Partager cet article

Bioéthique

Bioéthique : Xavier Bertrand pour le statu quo

Xavier Bertrand, ministre de la Santé, est interrogé dans La Vie sur les sujets d'actualité comme l'euthanasie, à laquelle il s'est opposé, et la loi bioéthique. Extraits :

"Les députés veulent autoriser le transfert d’embryons congelés chez une femme après le décès du père, ce qui est interdit aujourd’hui. Êtes-vous d’accord ?

B Pour moi, ce n’est pas la même chose de naître orphelin et d’être conçu orphelin. Peut-on sciemment décider de faire naître un enfant sans père ? Je ne le crois pas. De même, je m’interroge sur la pos­sibilité, pour une jeune femme, de donner des ovocytes avant d’avoir eu elle-même des enfants. Certains, comme le rapporteur Jean Leonetti, défendent cette idée afin d’augmenter les dons, tout en évitant la rémunération des donneuses. Mais je m’interroge sur les risques pour la femme qui pourrait peut-être avoir à regretter son choix, et j’attends beaucoup du débat parlementaire, où j’apporterai aussi mes réponses au nom du gouvernement.

Un autre sujet important de ce débat bioéthique, c’est la question du dépistage prénatal, notamment de la trisomie 21. Des voix s’élèvent, chez les chrétiens, mais pas seulement, pour alerter sur le risque d’eugénisme. Qu’en pensez-vous ?

Je veux insister sur notre volonté de refuser toute sélection génétique des enfants à naître. Il ne faut pas que ce dépistage puisse conduire à une décision automatique d’interruption médicale de grossesse. Car où serait alors le libre arbitre de la femme et du couple ? Il faut apporter des garanties pour éviter ce risque. L’information doit être renforcée avant même le premier examen de dépistage, afin que la femme n’entre pas dans un processus sans en connaître les vrais enjeux. Ensuite, au moment de l’annonce d’un dépistage positif, le choix du couple doit être éclairé. Je suis favorable à ce qu’ils aient accès à différents avis, afin qu’ils puissent effectuer un vrai choix, en conscience.

Aujourd’hui, il est difficile pour un couple d’accueillir un enfant handicapé. Que pensez-vous des statistiques d’interruption médicale de grossesse en cas de trisomie, qui s’élèvent à près de 96 % dans notre pays ?

Ce n’est pas mon rôle de commenter ces chiffres. Il faut beaucoup de force aux parents qui choisissent d’accueillir un enfant lourdement handicapé. Ma mission, c’est de donner un cadre qui permette un libre choix. Et de faire évoluer le regard de notre société sur le handicap, car elle a du mal à accueillir les différences, la trisomie, le vieillissement

Concernant la recherche sur l’embryon, les chercheurs réclament une autorisation claire et nette. Le gouvernement souhaite, lui, une interdiction assortie de dérogations.

C’est vrai. Les uns réclament d’autoriser, et d’autres demandent de restreindre les dérogations. Quand j’entends ces opinions aussi diamétralement opposées, je me dis que notre position de 2004 reste la bonne : une interdiction, mais avec des dérogations très encadrées. Notre projet se veut équilibré et rassurant, parce qu’il s’appuie sur des principes ­fondateurs, tout en se donnant les moyens de continuer à sauver des vies [ce qui est totalement faux ! NDMJ]. Il prend en compte la dimension particulière de l’embryon humain, mais permet aussi à la recherche de progresser pour le bien de tous [il tue l'embryon pour aucun bénéfice médical ! NDMJ]."

Partager cet article

3 commentaires

  1. Xavier Bertrand se dit favorable au statu quo (qui permet quand même le meurtre, une paille!) et après dans notre dos en dehors de tout débat parlementaire des décrets d’application seront pris qui aggraveront les choses…
    On connaît la méthode, elle ne prend plus.

  2. Je reviens d’une réunion sur le handicap et en discutant à bâtons rompus à la fin, alors que je m’indignais du fait que l’on pouvait avorté un enfant handicapé jusqu’à la veille de sa naissance, il m’a été répondu que cela n’était pas choquant! il y a un gros travail d’information à faire sur ces pratiques et surtout un renouvellement des soirées prières pour la vie. Heureusement j’ai eu la joie de savoir notre Évêque Monseigneur Aillet à Paris.

  3. Tout en faisant mine de torpiller son collègue Léonetti, il tente vainement de nous enfumer :
    Il ment plus habilement que son collègue , mais il ment, de plus avec un cynisme calculé : dans la “Vie”, alors qu’il promeut explicitement la mort.
    Tout ceci, toujours au nom du culte suicidaire de la révolution dont on voit le doux visage s’exprimer chez nos malheureux frères égyptiens de quelque bord qu’ils soient.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services