Partager cet article

Culture de mort : Avortement

Avortement : quand on est passé de 10 à 12 semaines, 30% des gynécologues ont refusé de continuer à pratiquer des avortements

Avortement : quand on est passé de 10 à 12 semaines, 30% des gynécologues ont refusé de continuer à pratiquer des avortements

Bertrand de Rochambeau, gynécologue-obstétricien, président du syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France, connu pour avoir menacé d’une grève des avortements (et qui lui-même n’en pratique plus), est interrogé dans l’Incorrect à propos de la proposition de loi destinée allonger le délai légal d’avortement à quatorze semaines. Extrait :

Plusieurs députés souhaitent rallonger de deux semaines le délai légal de l’avortement. Pouvez-vous nous décrire médicalement ce qu’est un avortement à quatorze semaines de grossesse ?

C’est une opération sous anesthésie générale qui consiste à broyer les organes de ce qui n’est plus un embryon, mais un foetus. Par exemple, la tête est calcifiée : il faut d’abord la broyer avec une pince, in utero, pour pouvoir le sortir par le col de l’utérus. Si ce n’est pas fait, le col pourrait se dilater et créer une béance, ce qui fera que pour les prochaines grossesses la femme aura un risque accru de faire une fausse couche ou un accouchement prématuré.

Comment les praticiens accueillent-ils ce changement de délai, et y aura t-il des refus catégoriques de leur part de pratiquer ces avortements tardifs ?

On pense que c’est fort probable. Si l’on s’en réfère à ce qui a été le dernier allongement du délai, quand on est passés de dix à douze semaines [en 2001], trente pour cent soit un tiers des confrères qui acceptaient de faire des IVG ont arrêté pour cette raison là. Cette fois, on passe dans une autre catégorie de risque chirurgical. Ce n’est pas un geste facile à réaliser, et c’est un geste qui évidemment marque le médecin, dont le métier est plutôt de faire en sorte de sauver des grossesses plutôt que devoir écraser des foetus. C’est un geste choquant et on peut prévoir qu’on aura beaucoup moins de médecins prêts à faire ça. Or, si c’est dans la loi, les gens y ont droit, et donc les médecins y sont contraints. Heureusement, dans ces cas là vous pouvez faire valoir votre clause de conscience.

À ce sujet, dans le rapport il est écrit « les états d’âme de professionnels n’ont pas à influer sur le droit des femmes à avorter » Que vous inspire cette déclaration ?

Sans commentaire. Les états d’âme des députés n’ont pas à influer sur la pratique médicale. […]

Partager cet article

1 commentaire

  1. C’est épouvantable. Avons nous atteint le fond de l’enfer ?

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services