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L'Eglise : Benoît XVI

Benoît XVI aux jeunes : résistez courageusement à l’avortement !

Aux dizaines de milliers de jeunes rassemblés place Bkerbé, le Pape a déclaré :

B"[…] Chers amis, vous vivez
aujourd’hui dans cette partie du monde qui a vu la naissance de Jésus et
le développement du christianisme. C’est un grand honneur ! Et c’est un
appel à la fidélité, à l’amour de votre région et surtout à être des
témoins et des messagers de la joie du Christ, car la foi transmise par
les Apôtres conduit à la pleine liberté et à la joie, comme l’ont montré
tant de saints et de bienheureux de ce pays
. Leur message éclaire
l’Église universelle. Il peut continuer à éclairer vos vies. Parmi les
Apôtres et les saints, beaucoup ont vécu à des périodes troublées et
leur foi a été la source de leur courage et de leur témoignage. Puisez
dans leur exemple et dans leur intercession, l’inspiration et le soutien
dont vous avez besoin ! 

Je connais les difficultés qui sont les
vôtres dans la vie quotidienne, à cause du manque de stabilité et de
sécurité, de la difficulté à trouver un travail ou encore du sentiment
de solitude et de marginalisation. Dans un monde en continuel mouvement,
vous êtes confrontés à de nombreux et graves défis. Même le chômage
et la précarité ne doivent pas vous inciter à goûter le « miel amer » de
l’émigration, avec le déracinement et la séparation pour un avenir
incertain. Il s’agit pour vous d’être des acteurs de l’avenir de votre
pays, et de remplir votre rôle dans la société et dans l’Église.

Vous avez une place privilégiée dans mon cœur
et dans l’Église tout entière car l’Église est toujours jeune !
L’Église vous fait confiance. Elle compte sur vous. Soyez jeunes dans
l’Église ! Soyez jeunes avec l’Église ! L’Église a besoin de votre
enthousiasme et de votre créativité ! La jeunesse est le moment où l’on
aspire à de grands idéaux, et la période où l’on étudie pour préparer un
métier et un avenir. Cela est important et demande du temps. Recherchez
ce qui est beau, et ayez le goût de faire ce qui est bien !
Témoignez
de la grandeur et de la dignité de votre corps qui « est pour le
Seigneur » (1 Co 6, 13.b). Ayez la délicatesse et la droiture des cœurs
purs ! À la suite du bienheureux Jean-Paul II, je vous redis moi aussi :
« N’ayez pas peur. Ouvrez les portes de vos esprits et de vos cœurs au
Christ !
». La rencontre avec lui « donne à la vie un nouvel horizon et
par là son orientation décisive
» (Deus caritas est, 1). En lui, vous
trouverez la force et le courage pour avancer sur les chemins de votre
vie, en surmontant les difficultés et la souffrance. En lui, vous
trouverez la source de la joie. Le Christ vous dit : سَلامي أُعطيكُم [«
Je vous donne ma paix »] (Jn 14, 27). Là est la véritable révolution
apportée par le Christ, celle de l’amour.

Les frustrations
présentes ne doivent pas conduire à vous réfugier dans des mondes
parallèles comme ceux, entre autres, des drogues de toutes sortes, ou
celui de la tristesse de la pornographie. Quant aux réseaux sociaux, ils
sont intéressants mais peuvent, avec grande facilité, vous entraîner à
une dépendance et à la confusion entre le réel et le virtuel. Recherchez
et vivez des relations riches d’amitié vraie et noble. Ayez des
initiatives qui donnent du sens et des racines à votre existence en
luttant contre la superficialité et la consommation facile ! Vous
êtes soumis également à une autre tentation, celle de l’argent, cette
idole tyrannique qui aveugle au point d’étouffer la personne et son
cœur. Les exemples qui vous entourent ne sont pas toujours les
meilleurs. Beaucoup oublient l’affirmation du Christ disant qu’on ne
peut servir Dieu et l’argent (cf. Lc 16, 13). Recherchez de bons
maîtres, des maîtres spirituels, qui sachent vous indiquer le chemin de
la maturité en laissant l’illusoire, le clinquant et le mensonge.

Soyez
les porteurs de l’amour du Christ ! Comment ? En vous tournant sans
réserve vers Dieu, son Père, qui est la mesure de ce qui est juste, vrai
et bon. Méditez la Parole de Dieu ! Découvrez l’intérêt et l’actualité
de l’Évangile. Priez ! La prière, les sacrements sont les moyens sûrs et
efficaces pour être chrétien et vivre « enracinés et fondés dans le
Christ, affermis dans la foi »
(Col 2, 7). L’Année de la foi qui va
débuter sera l’occasion de découvrir le trésor de la foi reçue au
baptême. Vous pouvez approfondir son contenu grâce à l’étude du
Catéchisme afin que votre foi soit vivante et vécue. Vous deviendrez
alors pour les autres témoins de l’amour du Christ. En lui, tous les
hommes sont nos frères. La fraternité universelle qu’il a inaugurée sur
la Croix revêt d’une lumière éclatante et exigeante la révolution de
l’amour. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn
13, 34). Là est le testament de Jésus et le signe du chrétien. Là est la
véritable révolution de l’amour !

Et donc, le Christ vous
invite à faire comme lui, à accueillir sans réserve l’autre, même s’il
est d’appartenance culturelle, religieuse, nationale différente. Lui
faire une place, le respecter, être bon envers lui, rend toujours plus
riche d’humanité et fort de la paix du Seigneur. Je sais que beaucoup
parmi vous participent aux diverses activités promues par les paroisses,
les écoles, les mouvements, les associations. Il est beau de s’engager
avec et pour les autres. Vivre ensemble des moments d’amitié et de joie
permet de résister aux germes de division, toujours à combattre ! La
fraternité est une anticipation du ciel ! Et la vocation du disciple du
Christ est d’être « levain » dans la pâte, comme l’affirmait saint Paul :
« Un peu de levain fait lever toute la pâte » (Ga 5,9).

Soyez
les messagers de l’Évangile de la vie et des valeurs de la vie. Résistez
courageusement à tout ce qui la nie : l’avortement, la violence, le
refus et le mépris de l’autre, l’injustice, la guerre.
Vous
répandrez ainsi la paix autour de vous. Est-ce que ce ne sont pas les «
agents de paix » que nous admirons finalement le plus ? N’est-ce pas la
paix ce bien précieux que toute l’humanité recherche ? N’est-ce pas un
monde de paix qu’au plus profond nous voulons pour nous et pour les
autres ? سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] a dit Jésus. Il a
vaincu le mal non par un autre mal, mais en le prenant sur lui et en
l’anéantissant sur la croix par l’amour vécu jusqu’au bout. Découvrir en
vérité le pardon et la miséricorde de Dieu, permet toujours de repartir
pour une nouvelle vie. Il n’est pas facile de pardonner. Mais le pardon
de Dieu donne la force de la conversion, et la joie de pardonner à son
tour. Le pardon et la réconciliation sont des chemins de paix, et
ouvrent un avenir. Chers amis, beaucoup parmi vous se demandent
certainement d’une façon plus ou moins consciente : Qu’est-ce que Dieu
attend de moi ? Quel est son projet pour moi ? Ne voudrais-je pas
annoncer au monde la grandeur de son amour par le sacerdoce, la vie
consacrée ou le mariage ? Le Christ ne m’appellerait-il pas à le suivre
de plus près ? Accueillez avec confiance ces questions. Prenez le temps
d’y réfléchir et de demander la lumière. Répondez à l’invitation en vous
offrant chaque jour à Celui qui vous appelle pour être de ses amis.
Cherchez à suivre avec cœur et générosité le Christ qui, par amour, nous
a rachetés et a donné sa vie pour chacun de nous. Vous connaîtrez une
joie et une plénitude insoupçonnées ! Répondre à la vocation du Christ
sur soi : c’est là le secret de la vraie paix. […]

Je voudrais saluer maintenant
les jeunes musulmans qui sont avec nous ce soir. Je vous remercie pour
votre présence qui est si importante. Vous êtes avec les jeunes
chrétiens l’avenir de ce merveilleux pays et de l’ensemble du
Moyen-Orient. Cherchez à le construire ensemble ! Et lorsque vous serez
adultes, continuez de vivre la concorde dans l’unité avec les chrétiens.
Car la beauté du Liban se trouve dans cette belle symbiose. Il faut que
l’ensemble du Moyen-Orient, en vous regardant, comprenne que les
musulmans et les chrétiens, l’Islam et la Chrétienté, peuvent vivre
ensemble sans haine dans le respect des croyances de chacun pour bâtir
ensemble une société libre et humaine.

J’ai appris également
qu’il y a parmi nous des jeunes venus de Syrie. Je veux vous dire
combien j’admire votre courage. Dites chez vous, à vos familles et à vos
amis, que le Pape ne vous oublie pas. Dites autours de vous que le Pape
est triste à cause de vos souffrances et de vos deuils. Il n’oublie pas
la Syrie dans ses prières et ses préoccupations. Il n’oublie pas les
Moyen-orientaux qui souffrent. Il est temps que musulmans et chrétiens
s’unissent pour mettre fin à la violence et aux guerres.

En
terminant, tournons-nous vers Marie, la Mère du Seigneur, Notre-Dame du
Liban. […]"

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