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L'Eglise : Benoît XVI

Bien comprise, la liberté de conscience conduit à respecter les points non négociables

Extraits d'un article de Massimo Introvigne, suite au dernier voyage du Pape en Croatie :

"Le voyage du Pape en Croatie a eu, c'est lui-même qui l'a dit, la conscience comme "thème central". […] "La qualité de la vie sociale et civique, la qualité de la démocratie, a dit le Pape (ici) dépendent en grande partie de ce "point critique" qui est la conscience, de la façon dont elle est comprise. Si la conscience, selon la pensée moderne prédominante, est réduite au domaine du subjectif, où sont reléguées la religion et la morale, la crise de l’Occident n’a pas de remède et l’Europe est destinée à la régression. Si au contraire la conscience est redécouverte comme lieu de l’écoute de la vérité et du bien, lieu de la responsabilité devant Dieu et devant les frères en humanité – qui est la force contre toute dictature – alors il y a de l’espérance pour l’avenir". Aujourd'hui, pour beaucoup, la conscience signifie que chacun fait ce qu'il veut, selon ses pulsions et ses désirs. Pour la grande tradition classique et chrétienne, au contraire, la conscience est le lieu où entendre la vérité et le bien, la voix qui vous incite non pas à faire ce que vous voulez, mais ce que vous devez. De ces deux concepts de la conscience naissent deux conceptions opposées de la famille et de la politique, et le fait que le Pape considère les deux positions comme opposées met en crise les alliances transversales telles que celles qui, dans la gauche italienne unissent libertaires laïcistes et catholiques progressistes.

Célébrant la Messe pour les familles croates (ici), le Pape a affirmé que si l'on adopte le modèle libertaire de conscience, si l'on "absolutise la liberté sans engagement pour la vérité", alors "on réduit l’amour à une émotion sentimentale et à une satisfaction de pulsions instinctives, sans s’engager à construire des liens durables d’appartenance réciproque et sans ouverture à la vie". Cela conduit inévitablement à "une désintégration croissante de la famille" à une "mentalité sécularisée qui propose la cohabitation comme préparatoire, ou même substitutive au mariage" à une politique qui nie "l'inviolabilité de la vie humaine depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle , la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage, et la nécessité de mesures législatives qui soutiennent les familles dans la tâche d'éduquer les enfants".

[…] peut-être qu'une préoccupation pour l'Italie n'est pas étrangère au Pape. Dans certaines villes, lors des élections locales, on a vu d'étranges attelages formés de catholiques de paroisse et de curie, et motivés par la haine commune de Berlusconi, marcher allègrement avec des activistes frénétique de l'avortement, de l'euthanasie et du mariage gay. Le Pape continue de rappeler sa notion des trois valeurs non négociables – vie, famille et liberté d'éducation: une notion très technique qui ne peut pas être élargie pour englober d'autres valeurs comme le travail et l'accueil raisonnable des immigrants, importants pour l'Eglise, mais qui ne font pas partie de ce noyau central. Amis et ennemis de la famille et de la vie, en politique, ne devraient pas être ensemble. Cela arrive en Italie: mais les interventions du Pape en Croatie ont confirmé que cela pose problème."

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