on chercherait vainement la joie. Aussi est-ce bien une méditation sur la Passion du Christ considérée comme la rançon obligée de sa gloire.

Aucun mode n’était plus indiqué que le 4e, le mode extatique par excellence. Impossible d’entendre sans être impressionné monter cette vocalise serrée, lourde, alourdie encore par les répétitions.

Le verset reprend à peu près les mêmes thèmes avec, pour mettre l’idée en valeur, la descente au grave de resúrgere et la double insistance à l’aigu sur les mots essentiels : et ita, in glóriam ».

Offertoire Láuda ánima mea Dóminum

L’offertoire du IIIe dimanche après Pâques est encore un chant d’action de grâces dont le texte est formé des premiers versets du psaume 145, cantique de louange au Seigneur pour sa bonté et sa toute-puissance.

Láuda ánima mea Dóminum ;
Mon âme loue le Seigneur ;

Laudábo Dóminum in vita mea,
Je louerai le Seigneur toute ma vie,

 Psallam Deo meo quámdiu ero.
Je chanterai un psaume à mon Dieu tant que je vivrai.

Mais ici la mélodie n’est pas éclatante et enthousiaste comme dans l’introït. Elle possède le caractère de méditation intérieure et contemplative commun à la grande majorité des chants d’offertoire.

Communion : Módicum et non vidébitis me

Achevons les chants du propre de ce IIIe dimanche après Pâques avec l’antienne de communion.

Módicum et non vidébitis me ;
Un peu de temps et vous ne me verrez plus !

ĺterum módicum et vidébitis me, quia vado ad Patrem
Puis encore un peu de temps et vous me reverrez, car je vais vers mon Père.

Ces paroles, rapportées par saint Jean, ont été prononcées par N.S. après la Cène.

Il prédisait là sa mort et sa glorieuse Résurrection, mais aussi son retour, à la fin des temps pour son triomphe complet et définitif.

La mélodie, en ce temps pascal, s’oppose à la gravité du discours de la Cène et est légère et pleine d’allégresse, à peine voilée par l’évocation de la Paternité divine qui évoque la séparation.

Les Belles figures de l’Histoire : Saint Benoit, patron de l’Europe

Aymeric Pourbaix reçoit le Père Jean-François THOMAS, jésuite.

L’administration Biden fait pression sur le Guatemala pour qu’il se retire de la déclaration pro-vie contre le “droit” à l’avortement

Trente-six nations affirment actuellement par écrit qu'”il n’existe pas de droit international à l’avortement, ni d’obligation pour les États de financer ou de faciliter l’avortement”.

Les sénateurs républicains exhortent le président guatémaltèque Bernardo Arévalo à rester ferme face aux efforts de l’administration Biden pour faire pression sur lui afin qu’il retire son soutien à une déclaration affirmant qu’il n’existe pas de droit à l’avortement. Signée par 36 nations, la déclaration du consensus de Genève affirme que “tout être humain a un droit inhérent à la vie”, qu'”en aucun cas l’avortement ne doit être encouragé comme méthode de planification familiale”, que “toute mesure ou modification relative à l’avortement dans le système de santé ne peut être déterminée qu’au niveau national ou local selon le processus législatif national”, que “l’enfant… a besoin de garanties et de soins particuliers… avant comme après la naissance”. Les signataires affirment qu’

“il n’existe pas de droit international à l’avortement, ni d’obligation pour les États de financer ou de faciliter l’avortement, conformément au consensus international de longue date selon lequel chaque nation a le droit souverain de mettre en œuvre des programmes et des activités conformes à ses lois et à ses politiques”.

Le président Joe Biden a retiré les États-Unis de la déclaration quelques jours après son entrée en fonction, dans le cadre de ses efforts continus pour promouvoir l’avortement sur demande dans le monde entier.

Le Centre pour la famille et les droits de l’homme (C-FAM) a rapporté que l’administration Biden utilise l’examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour inciter les pays à se retirer de la déclaration.

Sainte Baume: une sculpture pour consoler les familles d’enfants non nés

Les dominicains de la Sainte Baume et l’association mère de Miséricorde lancent une souscription pour la confection d’une sculpture, Notre Dame de Consolation. Cette sculpture viendra rendre tangible le soutien et la consolation de la Vierge Marie envers les parents qui ont perdu un enfant avant la naissance, invitant à une réconciliation des parents avec leurs enfants, avec eux-même et avec Dieu.

Cette sculpture réalisée par Jean-Joseph Chevalier ira dans la grotte de la Sainte Baume, au milieu des plaques déposées par les parents.

Pour faire un don     →   Cliquer sur le lien…(http://www.credofunding.fr/fr/sanctuaire-sainte-baume‌)

À hauteur de 10, 20 ou 80 et plus euros, votre don permettra la conception, la réalisation et la pose de la sculpture qui viendra orner le mur de la consolation dans la grotteCe don est défiscalisable à hauteur de 66 % (pour un don de 30 euros, vous payerez en réalité que 10 euros) et des contreparties sont prévues à partir de certains paliers.

  1. À partir de 20,00 € : le nom des contributeurs seront scellés sur parchemin fixé derrière la statue et une messe sera célébrée particulièrement pour eux lors de l’installation.
  2. À partir de 50,00 €  et  plus : un exemplaire papier dédicacé  du relief
  3. À partir de 80,00 € et plus : une messe offerte pour vous-même ou une personne de votre choix
  4. À partir de 150,00 € et plus : une nuit en chambre simple à l’Hôtellerie de la Sainte-Baume

“Personne ne peut me convaincre que c’est un acte de liberté que de louer son utérus”

A l’occasion d’une conférence sur la démographie, la Présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, a condamné sans réserve la GPA et a averti qu’une nouvelle loi, plus sévère, allait bientôt être présentée au Parlement.

L’Italie a l’un des plus faibles taux de natalité en Europe, évalué à 1,25 enfant par femme (en 2021), n’étant précédée dans le bas du classement que par l’Espagne avec 1,19 enfant par femme et par Malte qui a chuté à 1,13 enfant par femme.

La Présidente du Conseil a commencé par affirmer que cette question « constitue une priorité absolue » pour son gouvernement. Ajoutant qu’elle pensait « qu’il est temps que nous ayons un gouvernement assez courageux pour se consacrer à la démographie et à la natalité en tant que défis prioritaires », et qu’il était urgent d’inverser la tendance dramatique de la natalité.

« Pendant des décennies, la culture dominante a dit qu’en fait, mettre un enfant au monde serait un choix probablement incompatible avec beaucoup d’autres ; (…) un choix qu’il était peut-être préférable de ne pas faire. (…) Récemment on a même avancé la folie que mettre un enfant au monde, c’est commettre un acte contre l’environnement. »

C’est pourquoi, explique Mme Meloni, son gouvernement a voulu mettre la question démographique « au cœur de notre activité ». Et cela se manifeste par le fait que « pour la première fois dans l’histoire de l’Italie, un ministère porte le nom de la natalité ».

« Le fait même de parler de père et de mère dans cette société peut parfois ressembler à un acte de révolution ». « Quand on fait cela, on a tendance à paraître assez rétro, à une époque où l’on va jusqu’à nier qu’il faut un homme et une femme pour mettre un enfant au monde. » « Quand on se heurte à l’évidence, on pense résoudre la question peut-être en alimentant un marché transnational qui exploite le corps des femmes pauvres, qui fait des enfants une marchandise, en faisant passer cela pour un acte d’amour ou pour un geste de liberté ».

« Les choses déraisonnables ne deviennent pas raisonnables par répétition, et personne ne peut me convaincre que c’est un acte de liberté que de louer son utérus ; personne ne peut me convaincre que c’est un acte d’amour que de considérer les enfants comme un produit sur le comptoir d’un supermarché ».

« Ce n’est pas un acte d’amour que de transformer le désir très légitime d’avoir un enfant en un droit garanti par tous les moyens possibles. C’est pourquoi je continue à considérer l’utérus à louer comme une pratique inhumaine, et je soutiens la proposition de loi visant à en faire un crime universel, c’est-à-dire punissable en Italie même s’il est commis à l’étranger. »

Elle conclut en précisant qu’une « proposition à ce sujet est en cours de discussion au sein de notre Parlement et j’espère qu’elle pourra être approuvée le plus rapidement possible ».

Cela rejoint l’appel de Casablanca qui a demandé l’abolition universelle de la GPA en mars 2023. Mme Meloni rappelle enfin qu’aucune « nation européenne n’atteint le taux de remplacement » et que

« du point de vue du gouvernement italien, l’une des grandes révolutions que l’Europe de demain doit garantir est précisément celle qui consiste à relever enfin le défi démographique avec force, détermination et des instruments concrets ».

Arménie : Ruben Vardanyan en grève de la faim dans les geôles de Bakou

D’Antoine Bordier sur Entreprendre :

[…] Ruben Vardanyan est un homme d’affaires, philanthrope, ancien ministre d’Etat du Haut-Karabakh, emprisonné depuis le 27 septembre 2023. Sa candidature au Prix Nobel de la Paix a été déposée début avril. Deviendra-t-il un martyr ? Celui de la Paix ?

Erevan, le 19 avril 2024 – La famille du philanthrope, illégalement détenu, Ruben Vardanyan a annoncé aujourd’hui qu’il avait entamé une grève de la faim pour exiger sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que celle des autres prisonniers arméniens illégalement détenus à Bakou.

La grève de la faim a commencé, exactement, le 5 avril dernier, suite aux demandes répétées de Ruben Vardanyan et de son avocat d’organiser un procès équitable et transparent dans des délais raisonnables, conformément au droit international. Il est révélateur que, depuis le début de sa grève de la faim, les appels téléphoniques de sa famille avec lui aient été interrompus. C’est une violation flagrante, les plus graves, de toutes les normes internationales en vigueur. Il est bon de noter, que le procès initial, prévu en janvier, a été prorogé sans motif jusqu’en mai.

Il est bon de rappeler qu’en septembre dernier, les forces armées du gouvernement azerbaïdjanais ont envahi la région du Haut-Karabakh, déclenchant, ainsi, l’exode des 120 000 habitants de la région. Durant cet exode forcé, Ruben Vardanyan et 7 autres anciens responsables politiques et militaires ont été arrêtés. Ils font, depuis, face à de fausses accusations politiquement motivées. Ce sont tous des prisonniers politiques. […]

Haïti: Un séminaire pillé et vandalisé

Un séminaire géré par les missionnaires spiritains dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, a été attaqué le 1er avril par des gangsters armés. Les religieux et le personnel ont dû se cacher pendant six heures pendant que les locaux étaient pillés, avant de réussir à s’échapper et à se mettre à l’abri.

Dans un message envoyé à l’Aide à l’Église en Détresse (AED), le provincial des Spiritains a décrit en détail l’attaque. 

« Pendant plus de six heures, les bandits ont continué à piller, à brûler et à voler. Finalement, les religieux et les membres du personnel ont réussi à s’échapper. Certains d’entre eux se sont réfugiés dans la maison de formation, à 30 minutes à pied du séminaire, et d’autres dans les rues, ou dans la cathédrale, à côté de l’école ».

Haïti traverse une situation très grave, qui continue d’être suivie de près, et avec préoccupation, par l’AED. Alors que le pays s’enfonce dans le chaos d’un État défaillant, les gangs armés ont largement pris le contrôle de Port-au-Prince. Bien qu’elle continue à fournir des services essentiels aux membres les plus démunis de la société, l’Église n’a pas été épargnée par la violence due aux gangs, qui ont attaqué les biens de l’Église et enlevé des religieux.

L’intox de l’immigration de travail : faire venir une main-d’œuvre étrangère pour travailler alors qu’il y a déjà des immigrés sans emploi

Lu dans Conflits :

Le marché de l’emploi en France relève une inadéquation entre l’offre et la demande. Il y a ainsi près de 350 000 emplois non pourvus (hors agriculture) pour 3 millions de chômeurs (fin 2023). Le premier sujet est donc de permettre de fournir un emploi à l’ensemble des chômeurs avant de songer à faire venir une main-d’œuvre extérieure. Cet état de fait est souvent le fruit d’une inadéquation entre le travail proposé et le souhait de travail recherché. Dans le bâtiment, la restauration, les soins à la personne, le ménage, des emplois sont à pourvoir qui ne répondent guère aux aspirations d’une population qui rechigne à des travaux fatigants et faiblement rémunérés. Bon nombre de travaux saisonniers dans l’agriculture ne pourraient pas être effectués sans faire venir des travailleurs d’Europe de l’Est ou du Maroc (ramassage des légumes, cueillettes des fruits, etc.). Au premier semestre 2022, ce sont ainsi plus de 22 000 saisonniers étrangers qui sont venus travailler en France, dont 75 % sont des Marocains. Des accords ont également été conclus entre la fédération de l’hôtellerie restauration et la Tunisie, afin de faciliter la venue de travailleurs temporaires.

Des politiques certes louables et compréhensibles quant aux besoins de certaines activités de trouver de la main-d’œuvre afin de fonctionner, mais qui peuvent paraître étranges au regard du nombre de chômeurs présents en France, notamment parmi les personnes issues de l’immigration.

En 2021, en France, la population d’origine étrangère affichait un taux de chômage de 12,3 % contre 7,9 % pour la population nationale. En 2017, on comptait ainsi 20,5 % d’Africains au chômage, 16,7 % de Marocains ou encore 15,7 % de Turcs (Insee, 2017). S’il y a indéniablement des immigrés qui viennent en France pour travailler et qui ont un emploi, beaucoup sont en France tout en étant au chômage, avec des taux qui dépassent largement ceux des nationaux. On pourra ainsi trouver curieux de faire venir une main-d’œuvre étrangère pour travailler quand il y a déjà des immigrés en France qui sont sans emploi. Selon les données de l’OCDE, 41 % des migrants qui sont venus en France entre 2005 et 2020 le sont pour une raison de famille quand le travail n’a concerné que 10,1 % des arrivées sur la même période. […]

La dignité humaine est-elle sans bornes ?

Lyon : le Cours François de Fatima recrute un Responsable Administratif & Comptable

L’Association Cours Privé François de Fatima (ACPFF) recrute un Responsable Administratif & Comptable pour son collège situé à Lyon 9ème, 3 rue des deux amants.

Le Collège Saints François et Jacinthe de Fatima est un établissement catholique hors contrat créé en 2003, fidèle à la doctrine, à la morale et à la liturgie traditionnelles, dont l’aumônerie est assurée par la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre. Il compte environ 120 élèves répartis en huit classes non mixtes, de la sixième à la troisième.

Rattaché au Directeur du collège, vous avez pour mission d’assurer la gestion administrative de l’Association et le suivi de sa comptabilité, en étroite collaboration avec le Bureau du Conseil d’Administration.

Vos missions :
1. Administration
o Gestion administrative des élèves
o Communication avec les familles
o Gestion de l’assurance scolaire
o Réponse aux obligations académiques en lien avec le Directeur o Gestion administrative du personnel
o Documents d’embauche et de fin de contrat des salariés et des bénévoles o Santé au travail
o Mutuelle
o Paies
o Gestion des contrats (énergies, assurances…)
o Gestion des fournitures et du matériel de bureau nécessaires à l’équipe pédagogique
o Gestion du répertoire de contacts (fournisseurs, employés, familles, amis et bienfaiteurs) o Gestion du courrier et des archives
2. Comptabilité
o Facturation des familles et encaissement des frais de scolarité
o Règlements et encaissements pour le compte de l’Association
o Tenue du tableau des ressources de l’Association
o Suivi de la trésorerie de l’Association en lien avec le Trésorier
o Suivi de l’établissement des bilans comptables en lien avec le cabinet comptable
o Suivi des aides et des dons (encaissement, enregistrement, délivrance des reçus fiscaux…)

Vous êtes organisé, rigoureux, précis.
Vous avez des connaissances de comptabilité générale.
Vous savez faire preuve de discrétion et de confidentialité.
Vous êtes capable de fermeté mais aussi de conciliation selon les circonstances.
Vous avez un bon sens relationnel.
Vous aimez travailler en équipe.
Vous êtes catholique, attaché à la doctrine et à la morale traditionnelles et respectueux de la forme extraordinaire du rite romain.

Poste à pourvoir dès que possible, en CDI. Rémunération : selon profil et expérience.

contact :
Benoist DEBAY
Président  du CA
bendebay@gmail.com

Les intérêts stratégiques de l’Iran

Gil Mihaely, historien et directeur de la publication de Causeur, est interrogé dans Conflits à propos de l’attaque de l’Iran, dans la nuit du 13 au 14 avril. 185 drones, 110 missiles balistiques et 38 missiles de croisière ont été tirés par l’Iran sur Israël. Extrait :

L’objectif iranien était double : tout d’abord riposter à l’attaque israélienne du 1er avril à Damas (assassinat ciblé de sept hauts responsables des gardiens de la révolution islamique dans une annexe du consulat iranien à Damas) de manière à rétablir un équilibre de dissuasion entre Tel-Aviv et Téhéran. Ensuite, la République islamique souhaitait que sa riposte reste sous un certain seuil dont le franchissement entraînerait quasi obligatoirement des représailles israélo-américaines d’envergure. Cela ne veut pas dire que l’Iran ne voulait ou ne planifiait pas une opération avec des conséquences plus graves pour Israël. Pour preuve, les Iraniens ont choisi de lancer de très nombreux (entre 110 et 130) missiles balistiques très difficiles et coûteux à intercepter (plus que les drones Shahed, même pour le modèle 238 le plus récent). Les Iraniens souhaitaient très probablement détruire complètement la base aérienne de Nevatim dans le sud d’Israël (dont le périmètre a été touché par 7 missiles qui ont causé des dégâts mineurs). Protéger la base aérienne a exigé un effort considérable et un très haut niveau technologique et opérationnel.

À cela on peut ajouter le fait que, selon les Américains, jusqu’à 50% des missiles lancés ont soit échoué, soit sont tombés trop court (en territoire iranien et irakien), ce qui veut dire que le planificateur attendait un effet encore plus important sur les cibles. On estime que les Iraniens ont lancé 130 missiles alors qu’on a constaté 70 interceptions et une poignée de missiles ayant atteints le sud d’Israël, notamment la base de Nevatim.

Ma conclusion est donc que les Iraniens souhaitaient pouvoir montrer des images des destructions matérielles conséquentes et ne s’attendaient pas à une victoire aussi complète de la coalition dirigée par les États-Unis.

Cette attaque n’était qu’une opération de communication ? Pourquoi l’Iran cherche-t-il à éviter l’escalade ?

Le terme de communication est juste, mais ne résume pas l’idée stratégique iranienne. Beaucoup est en jeu pour l’Iran. Il s’agit d’un régime dont les intérêts divergent de ceux de la nation et de la majorité de la population. Ainsi, les décideurs à Téhéran ont un problème : si le peuple et l’État-nation de l’Iran sont quasiment invincibles dans une guerre qu’on peut envisager, le régime quant à lui est fragile et ne tient que par la répression et la loyauté de quelques millions de personnes plus ou moins privilégiées (Pasdaran, Bassidji, clergé, une partie des fonctionnaires, profiteurs de corruption et de sanctions). Le reste de la population souffre des effets des sanctions ainsi que la gestion calamiteuse de l’économie et des services publics. À titre d’exemple, le taux de change de la devise iranienne, le rial, est passé de 500k pour un dollar américain le 6 octobre à 700k hier. Pour presque 70 millions d’Iraniens faisant déjà face à un chômage très élevé et un pouvoir d’achat très faible et qui n’appartiennent pas aux privilégiés du régime, c’est une catastrophe.  Or, selon certaines estimations (comme celles de l’Emirati arab strategy forum) l’effet conjugué des sanctions et du projet nucléaire imputerait à l’Iran 5-10% de son PIB annuel.

Quand le régime fait face aux dangers extérieurs, il doit également se protéger contre sa population qui pose la principale menace. Dans ces conditions, avec des forces armées très faibles (à l’exception de missiles) et mal équipées, la stratégie iranienne est d’éviter le contact.

Ensuite, l’Iran des Mollahs parasite les États faillis de la région (Liban, Syrie, Irak, Yémen et parfois le Soudan), les transformant en armes à distance (difficilement contrôlables au demeurant, car les forces locales ont leurs propres « agendas »). Pour pallier les tensions inhérentes entre sunnites et chiites, la République islamique a adopté une politique anti israélienne aux relents antisémites, négationnistes et de manière perverse pro palestinienne (ils empêchent toute initiative de paix et soutiennent les plus radicaux et intransigeants, comme le Hamas). Une idéologie leur permettant de créer des alliances au sein du « Sud global » et des sociétés musulmanes.

Enfin, pour sanctuariser le régime, l’Iran mène depuis trente ans un projet nucléaire avec une forte dimension militaire. Ce projet est suffisamment avancé pour que le régime puisse déjà voir la terre promise de l’immunité géopolitique… dans ce contexte, à l’approche de la dernière ligne droite nucléaire, le régime ne souhaite pas la guerre sur son territoire. […]

Nouvelle victoire dans la lutte contre l’exposition des enfants à la pornographie en ligne

Vendredi 19 avril, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a adopté à l’unanimité une Résolution (n°2548) et une Recommandation (n°2274) relatives à «La protection des enfants contre la violence en ligne», dont l’exposé des motifs fait largement référence aux travaux du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) en la matière.

En particulier, le sénateur irlandais Joseph O’REILLY (Parti populaire européen), rapporteur de ces textes, renvoie expressément à la page du site de l’ECLJ contenant la contribution écrite envoyée il y a un peu plus d’un an à la Commission des affaires sociales de l’APCE. Cette contribution avait pour objectif de rendre le rapporteur attentif à la nécessité de traiter l’exposition des enfants à la pornographie puisqu’elle relève de la violence faite en ligne aux enfants. Si la pornographie s’avère néfaste pour toute personne, les enfants y sont particulièrement vulnérables: ceux-ci en visionnent massivement et en subissent de graves conséquences.

Force est de constater que, reprenant à plusieurs reprises ce travail et presque mot pour mot, le Rapporteur partage pleinement cete inquiétude concernant l’exposition massive des enfants à la pornographie et ses conséquences (§25 et 26). Il souligne ainsi qu’ «Il est particulièrement important de protéger l’enfant de toute exposition à la pornographie compte tenu de ses effets avérés sur le comportement et le développement». Il rappelle «que la consommation de pornographie [est] significativement associée à une augmentation des agressions verbales et physiques». Il souligne également l’existence du «lien entre la consommation de pornographie et les troubles compulsifs du comportement sexuel» et de la «corrélation entre la pornographie et la violence sexuelle entre jeunes».

«La pornographie doit être considérée comme une question de santé publique pour laquelle les États ont la responsabilité de prendre des mesures appropriées, notamment en matière d’éducation et de sensibilisation».

Pour expliquer ce phénomène si massif, la résolution adoptée en séance plénière met explicitement en cause le rôle néfaste de la pandémie de covid-19, ainsi que l’usage intensif du smartphone par les enfants.

Cette résolution édicte plusieurs recommandations. L’APCE invite ainsi les États à «prendre des mesures spécifiques visant à protéger les jeunes enfants d’une exposition prématurée à l’environnement numérique étant donné leur vulnérabilité face notamment à des contenus violents, sexuels ou pornographiques» (4.3). Parmi ces mesures, il s’agit de mettre en place une obligation de vérification efficace de l’âge sur les sites web (4.2), de sensibiliser et responsabiliser les parents et autres éducateurs face l’exposition des enfants à la pornographie en ligne (4.2 et 4.5), ou encore de responsabiliser davantage en la matière les parties prenantes du secteur technologique qui ont des comptes à rendre en matière de protection des enfants.

Il est finalement encourageant de constater que l’APCE se déclare «déterminée à examiner de plus près la question de la «pornographie violente», y compris en ligne, en prenant plus particulièrement en considération la situation des enfants qui sont exposés à ce phénomène».

Il importe de rappeler que l’APCE fait partie du Conseil de l’Europe, une institution internationale qui rassemble 46 États membres et qui est tout à fait distincte de l’Union européenne. Si l’APCE rassemble presque tous les États européens, les textes qu’elle adopte ne sont pas contraignants mais ont l’autorité d’une déclaration politique.

L’ECLJ se réjouit que son engagement pour la protection des enfants contre la pornographie porte ainsi du fruit au Conseil de l’Europe. Nous vous invitons à nous aider à poursuivre ce combat en signant et partageant cette pétition.

Violence des mineurs : soutenir la famille et son action éducative, l’angle mort du Premier Ministre

Communiqué du Syndicat de la famille :

Le discours prononcé par Gabriel Attal à Viry-Châtillon illustre l’absence de considération de l’Exécutif pour la famille. Le Syndicat de la Famille appelle à un sursaut pour réhabiliter la famille et l’éducation au cœur des politiques publiques.

Autorité à l’école, contrôle des écrans et des réseaux sociaux, laïcité, durcissement de la réponse pénale sont les grandes mesures annoncées par le Premier Ministre pour répondre à l’explosion de la violence chez une partie de la jeunesse. La responsabilité des parents est aussi pointée du doigt en proposant des travaux d’intérêt général pour les parents défaillants, le placement en internat des enfants ayant « de mauvaises fréquentations » ou encore des amendes pour les parents. Ainsi, le Gouvernement préconise de sanctionner les parents – soit financièrement, soit en remplaçant les parents par l’internat – tout en omettant la nécessité de soutenir les familles et les parents dans leur mission éducative, et de prévenir les difficultés familiales.

Pour le Syndicat de la Famille, ces annonces ne traitent pas la cause des problèmes. Le niveau de violence est déploré par tous les Français qui attendent une réponse. Mais elle ne pourra pas se construire contre les familles, mais avec elles : seule la prévention pourra changer la donne. Ainsi, les parents doivent être considérés par les pouvoirs publics et non méprisés. Le constat partagé est le résultat de dizaine d’années d’abandon de la famille. On ne peut pas « en même temps » déplorer l’absence des pères lors des émeutes de l’été dernier et vanter la filiation sans père ! Il y a là une incohérence fondamentale portée par Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs. Il en va de même pour les familles monoparentales. Elles sont confrontées à d’importantes difficultés matérielles mais, « en même temps », la place du père est dénigrée, considérée comme accessoire ou facultative comme l’illustre la PMA sans père.

Réguler les écrans et les réseaux sociaux : tout le monde est pour. Mais cela ne se fera pas sans les parents et cette évolution prendra du temps. Cette révolution copernicienne de notre modèle social porté par les pouvoirs publics implique de restaurer pleinement la famille et sa fonction éducative.

Australie : deux héros français

Lu sur Boulevard Voltaire :

Ils s’appellent Silas Despreaux et Damien Guérot et nous ferions bien de retenir leurs noms. Ces deux hommes se trouvaient dans un centre commercial de Sydney, en Australie, samedi 13 avril, quand un homme armé d’un couteau a commencé à frapper, au hasard semble-t-il. Il a tué cinq femmes et un agent de sécurité avant d’être abattu par une policière. Parmi les victimes, une maman dont le bébé, âgé de neuf mois, dans un état jugé « grave mais stable ». La police locale semble écarter le motif terroriste : l’homme semblait souffrir de maladie mentale. On connaît tout cela par cœur, en France, y compris ce que, parfois, il faut penser de ces loups solitaires. L’enquête tirera les conclusions appropriées.

Face à l’homme, que les caméras de sécurité ont filmé en train de monter dans l’escalator du centre commercial, Damien Guérot a empoigné un poteau, avec lequel il s’est mis en face de l’assaillant, en haut de l’escalier mécanique, pour le repousser. Silas Despreaux, lui aussi, s’est opposé à l’assaillant. Leur geste n’est pas sans évoquer celui d’un autre héros français, Henri d’Anselme, le « héros au sac à dos », qui faisait un pèlerinage solitaire à la découverte des cathédrales de France. Il s’est, lui aussi, opposé d’une manière qui pourrait paraître dérisoire mais qui, dans un cas comme dans l’autre, a suffi. Il y a, dans ces deux exemples, une leçon qui est loin d’être anodine : Henri, Silas et Damien n’étaient pas armés, ils ne se sont pas jetés sur l’agresseur et ils ne considèrent pas avoir fait preuve d’un extraordinaire courage (c’est peut-être à cela que l’on reconnaît un héros). Ces exemples nous prouvent qu’il suffit parfois de se dresser contre le mal pour le faire reculer.

Le Premier ministre australien a chaleureusement félicité nos deux compatriotes. Il a proposé à Damien Guérot, dont le visa n’allait pas tarder à arriver à expiration, la nationalité australienne, « même si ce serait évidemment une perte pour la France ». Il a bien raison dans les deux cas : un héros comme ça, on a envie de lui donner le passeport de son propre pays – et, oui, ce serait une perte pour la France, qui a bien besoin d’exemples héroïques. […]

Nouveau coup d’Etat du Conseil constitutionnel

Lu sur Polémia :

Par une décision du 11 avril 2024, le Conseil constitutionnel a enterré la proposition de référendum d’initiative parlementaire (RIP) des parlementaires LR visant à réformer l’accès aux prestations sociales des étrangers. Voici quelques éléments d’analyse de cette décision par Pierre Gentillet, avocat et chroniqueur sur CNews, partagés sur son compte Twitter.

Une décision, conséquence d’un « coup d’État juridique »

Le contenu essentiel de ce RIP : fixer une condition minimale de durée de résidence en France ou d’affiliation à un régime obligatoire de sécurité sociale pour les étrangers souhaitant bénéficier de prestations sociales. Le Conseil devait vérifier conformément à l’article 45-2 de l’ordonnance du 7 novembre 1958 que « aucune disposition de la proposition de loi (RIP) n’est contraire à la Constitution ». Et c’est sur ce dernier mot que tout s’est joué.

En effet, le Conseil a considéré qu’en réservant « le bénéfice de prestations sociales (…) à une condition de résidence en France d’une durée d’au moins cinq ans ou d’affiliation au titre d’une activité professionnelle d’une durée d’au moins trente mois » le projet de loi portait « une atteinte disproportionnée » au préambule de la constitution de….1946 ! Non, vous ne rêvez pas. La constitution de 1946. Et oui ! Depuis sa fameuse décision de 1971 (DC, Liberté d’association, 16 juillet 1971) le préambule de la constitution de 1946 est considéré comme une norme ayant actuellement valeur constitutionnelle.

C’est donc aussi sur ce fondement qu’il peut censurer une loi. Alors même que les rédacteurs avaient, dans leurs travaux préparatoires en 1958, expressément exclu le recours au préambule de 1946, le Conseil en décida autrement en 1971. Robert Badinter qualifia, avec joie, cette décision de “coup d’État juridique”.

Ce 11 avril 2024, le Conseil constitutionnel a donc estimé que les alinéas 10 et 11 du préambule de la Constitution de 1946 s’opposaient au projet de RIP, lesquels disposent respectivement :

10. La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
11. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence.

Sur la base de ces principes dont chacun pourra constater le caractère relativement large, flou et politique, le Conseil constitutionnel a donc estimé que le fait de conditionner les prestations sociales à une durée de résidence d’au moins 5 ans portait une atteinte « disproportionnée » aux principes précités.

Une décision politique

Et évidemment, le Conseil reste maitre de ce qui est proportionné ou non. Tout est bien verrouillé. Une fois de plus, nous pouvons constater l’instrumentalisation politique des normes constitutionnelles dont le Conseil ne cesse d’abuser depuis 1971.

Il ne s’agit pas de droit ici mais de pure POLITIQUE. Cette instance est le verrou majeur à l’expression populaire.

Tout pouvoir politique authentiquement national, soucieux de faire place à l’expression populaire référendaire, devra s’en affranchir. Il y a urgence à réformer cette instance en vue de 2027.

“Gabriel Attal reste une énigme talentueuse : c’est la prosodie des mots de droite ajustée à une ligne mélodique de gauche”

Le pèlerinage de Chrétienté : une « opposition nationale et chrétienne au régime de l’apostasie officielle »

Alors que le pèlerinage de Chartres connaît un nouveau succès puisque, en dépit de l’accroissement des moyens, les inscriptions ont été  fermées plus d’un mois avant la Pentecôte, sort prochainement le nouveau livre de Rémi Fontaine “L’appel de Chartres !” aux éditions Via Romana.

Cet ouvrage retrace l’esprit originel, les fondements et les finalités du Pèlerinage de Chrétienté au cœur de la crise de l’Eglise.

Voici la préface, rédigée par l’abbé Jean de Massia (FSSP), aumônier général de Notre-Dame de Chrétienté :

Au-dessus du portail sud de la cathédrale de Chartres, quatre vitraux en forme de lancettes proposent au pèlerin attentif une scène étonnante. On y voit les quatre évangélistes, juchés sur les épaules des quatre grands prophètes de l’ancien testament ; illustration profonde de cette formule célèbre de saint Bernard de Chartres :

« Nous sommes des nains assis sur les épaules des géants. Si nous voyons plus de choses et plus lointaines qu’eux, ce n’est pas parce que nous sommes plus grands, c’est parce que nous sommes élevés par eux. »

Image évocatrice de la tradition (de tradere : transmettre), et de la dette qui nous lie envers ceux qui nous ont, selon le mot de saint Paul, transmis ce qu’ils avaient reçu.

Transmettre. Tel est bien le propos de ce recueil qui permet aux jeunes générations de Chartres d’avoir accès aux intuitions fondatrices du pèlerinage de Chrétienté depuis sa création en 1983, à travers le regard et la plume de l’un de ses fondateurs, Rémi Fontaine.

Transmettre. Tel était surtout l’objectif premier de ces primo-pèlerins historiques en lançant cette œuvre de résistance respectueuse mais tenace face à « l’amnésie de l’éternel» vers laquelle s’enfonçait la société, dans le silence assourdissant d’une certaine hiérarchie ecclésiale. « France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? ». Le pèlerinage est né de cet appel du pape au Bourget en 1980. Contre les partisans de la rupture qui n’assumaient plus le passé doctrinal, moral et liturgique de l’Église, ou refusaient de le voir s’incarner dans la chrétienté d’une nation, bradant ainsi deux mille ans de christianisme et mille cinq cents ans de France chrétienne, le pèlerinage de Chartres a voulu simplement rester fidèle à la vocation du chrétien : Tradition, Chrétienté, Mission.

L’histoire du pèlerinage s’incarne dans des noms, qui claquent dans les mémoires telles des bannières au vent : Charles Péguy, Henri et André Charlier, le Père Emmanuel, Dom Gérard, l’abbé Montarien, Jean Madiran, Gustave Thibon… et tant d’autres, cités dans cet ouvrage. Ce furent des figures de foi, avec la passion et l’ardeur des témoins. « Nous tenions, nous aussi, violemment, à certaines choses plus qu’à la vie… » Mais ce furent aussi des penseurs de la chrétienté, héritiers de la lumière du thomisme vivant, qui ont posé les jalons essentiels pour guider l’action des hommes en période de crise. Dans un siècle gagné par la confusion des idées, Rémi Fontaine nous montre par son récit et nous démontre par ses réflexions comment une saine et solide formation intellectuelle peut féconder une œuvre concrète dans la durée. Son livre est un encouragement, pour les cadres de Notre-Dame de Chrétienté et plus largement pour toute personne désireuse d’évangéliser, à former droitement son esprit pour diriger droitement son action.

Certains s’étonneront, voire seront choqués, en découvrant les principes fondateurs du pèlerinage. Les mots militant, politique, résistant, combat, traditionnel, dissidence, composent la colonne vertébrale et l’identité du « pélé » depuis son origine. Ils y côtoient les termes de pénitence, conversion, prière, mission… C’est tout l’équilibre entre le spirituel et le temporel. Oui, Notre-Dame de Chrétienté est une œuvre de laïcs chrétiens militants qui pensent que la terre a besoin d’être irriguée par le Ciel pour être un bon escabeau vers lui, et que le Christ doit régner non seulement dans nos pauvres âmes mais aussi dans les institutions publiques et les nations.

Par ailleurs, on ne comprend rien au pèlerinage si l’on refuse de voir la crise que traverse la société et l’Église, ou si l’on s’en accommode comme un fait intangible et finalement pas si grave.

Le pèlerinage veut être, depuis 1983, une « opposition nationale et chrétienne au régime de l’apostasie officielle » [Jean Madiran]. Non par la critique amère, désabusée et triste d’un camp retranché la veille de sa défaite : mais par la fidélité joyeuse, pleine d’espérance et missionnaire d’une jeunesse lucide dont l’idéal est Jésus-Christ. Or la vérité de Jésus-Christ, ce n’est pas un scoop, a toujours été à contre-courant du monde. Que le chrétien soit un réactionnaire, ce n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau, c’est que certains chrétiens ne le soient plus, et reprochent à leurs frères de l’être, tétanisés qu’ils sont par la peur, l’amour de leur tranquillité et le besoin de plaire où de ne pas choquer. Mais Péguy nous le dit : « tout chrétien est aujourd’hui un soldat : le soldat du Christ. Il n’y a plus de chrétien tranquille » : il ne peut y avoir de chrétien mondain.

La plus grande des charités est de dire la vérité et d’annoncer Jésus-Christ, et tout Jésus-Christ, à contre-courant de la confusion doctrinale qui sévit durement et qui perd les âmes. Les besoins de la cause – témoigner clairement de la Vérité – ont naturellement orienté le choix des fondateurs vers la liturgie traditionnelle, patrimoine indisponible de l’Église, comme vers un phare lumineux et sûr au milieu des tempêtes que traversait – et traverse encore – la barque de Pierre. Ces choix allaient de pair avec un attachement et un respect sincère pour la hiérarchie ecclésiale, malgré les refus, brimades et portes fermées. Cet équilibre, inconfortable comme l’est la Vérité, est l’ADN du pèlerinage de Chrétienté, que ce soit en 1983, en 1988, ou en 2023 : l’histoire ici racontée le démontre amplement.

Seraient-ce là seulement des combats passés entretenus par quelques vieux nostalgiques aigris qui n’entendent rien aux aspirations des jeunes ? Qu’on regarde le réel, plus important que l’idée – et que l’idéologie. Ils partirent 500, 1000 ou 2000 vers Chartres en 1983 ; ils sont 16000 désormais, pèlerins de chrétienté. La jeunesse d’aujourd’hui qui vient à Chartres n’a peut-être pas la même homogénéité que celles des fondateurs, et c’est pour nous une fierté, car le pèlerinage, étant de chrétienté, est tout sauf un ghetto refermé sur lui-même : il rayonne, comme la joie qui anime ses chapitres. Cette joie cependant n’est pas une joie factice, fondée sur de faux optimismes, des naïvetés benoîtes, ou des excitations vulgaires et passagères comme en proposent aujourd’hui tant de rassemblements de jeunes. A Chartres nous souffrons, nous prions, nous méditons, nous disons aux pèlerins ce qui ne va pas dans le monde mais aussi dans l’Église, et pourtant ils repartent le sourire aux lèvres et la paix dans l’âme, prêts à répandre le feu de la Pentecôte, parce que leur joie est ancrée dans le Christ qui lui ne change pas. Miracle de petite vertu espérance, celle des premiers chrétiens et des martyrs, qui n’est jamais aussi lumineuse que dans les temps de crises et de persécutions, tant que Jésus reste au cœur de notre message et que la Vierge Marie est aimée.

« Est-ce que ça suit, monsieur l’aumônier ? » C’est l’interrogation que nous lancent nos pères, ceux qui
loin de vouloir améliorer le christianisme l’ont simplement gardé et tenu comme on porte la bannière en tête de chapitre. L’aumônier d’aujourd’hui, fier neveu d’un fondateur du pèlerinage, est heureux de lui répondre : « Ne craignez rien, cher Rémi, cher oncle : ça suit. » Et pour que ça suive encore mieux, il est essentiel que la jeune relève ait l’humilité de grimper sur les épaules des anciens plutôt que de vouloir réinventer l’eau chaude à chaque génération, ce qui est au fond le péché d’orgueil de notre époque déracinée ; et pour cela, qu’ils se forment, et se retrempent dans l’esprit des origines, non pour cultiver stérilement le passé, mais pour semer les graines de l’avenir. C’est l’objectif de cet ouvrage.

Abbé Jean de Massia
Aumônier de Notre-Dame de Chrétienté

Proposition de loi pour protéger les enfants des transtarés

LGB Alliance viennent de lancer une pétition afin de soutenir le projet de Loi issu du rapport sur la transidentification des mineurs

Cette ppl sera mise au vote le 28 mai au Sénat. 

Une autre pétition circule depuis peu contre ce projet de Loi considéré comme transphobe et a déjà recueilli plus de 35 000 signatures.

Cette proposition de loi a pour but de protéger les enfants de la transition médicale. Nous demandons qu’elle soit acceptée par nos parlementaires !

La proposition de loi 435, déposée au Sénat par Jacqueline Eustache-Brinio et 100 autres sénateurs Les Républicains, envisage d’interdire “les bloqueurs de puberté“, “des traitements hormonaux“, et “les opérations chirurgicales de réassignation sexuelle“. Cette proposition de loi sera examinée au Sénat le 28 mai.

Au lieu de médicaliser les mineurs avec une dysphorie de genre, la proposition :

“a comme objectif que tout enfant ou adolescent bénéficie, dans les meilleurs délais, des moyens lui permettant de retrouver un état de bien-être psychique contribuant à l’épanouissement de son développement, et des soins psychiques nécessaires.”

Par cette pétition, nous montrons notre accord avec cette propositions de loi par nos parlementaires et leur engagement à lutter pour la protection des mineurs.

Colloque « Que Votre règne arrive »

INTERVENANTS

TRP Dom Bertrand de Hédouville, Abbé de Randol
Reynald Secher, Président de « Mémoire du futur »
Marie-Alix de Varax, Conférencière en histoire
Bruno de Saint-Chamas, Ancien Président d’Ictus
François-Xavier Clément, Directeur du Réseau Saint Joseph
Mickaël Ourghanlian, Luthier
Général Philippe Nicolardot, Contrôleur général des Armées (2s)
Gabrielle Vialla, Présidente du Centre Billings France
Jeanne de Milly
Guillaume Bernard, Maître de Conférence à l’ICES

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