Partager cet article

France : Politique en France / Valeurs chrétiennes : Education

Assises de la maternelle: un enfumage ?

Analyse de Claude Meunier-Berthelot :

Unknown-6Les 27 et 28 mars 2018 ont eu lieu les « Assises de la maternelle » ouvertes par MACRON lui-même et préparées par le neuropsychiatre Boris CYRULNIK au nom du ministre de l’éducation JM BLANQUER, Assises auxquelles 400 membres et partenaires de la communauté éducative ont participé. Nos gouvernants sont coutumiers de ces prétendues Assises, débats, consultations … dont les conclusions sont connues bien avant que les problèmes n’aient été soulevés et les questions posées ! Ces Assises ont prétendûment eu pour objectif de repenser la maternelle pour en faire une véritable « école du langage et de l’épanouissement ». Qu’en est-il ?

Un abaissement de l’âge de la scolarisation obligatoire ?

Pour repenser la maternelle (sic),« …Nous abaissons l’âge de la scolarisation obligatoire à 3 ans… » ! dit le ministre BLANQUER, et cette annonce est relayée à grands renforts de publicité par tous les medias. En réalité, bien que l’âge de la scolarisation obligatoire fixée à 6 ans par Jules Ferry soit toujours en vigueur, dans les faits, la scolarisation des enfants de 3 ans est une situation acquise depuis longtemps. Selon le site du gouvernement, la quasi-totalité des enfants de trois à 5 ans est accueilli dans l’enseignement pré-élémentaire depuis 20 ans et le ministre reconnait lui-même : « aujourd’hui, 97% des enfants sont déjà scolarisés à l’école maternelle ».

Néanmoins, cette mesure qui pourrait, de ce fait, apparaître purement symbolique, a en réalité  une portée beaucoup plus considérable qu’il n’y paraît. 3% d’enfants restant à scolariser correspondent à  20 000 enfants. La première question à se poser est celle de savoir qui sont ces 20 000 enfants qui n’ont pas encore été scolarisés à 3 ans ? et quand nous entendons JM.BLANQUER déclarer «… Cette décision traduit la volonté gouvernementale de faire émerger grâce à l’école une société plus juste… », on peut penser que cette mesure est encore destinée à scolariser les nouveaux arrivants immigrés clandestins.

Une annonce en trompe-l’oeil

Ensuite, il est à noter que, dans les faits, il ne s’agit pas d’un abaissement de l’âge de l’obligation scolaire à 3 ans mais d’une augmentation de l’âge de la scolarisation effective. En effet, depuis 1999, la scolarisation des enfants de 2 ans est une pratique relativement courante puisqu’elle concerne 93600 enfants et, selon le site education.gouv.fr,  l’ « accueil différé des enfants de deux ans » – c’est-à-dire en clair, la suppression de la scolarisation des enfants de deux ans,  permettrait de scolariser environ 20000 élèves supplémentaires en maternelle.

En réalité, comme nous allons le voir, cela permettrait (et permettra) beaucoup plus que cela ! Et pour nous convaincre du bien fondé de cette suppression, une autre mise en scène eut préalablement lieu, celle-ci beaucoup plus discrètement.

Un débat préliminaire sur le bien fondé de la scolarisation à 2 ans

En effet, une étude d’Arthur HEIM, qui travaille aujourd'hui à l'évaluation scientifique du système scolaire (tout un programme !), a publié en janvier 2018, une étude sur l’impact de la scolarisation à deux ans qui est arrivée à point nommé (…) pour servir la politique du ministre,  d’où il ressortirait que les résultats enregistrés ne réussissent pas à asseoir le bien-fondé de la « préscolarisation précoce » ! (entendez scolarisation à 2 ans). Une étude curieusement tombée « à pic » pour nourrir le débat lancé par la majorité politique sur la « dimension éducative de la crèche et de l’école maternelle » qui eut lieu dans la foulée,  le 7 février 2018.

Quel heureux « hasard » ( !)  et quelle chance pour  JM.BLANQUER qui « a  pris la balle au bond » dit-on sans rire, nous assurant que le débat sur la « préscolarisation précoce » était ouvert mais pour lui , « … l’école à 2 ans n’est pas l’alpha et l’omega…il est probable que la crèche soit plus pertinente que la scolarisation à 2 ans… », évoquant au passage un programme de développement du langage en crèche qui accréditerait l’idée selon laquelle la crèche peut tout à fait se substituer à la maternelle. En réalité, se profile très nettement les véritables objectifs de toute cette mise en scène. La « ficelle » est un peu grosse mais comme disait Lénine « plus la ficelle est grosse, mieux çà passe ! ». La scolarisation à 2 ans va-t-elle disparaître ? assurément !

Une « pêche miraculeuse »

En effet, pour la rentrée 2018, JM BLANQUER assure les dédoublements des classes de CP, de CE1 dans les R.E.P. et les R.E.P+ en fermant les classes dans les zones rurales où sont scolarisés nos enfants et en puisant dans les remplacements. Pour la rentrée 2019, il doit prévoir d’autres dédoublements – toujours au seul bénéfice des R.E.P. – et il ne dispose pas encore des postes nécessaires pour poursuivre sa politique élitiste en faveur des populations issues de l’immigration.

Or, le cabinet de JM BLANQUER estime que la suppression de la scolarisation à deux ans permettrait de récupérer 3700 postes pendant que l’accueil des 20 000 enfants de 3 ans restant à scolariser nécessitent 1000 postes  supplémentaires. Dans ce cas, il resterait (et restera) 2700 postes pour assurer les dédoublements des classes de CP, CE1 et CE2 dans les classes de  REP et les REP+. Qui dit mieux ? Et même si la scolarisation à 2 ans demeure dans les classes de REP (ce qui est probable) – ce qui correspond à 20% des enfants scolarisés à 2 ans, soit quasiment 19000 enfants – il reste encore de la marge pour les dédoublements en REP. C’est ce que l’on peut appeler une  « pêche miraculeuse »  dont JM.BLANQUER, qui pêche toujours dans les eaux troubles de l’immigrationnisme, ne va sûrement pas se priver!

Conclusion

Toutes ces mises en scène d’Assises et autre débats visant à nous faire croire que le gouvernement s’investit pour nos enfants, ne sont que le masque d’une politique toujours plus délétère qui travaille à notre propre destruction. Et pendant que nous financerons cette politique, nos enfants seront accueillis en crèches et pour ce faire, les parents devront payer, payer encore et payer toujours, pour servir notre propre destruction.

Partager cet article

25 commentaires

  1. Pour entrer en maternelle il faudra avoir ses 11 vaccins ! 20 000 petits vont devoir comme les autres devoir accepter ce mercure et aluminium dans le corps.

  2. 1) Juste pour mémoire
    Le Décret du 18 janvier 1887 portant organisation et fonctionnement des écoles maternelles et des classes enfantines
    est tout-à-fait clair:
    “Dans les écoles maternelles et les classes enfantines, les enfants peuvent être admis dès l’âge de deux ans révolus et restent jusqu’à l’âge de six ans.”
    L’accueil des enfants de 2 ans est inscrit dans nos textes (car jamais ce décret n’a, à ma connaissance été remplacé par un texte portant sur une autre fourchette d’âges) depuis 130 ans.
    Quant à la scolarisation, elle n’est nullement obligatoire: seule l’INSTRUCTION l’est, instruction qui peut être donnée ailleurs que dans une école (a fortiori ailleurs que dans une école publique).
    2) “il est probable que la crèche soit plus pertinente que la scolarisation à 2 ans…”
    Pour la plupart des enfants, c’est encore dans leur famille qu’ils reçoivent la meilleure éducation, et ce, jusqu’à l’âge de six ans révolus. À quand la reconnaissance EFFECTIVE (donc “subventionnée” par une allocation due à l’enfant, par exemple de 1000 € par mois -soit moins de 3 h quotidiennes de crèche à raison de 20 jours par mois; 10 € c’est le COÛT MOYEN -pas le prix demandé aux familles- en 2016 d’une heure en crèche, cf https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250270855420 sans compter l’investissement -34 000 € par berceau en 2014, source CNAF, cf. http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/09/09/97002-20140909FILWWW00178-flambee-du-cout-d-une-place-en-creche.php ) du DROIT des parents à s’occuper de leurs enfants aussi longtemps qu’ils le souhaitent? La plupart des métiers actuels pourront, à brève échéance, être assurés par des robots; probablement pas l’éducation des jeunes enfants.

  3. “…un enfumage ?”
    Tiens voilà l’enfumeur!
    Enfumeur d’élection…
    Enfumeur de feck news…
    Un “False Friend”

  4. “Dans les écoles maternelles et les classes enfantines, les enfants peuvent être admis dès l’âge de deux ans révolus et restent jusqu’à l’âge de six ans.”
    L’accueil des enfants de 2 ans est inscrit dans nos textes” dites-vous.
    Nous sommes tout à fait d’accord, mais ce n’est pas une obligation et j’ai parlé d’obligation.

  5. Moi je suis pour la scolarisation utérine. Pour la rééducation nationale, il vaut mieux commencez tôt .

  6. Et les couches, Manu, t’as pensé aux couches ? Qui c’est qui va les torcher, les chiards, dans tes pouponnières à citoyens ? Brigitte, peut-être ?

  7. L’Education nationale tient à faire savoir qu’elle vient d’accueillir dans ses classes à deux ans son premier élève. Il s’agirait d’un certain Emmanuel Macron.

  8. On prolonge la scolarité d’un côté et on abrège la vie de l’autre. Qui m’explique ?

  9. Décidément, tous ces gouvernements ont un réel problème avec les crèches.

  10. Ben moi ze veux bien y aller à l’école de Monsieur le Président. Passqu’il praît que sa maîtresse et ben elle très zentille et même qu’elle s’appelle Brizitte. D’abord.

  11. Sa femme pourrait être sa mère. Il est donc normal que tous les bébés puissent être des bacheliers.

  12. Va falloir investir en kaplas à la rue de Grenelle. Remarque, je pense qu’ils sont déjà équipés depuis longtemps, vu les bricoleurs qu’il y a là-bas.

  13. Et pour l’apprentissage de la tétine, ça sera plutôt global ou syllabique ?

  14. Allez les enfants, prenez vos crayons et on fait la dictée : ” reuh reuh reuh, gouzou, gouzou”. Consternant

  15. En marche vers la nurserie.

  16. Ouais, préscolarisons-les vite et précocement. Ils n’en seront que plus tôt déscolarisés.

  17. Je vois d’ici le tableau : tentative d’école buissonnière en poussette. Punition : privé de Kinder à quatre heures.

  18. Moi je me souviens de certains régimes qui voulait intégrer à l’Etat l’individu de la naissance à la mort. Au fait, c’était quoi ces régimes ?

  19. Remarque, vu la lenteur des apprentissages et l’inactivité générale de l’institution, il vaut mieux les scolariser rapide les gamins. Dès la conception même.

  20. C’est ça qu’il veut Jupiter : offrir de beaux bébés à l’Olympe de la République.

  21. Pas assez radical comme mesure. Mieux vaut faire entrer les agents instructeurs dès l’Etat dans la salle d’accouchement. Rien de tel pour initier les gosses aux joies de la raie publique.

  22. Et qui c’est qui va les payer ces couveuses d’Etat ? Ben le brave citoyen, toujours aussi contribuable.

  23. Minute : doit y avoir des intérêts économiques là-dessous. Stopper le congé parental, créer de l’emploi périscolaire pour les étudiants précaires, faire entrer le bizness à bébés dans les salle de classe.

  24. Du coup, élèves ou fonctionnaires enseignants, tous seront torchés, non ?

  25. “…cette mesure est encore destinée à scolariser les nouveaux arrivants immigrés clandestins.”
    Certainement ! Mais cela se fait d’une manière tout à fait démocratique. L’immense majorité des Français ont voté pour ce Grand Remplacement. Et à l’heure actuelle, même la nouvelle droite ne demande pas de s’opposer aux directives européennes. Alors, où est le problème ?

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services