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France : Politique en France

Béziers : la méthode Ménard plaît

De Denis Tillinac dans Valeurs Actuelles à propos de Robert Ménard, maire de Béziers :

"[…] Tricard dans les médias, lâché par ses copains de la rive gauche, il a fondé avec son épouse Emmanuelle un site Internet et une officine éditoriale pour nourrir par la bande un débat public biseauté. C’est déjà courageux. L’aventure électorale à Béziers, seul, sans argent, soutenu par le FN et Dupont-Aignan, donc en butte à la camarilla politicienne locale, était carrément don quichottesque.

Or il a gagné, et cette victoire de la sincérité sur la combine préfigure peut-être une façon nouvelle d’aborder une joute politique. Pas de meetings : ça coûte cher et ça ne sert à rien. Contact direct avec les électeurs, immeuble par immeuble, accompagné d’une escouade d’anonymes encartés nulle part. Aucune servilité avec les médias : il cogne comme un sonneur sur la presse, locale ou nationale, adoptant par le fait la stratégie de Berlusconi, qui a permis à Bayrou de ressusciter et à Mélenchon d’exister. L’offensive récente de Sarkozy contre tels magistrats procède de la même intuition : leur corporation étant démonétisée, rien ne sert de flatter à l’encolure le juge ou le journaliste.

Au contraire, il faut défier le système qui les sécrète et démystifier la fausse “neutralité” des uns, la fausse “indépendance” des autres. Quand Ménard pond un arrêté prohibant le vagabondage dans les rues des moins de 13 ans, ou l’étalage du linge aux fenêtres dans le quartier historique, les pharisiens le vilipendent mais le peuple biterrois l’approuve. Quand Boudjellal, le président show-off du club de Toulon, annule un match de gala prévu à Béziers pour se la jouer “antifacho”, il croit humilier Ménard mais son sectarisme le déconsidère aux yeux des rugbyphiles du cru. Quand l’UMP et le PS se partagent dans son dos la gamelle de la communauté urbaine, l’électeur de droite se sent cocu comme devant, et il s’en souviendra.

Bref, l’air de rien et en toute naïveté, Ménard annonce une ère politique où le fric, les partis, la langue de bois, la lâcheté et les connivences de caste derrière l’écran ou devant le micro ne feront plus la loi. On aurait tort de s’en plaindre."

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6 commentaires

  1. si les responsables de LMPT, les dirigeants des professions médicales et juridiques, les acteurs du monde éducatif, et des évêques adoptaient ce style qui allie l’audace et la bonté, les choses iraient vite et bien,
    tout le reste, trop tiède, ne sert à rien, et même dessert

  2. Ou, cela montre que c’est possible, jusqu’à réhabiliter l’OAS, c’est fort.

  3. Je pense que Mr. Ménard dispose de bons moyens pour démontrer le soutien de ses concitoyens : internet et les sondages en ligne.
    sous forme de “mini référendum” du quotidien, comme en SUisse avec les votations.
    Voter sur internet, c’est possible et cela ne coûterait rien du tout. Cela permettrait de couper court à tous les parasites qui se nourissent de polémique et de blabla…

  4. L’OAS…
    pour moi…
    tous des ” HEROS “…

  5. Oui, il nous faudrait des évêques dans le style de Robert Ménard ! C’est-à-dire qui s’occupent plus de la réalité et de la vérité (y compris majuscule) que de la coïncidence leur propre image avec le politiquement correct.

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