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Bioéthique

Bioéthique ou sociéthique ?

Bioéthique ou sociéthique ?

Du Dr François Volff, président de l’ACPERVIE-SOS-Maternité :

Les débats sur la Bioéthique en deuxième lecture au Sénat se sont terminés dans la confusion et sous les imprécations. Ceci vient de la “chimère” qui consiste à accoler des mesures sociétales à des mesures de régulation “bioéthiques”, comme cela a été souligné.

Dans les mesures sociétales, une autre confusion: le “désir d’enfant” qui est bien légitime, et le “droit à l’enfant”. Or, un désir ne crée pas un droit. Il peut arriver qu’on désire une femme qui n’est pas la sienne, mais on n’y a pas droit. L’enfant n’est pas une chose dont les parents sont propriétaires, il n’appartient qu’à lui-même (après Dieu, dirons-nous en tant que croyants). Les parents en ont seulement la garde. C’est un consensus social qui n’a jamais été remis en cause.

Dans les mesures “bioéthiques”, la confusion vient d’essayer d’adapter la législation à la course effrénée de la recherche. La question des embryons “surnuméraires” devient compliquée avec de multiples options (sociétales, encore) qui se chevauchent: Abandon, donnés à la science, donnés à l’adoption, et de multiples cas de figure: à des couples stériles, à des couples d’homosexuelles, à des femmes seules, mais pas à la veuve, qui n’a pas le droit de les recevoir. Il serait aisé, avec la vitrification des ovocytes, de prévoir des FIV en créant et en implantant un seul embryon. Cela n’a pas été envisagé.

Dans ce contexte, les acrobaties les plus inattendues de la recherche ont pu être détaillées, sans que l’on s’y retrouve dans ce labyrinthe à moins d’être soi-même impliqué. On oublie simplement que l’expérimentation sur l’ embryon est une expérimentation sur l’homme et est encadrée par le code de Nuremberg. En particulier, toute expérimentation sur un homme doit être menée dans son intérêt et avec son accord éclairé.

Il restera de clair et net que l’ignoble (ou immonde, d’après un sénateur) proposition d’avortement jusqu’à terme en cas de “détresse psychosociale” (Article 20) a été repoussée. L’IMG pour raisons psychiatriques (s’il y en a) ne doit pas être rabaissée à une simple appréciation subjective de la situation d’une femme qui ne demanderait qu’à être secourue.

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