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Histoire du christianisme

Bienheureux Edouard Poppe, la joie sacerdotale

Bienheureux Edouard Poppe, la joie sacerdotale

Béatifié en 1999, Edouard Poppe (1890-1924) eut une vie sacerdotale courte mais ô combien féconde.

Il était tout au Christ et mettait la célébration de la messe au centre de son apostolat. Les épreuves n’ont pas manqué, de toutes sortes, mais il tirait force et joie de sa consécration à Notre-Dame et de sa grande vie intérieure. On retient de lui ce mot d’ordre :

« Sans oraison, je me vide ».

Apôtre de la jeunesse, il fut aussi le conseiller spirituel averti de nombreux prêtres qu’il exhortait ainsi : « Ne vous donnez pas à demi à Jésus ». Cloué par la maladie, il écrivait :

« Je brûle du désir de la venue du règne de Dieu dans les âmes sacerdotales ».

A l’heure où la doctrine catholique sur le sacerdoce est soumise à une féroce attaque à l’extérieur mais aussi à l’intérieur, cet ouvrage est un beau cadeau à faire à nos prêtres, aux séminaristes ou à toute personne désireuse de grandir dans l’amour de Dieu.

Voici quelques lignes de l’abbé Poppe sur sa « spiritualité » :

« Ma spiritualité ? Dites plutôt un Ave pour moi et ne m’interrogez pas sur ma spiritualité. Le sais-je, mon frère, si elle est ignatienne ou bénédictine ? Ce que je sais, c’est qu’habituellement j’en cherche les fondements dans l’Évangile, la Sainte Écriture ; ce n’est qu’après coup que je constate si elle a plus de saint Ignace ou de saint Benoît. Elle s’identifie humblement à la vie de Jésus dans son Église, en dépendance de tous ceux qui tiennent la place du Christ. Elle ne cherche pas sa matière dans des choses extraordinaires, mais dans les devoirs, les croix, les circonstances où Jésus nous place hic et nunc. Elle nous porte au détachement le plus complet, extérieur et intérieur, à la plus pure conformité à Jésus, de manière à nous changer en seconds Jésus, en petits frères de Jésus, semblables à lui dans nos pensées, nos prières, nos actions, notre charité envers notre prochain, amis ou ennemis. Dans cette spiritualité, l’autel occupe le centre avec l’Agneau dessus, comme le Calvaire occupe le centre de l’histoire avec le Crucifié. Ah ! Ce bien-aimé Crucifié ! Sources jaillissantes de sang ! Où, frère, étancher notre soif, sinon à ces sources intarissables, qui coulent de la nouvelle montagne : eucharistie, sacrifice, communion ? Où être mieux qu’à l’ombre de la croix, avec Marie co-rédemptrice, pour désaltérer nos âmes à l’autel, nourrir nos cœurs de l’Hostie ? Dans la pleine union de désirs, d’amour, de dispositions avec Marie, nous buvons les coupes les plus pleines, les plus suaves de ces sources – forces des plaies de Jésus. Cher petit frère, ne cherchez pas de nom à ma spiritualité. Je ne prétends pas en avoir une spéciale. Bénédictine dans le sens que vous craignez, non, elle ne l’est pas ; sentimentale, non plus, mais vie de foi et vie d’amour. Elle s’appuie de préférence sur la confiance, d’où-naît une plus grande générosité pour la mort en Jésus. Je l’ai trouvée plus intimement en Grignion de Montfort, dans les écrits sulpiciens et salésiens. Vous trouverez aussi sous une forme simplifiée la méthode de saint Ignace dans mon enseignement sur l’examen de conscience, la méditation. Je dois ajouter que tout cela n’a rien de personnel. Ma spiritualité, il n’en est pas question. Je suis un pauvre répétiteur. Priez donc pour moi. Si j’ai produit quelque bien, il revient à Jésus et à Marie, non à moi. Remerciez-les. Demandez-leur que je devienne un meilleur instrument. Seigneur, ayez pitié de ce pauvre sire. Dites cela, s’il vous plaît, très souvent, avec la conviction que ce nom est encore trop beau pour cet homme avec “sa spiritualité”».

Un jour, l’abbé Poppe disait à un de ses fils spirituels :

« On dit : il y a trop peu de prêtres. Ce n’est pas exact. La vérité est qu’il y a trop peu de saints prêtres. S’il y avait plus de saints prêtres, il y aurait plus d’hommes saints. Si, par nos sacrifices, nous obtenions ne fut-ce qu’un saint prêtre chaque année, en peu de temps le monde entier serait sanctifié. »

Il était si convaincu de cette vérité qu’il y revenait sans cesse.

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