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Religions : L'Islam

Avoir des idées claires sur l’islam

Avoir des idées claires sur l’islam

Dans Valeurs Actuelles, le père Danziec revient sur la victoire de Lépante :

[…] De Charles Martel à Poitiers jusqu’au Père Hamel en Normandie, en passant par la Reconquista en Espagne, la civilisation chrétienne, de façon récurrente, s’est trouvée confrontée à l’esprit de conquête de l’islam. En 1571, les Turcs occupent presque tout le bassin de la Méditerranée. Face au péril mahométan, le pape saint Pie V s’efforce, avec patience et ténacité, de coaliser les différents royaumes pour préserver l’Europe. Autour de lui, l’Espagne, Venise et Malte scellent une alliance sacrée qui prendra le nom de « sainte ligue ». Une flotte imposante est réunie et une bataille navale décisive a lieu le 7 octobre, dans le golfe de Patras, au large de Lépante, à la sortie du détroit de Corinthe. La flotte catholique, sous la houlette de Don Juan d’Autriche, met fin, contre toute attente à l’invincibilité de la flotte musulmane, pourtant supérieure en nombre. Au-delà de la question géopolitique d’alors, saint Pie V, en visionnaire, avait saisi ce que disait récemment le cardinal Sarah :

« L’islamisme est un fanatisme monstrueux qui doit être combattu avec force et détermination. Il n’arrêtera pas sa guerre. Les barbares sont toujours les ennemis de la paix. L’Occident doit le comprendre. »

Mais que devons-nous comprendre de l’islamisme ? Pour l’islamologue Anne-Marie Delcambre, « l’islamisme, c’est l’islam des textes ». Boualem Sansal, le romancier algérien censuré dans son pays, prolonge la définition avec une précision chirurgicale :

« L’islamisme est un État souverain, un État qui n’a pas de territoire propre, pas de frontières, pas de capitale, pas de citoyens mais des fidèles unis dans la Oumma, présente dans toutes les régions du monde, dans la maison de l’islam et dans la maison de la guerre, pas de constitution, mais la charia tirée du Saint Coran et des hadiths authentiques. »

Pour préserver la France de 2021 des dangers de l’islamisme, quelle insuffisance d’invoquer comme un mantra la « France des Lumières » et la « laïcité ». Quelle incohérence aussi. La première a guillotiné sur l’échafaud ou noyé dans la Loire prêtres et religieuses. Quant à la laïcité, l’historien Jean Sévillia a su montrer dans ses travaux que la République n’avait pas hésité à chasser les congrégations religieuses, spolier les biens ecclésiastiques spoliés et déclarer un temps les catholiques hors-la-loi.

Entre islam et christianisme : similitudes apparentes, différences profondes

À dire vrai, l’anniversaire de la bataille de Lépante n’invite pas le catholique de conviction à prendre les armes comme Don Juan d’Autriche le fit. Cela ne veut pas dire que de combats, il ne saurait y en avoir. Par sollicitude pour le présent et par devoir pour l’avenir, il importe au contraire aux prêtres d’inviter ceux qui sont attachés à l’âme de la France à s’armer intellectuellement contre les mensonges de l’islamisme. Comprendre pour mieux avertir. Exposer avec force et arguments les raisons de l’incompatibilité de la loi coranique avec la loi évangélique. L’islam ne saurait être raisonnablement comparé au christianisme. Prière, jeûne, voile, clochers : les similitudes sont apparentes, les différences sont profondes.

Dans la religion chrétienne, le croyant peut, dans sa prière, établir une relation personnelle avec son Seigneur. Là où le chrétien s’adresse à Dieu comme un enfant à son père, l’islam, lui, récuse radicalement cette possibilité. Privée de communion avec le Tout-Puissant, la prière coranique correspond à un appel lancé vers un ciel sans visage. Pilier, elle tient le rôle d’une exécution rituelle ou d’un acte d’allégeance à Allah.

Au sujet du jeûne et du ramadan, le Coran indique : « Mangez et buvez jusqu’à ce que se distingue pour vous le fil blanc du fil noir, à l’aube. Ensuite, faites jeûne complet jusqu’à la nuit » (Coran 2, 187). Le chrétien, de son côté, est certes appelé à jeûner, mais dans le secret. Dans son Évangile, le Christ ordonne même de se comporter aux yeux du monde avec discrétion « pour que ton jeûne soit connu, non des hommes, mais de ton Père qui est là dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6, 16-18).

Il n’y a sans doute pas plus navrante méprise que de placer sur le même plan une femme voilée avec une clarisse ou une carmélite portant son habit de consacrée. La vêture d’une religieuse vient signifier son engagement total à Dieu. Dans le secret de sa cellule, la religieuse use de cinq épingles, symbolisant les cinq plaies du Christ, pour fixer son voile. Elle cache, simplement et volontairement, ce qui pouvait faire sa gloire et masque ainsi sa féminité, sans pour autant la détruire. La difficulté du voile islamique ne relève de ce qu’il cache, mais au contraire de l’idéologie religieuse qu’il suggère. Celle du Coran indique que la femme est ontologiquement inférieure à l’homme.

Autre potentiel objet d’agacement chez celui qui cherche à défendre le tintement des cloches de l’église de son village : l’analogie qui est faite avec les adjurations du muezzin. Ces deux modalités sonores, cela ne fait pas de doute, ont valeur de signes. Mais qu’est-ce qui se trouve signifié vraiment dans l’un et l’autre cas ? Si la cloche de l’église, initialement, servait à prévenir d’un potentiel danger (le tocsin), à annoncer un événement heureux (la volée carillonnée) ou avertir d’un deuil (le glas), ce n’est que plus tard, grâce à la mise en place de l’automatisation des sonneries, que celles-ci préciseront les heures du jour qui filent, entre 8 heures et 20 heures, selon un consensus généralement établi. Du côté de l’appel du muezzin, on aurait tort de voir une simple – quoique particulière – mélodie orientale invitant à la prière. Cet appel, identifiable dans la culture coranique à une forme de djihad, représente un moyen significatif d’imposer le mode de vie islamique.

« On m’enlèvera pas l’idée que c’est une curieuse religion », affirmait, songeur, Hubert Bonisseur de La Bath dans l’opus OSS 117 : Le Caire, nid d’espions. Le tout, après une séquence mémorable et des plus comiques, où il fit taire, de façon virile, le muezzin qui l’empêchait de dormir au petit matin. Si Jean Dujardin est inimitable, sa méthode l’est aussi. En revanche, celle qui consiste à avoir des idées claires sur l’islam, est non seulement souhaitable, mais aussi vitale pour empêcher à tout prix la mort de notre civilisation.

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