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Tribune libre

Avortement – L’argument libéral

Avortement – L’argument libéral

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Dernièrement une jeune femme m’avançait avec conviction qu’on doit opposer la charité à la propriété au sujet de l’avortement.
Libéral convaincu, je lui ai fait valoir qu’il n’en était rien puisque la propriété ne justifie pas l’avortement.
Cela fait partie des idées reçues dont le succès repose sur la seule répétition et l’absence totale d’examen critique.
C’est de la propagande contre la propriété, utilisée pour vous l’aliéner et donc vous pousser vers la tyrannie.
Ne vous laissez plus jamais abuser ainsi.

Bien sûr le foetus possède lui aussi un corps, ce qui nous ramène à la question de départ: Le foetus a-t-il des droits ?

Mais ce n’est pas tout, voici en quoi l’avortement est contraire à la théorie libérale:
1 – La présence d’une propriété dans une autre, loin d’être spécifique à la grossesse, est la cause de tous les litiges
2 – Lesquels ne peuvent être tranchés qu’à l’examen des faits et des responsabilités, qui peut aller jusqu’à faire de la protection du bien d’autrui une obligation: C’est le concept de responsabilité civile.

Si vous invitez un passager sur votre bateau puis, en mer, réalisez qu’il vous insupporte, le droit de propriété ne vous autorise pas à le jeter à l’eau: Ce serait porter atteinte à sa propriété. Vous ne pouvez que le ramener à terre là où vous l’avez accueilli.

Un homme entré chez vous selon les normes habituelles sans déroger à des exigences habituelles ni avoir refusé vos exigences particulières ou de quitter votre propriété (un invité en somme) est sous votre protection.

Les faits qui ont causé la présence du foetus dans l’utérus de sa mère étant de sa responsabilité à elle, ainsi que du père, mais pas de leur enfant, il s’ensuit que la propriété de son corps fait obligation à celle-là de l’abriter et de pourvoir du mieux possible à ses besoins. La même obligation pèse bien sûr sur le père – qui y pourvoit à travers la mère.

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1 commentaire

  1. Parler de droit à la vie à propos d’un fœtus peut être en soi légitime, mais ne convaincra jamais un partisan de l’avortement, parce que la question première est, comme disait l’autre : “Qui est mon prochain?” Tant que le fœtus n’est pas reconnu comme un prochain, un être humain, la question du “Tu ne tueras pas” ne se pose pas, par rapport à ce qui est perçu comme non-humain.
    Pour moi, le bon point de vue est bien de partir de “Qui est mon prochain?”, et comprendre et faire comprendre que pour la (future) mère, l’enfant qu’elle porte en elle sera à jamais “son enfant”, indépendamment de son état de développement. Le souvenir qu’elle en aura sera toujours celui de son enfant, qu’elle a accepté de mettre à mort – vérité insupportable et qui la plonge dans le déni tant qu’elle ne l’aura pas assumée. Peut-on accepter qu’une société impose aux mères de considérer comme “normal et légitime” de tuer ce qui sera toujours perçu comme leur enfant?
    Tu aimeras ton prochain comme toi-même – qui peut être plus proche d’une mère que l’enfant qu’elle porte? Et qui sera toujours dans son cœur, quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle ait fait? Père, pardonnez-leur, parce qu’elles ne savent pas ce qu’elles font.
    Le combat qui doit être premier n’est pas de mettre l’accent sur le fœtus, mais bien de défendre les (futures) mères contre le ravage psychologique qu’est l’avortement, bombe à retardement vers une perte d’humanité. Nos “prochains”, ce sont elles. C’est ça le véritable front d’humanité à défendre en priorité.
    Et bien sûr, dans un deuxième temps, le prochain du prochain qu’est le fœtus est aussi notre prochain, et sera défendu dans la foulée. Mais pour avoir un discours efficace, ce n’est qu’un deuxième temps.

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