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Culture de mort : Avortement / Europe : politique

Au Parlement européen, des députés FN ont voté une résolution pro-avortement en commission [Erratum]

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"Le Parlement européen a adopté le 12 septembre une résolution « sur la proposition de décision du Conseil portant conclusion, par l’Union européenne, de la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique ». Dans ce texte, le Parlement européen « affirme résolument » que l’absence du droit à l’avortement dans un pays « constitue une forme de violence à l’encontre des femmes et des filles ».

4. affirme résolument que le refus d’accorder des services liés aux droits et à la santé sexuelle et génésique, y compris la possibilité d’avortements sûrs et légaux, constitue une forme de violence à l’encontre des femmes et des filles;

La « rapporteure » Christine Revault D’Allonnes Bonnefoy a lourdement souligné que c’était un aspect majeur du texte, dans la ligne d’une récente convention de l’ONU qui considère que la non-légalisation de l’avortement peut s’apparenter dans certains cas à de la torture.

Dans ce texte, d’autre part, le Parlement européen fait la promotion de l’idéologie du genre comme si cela allait de soi. Pas moins de 30 fois il est question de la lutte contre la « violence fondée sur le genre ». Comme il s’agit, selon l’intitulé, de la violence à l’égard des femmes, le mot genre est souvent synonyme de sexe (féminin). Mais l’idéologie du genre est clairement affirmée :

la violence à l’égard des femmes et la violence fondée sur le genre, tant physique que psychologique,

Et l’on s’en prend plusieurs fois aux « stéréotypes de genre », et la résolution demande même que soit favorisé « le langage neutre du point de vue du genre ».

Ce texte a été voté par 489 députés contre 114 et 69 abstentions. On remarquera qu’en commission des affaires juridiques, les membres FN ou anciennement FN de la commission ont voté en faveur de cette résolution, comme tous leurs collègues. Alors que Marek Jurek, qui n’en fait pas partie, avait fait inscrire dans le rapport intérimaire son « opinion minoritaire » déniant à ce texte toute légitimité juridique. […]"

Il s'agit de Marie-Christine Boutonnet et Gilles Lebreton. Pourtant, en séance plénière ils ont voté contre, ainsi que leurs confrères du même groupe (détail des votes pages 22-23).

Lors du débat du 11 septembre en séance plénièreMylène Troszczynski, au nom du groupe ENF, a déclaré :

"Madame la Présidente, la proposition d’adhésion de l’Union européenne à la convention sur la prévention de la violence faite aux femmes, dite convention d’Istanbul, pose de nombreux problèmes tant juridiques que politiques. La violence faite aux femmes, quelle que soit son origine ou sa forme, doit être combattue, et ce férocement. La femme est ce que nous avons de plus cher sur cette terre: c’est elle qui donne la vie. Aucune société civilisée ne saurait tolérer la moindre violence à l’égard de ces femmes, à l’égard des femmes du monde entier.

La France, comme tous les pays de l’Union européenne, lutte quotidiennement contre toutes les violences qui affectent les femmes. Si nos dirigeants manquent parfois de clairvoyance sur les nouvelles menaces qui pèsent sur elles – je pense notamment à l’islamisme radical qui les enferme à tous points de vue –, ils sont les seuls à disposer des instruments de droit pénal pour lutter contre ces violences.

L’Union européenne n’est en aucun cas légitime pour adhérer à la convention et encore moins pour la ratifier. Seuls les États souverains le peuvent et il ne vous aura pas échappé que seuls 14 États membres sur 28 l’ont fait. Comment ne pas interpréter votre demande de ratification comme une nouvelle tentative de passer outre l’avis des peuples et comme l’instauration d’un processus décisionnel supra-étatique? En effet, une fois ratifiée par l’Union européenne, la convention d’Istanbul pourra être imposée aux États qui n’ont pas souhaité la ratifier.

Ça c’était pour la forme; venons-en au fond. Si le texte de la convention et votre justification pour la ratifier étaient bons, nous aurions pu repenser la manière de procéder et nous attacher au fond du problème: la violence contre les femmes. Pourquoi certains États membres refusent-ils, avec raison, de ratifier une convention qui a pour vocation la lutte contre la violence faite aux femmes? Certainement parce qu’ils ont conscience de vos travers communautaristes et de l’aspect idéologique de cette convention. Une fois la convention ratifiée et finalement imposée à tous les États membres, toute critique en matière – je cite – de sexe, genre, race, couleur, langue, religion, fortune, naissance, orientation sexuelle, identité de genre, âge, statut de migrante ou de réfugiée, opinion politique, opinion tout court et origine nationale ou sociale sera condamnable.

Votre texte n’a pas vocation à protéger concrètement les femmes victimes de violences. Il vise surtout à instaurer le communautarisme. Le seul point commun de ces communautés est qu’elles seront opprimées par le coupable de tous les maux: le mâle blanc, hétéro, raciste, homophobe, xénophobe, transphobe et j’en passe.

Mesdames les rapporteures, parce qu’à aucun moment dans votre texte vous ne l’évoquez, je souhaiterais terminer en insistant sur le danger qui pèse aujourd’hui sur les femmes européennes menacées dans leur corps et dans leur âme par des hordes de migrants incontrôlables. L’actualité nous en donne malheureusement régulièrement de sordides exemples et ce danger ne doit son existence qu’à la politique migratoire suicidaire que vous soutenez. Votre vision étriquée et rabougrie de la femme est une insulte au génie dont elles sont capables. Sainte Geneviève, Jeanne d’Arc et Marie Curie n’ont, grâce à Dieu, pas eu besoin de vos politiques d’assistanat, ni de vos quotas pour montrer toute leur valeur et tout leur courage."

Erratum : précisions ici.

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