L’Assemblée a discuté du projet de loi de prorogation de l’état d’urgence sanitaire pendant trois jours, du 7 au 9 mai, afin d’accompagner le plan de déconfinement qui débutait le 11 mai.
Remarquons tout d’abord trois points :
- L’Assemblée nationale augmente progressivement le nombre de ses députés présents en séance : 24 entre le 19 mars et le 23 avril ; 75 entre le 23 avril et le 9 mai (donc lors de cette discussion). Nombre monté à 150 depuis le 12 mai.
- Lors des échanges, M.Véran a en particulier expliqué concernant les déplacements :
« Nous veillons à être cohérents dans nos décisions, pour assurer la sécurité des Français…. D’où la mesure essentielle : l’interdiction des grands rassemblements, qui évitera cette diffusion virale latente. Nous veillons à respecter les libertés individuelles et collectives et à restreindre notre arsenal de lutte contre la diffusion du virus aux mesures strictement nécessaires ».
- Enfin, Mme Couillard, à l’occasion de la défense d’un amendement, soulignait:
« À partir du 11 mai, le Gouvernement va permettre la réouverture des musées, des monuments et des lieux de visites qui n’attirent que la population du bassin de vie où ils se situent ».
Toutes remarques idéales pour considérer la possibilité d’autoriser l’exercice de la religion et en particulier les messes.
C’est le 8 mai, à l’occasion de l’étude de l’article 2 qui devait régler les aspects les plus pratiques du déconfinement, avec son lot d’interdictions associées, que des députés ont présenté plusieurs amendements pour demander la possibilité de l’exercice du culte.
« Ces amendements concernent la liberté de culte et ont pour but de permettre aux croyants d’exercer à nouveau un culte public de leur religion. Vous le savez tous, la République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. Or le Gouvernement a décidé de proroger l’interdiction des cérémonies cultuelles après le 11 mai 2020 ».
« L’amendement vise à rétablir l’accès au culte là où c’est possible – dans le strict respect des conditions sanitaires, bien évidemment. La fréquentation des lieux de culte comporte d’ailleurs potentiellement moins de danger que celle des métros, supérettes, médiathèques, petits musées – ou que celle de l’hémicycle ».
« Pourquoi un prêtre ne serait-il pas capable de faire dans son église ce qu’un directeur est capable de faire dans une grande surface ? »
Ces présentations donnent lieu à quelques remarques qui éclairent sur le sens de la liberté telle que perçue par la majorité macronienne (comme : les lieux de culte sont restés ouverts pendant toute la période du confinement…), avec une mention spéciale pour celle de M.Bruno Millienne, du MODEM :
« Pendant la période de confinement, on n’a jamais empêché les gens d’exprimer leur foi et de prier chez eux ! ».
Le rapporteur, Mme Guévenoux, émet un avis défavorable sur tous ces amendements, au motif que
« il est bien entendu crucial, pour tous ceux qui pratiquent un culte religieux, quel qu’il soit, que l’on puisse garantir que les célébrations pourront de nouveau se tenir dès que les conditions sanitaires le permettront. C’est ce qui est prévu par le régime de l’état d’urgence sanitaire : les mesures restrictives de liberté ne peuvent être utilisées que dans la mesure où elles sont strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu »
ce qui rappelle assez bien le mode foutage de gueule dont M.Philippe est un adepte virtuose.
Le ministre M.Véran se révèle être un bon disciple de son chef de gouvernement :
« Il est bien évident que nous aurions préféré permettre aux gens de continuer à pratiquer leur culte comme ils avaient l’habitude de le faire, mais on ne peut pas inscrire une telle disposition dans la loi, ce ne serait pas responsable… Bref, on ne peut tout simplement pas inscrire cela dans la loi. Avis défavorable ».
Mais surtout, les députés reprenant la parole comme le règlement de l’Assemblée leur en donne la possibilité pour défendre leurs amendements, M.Véran interrompt :
« Allons-nous passer une demi-heure sur les cultes ? »
Et explique plus loin qu’
« il souffle parce que c’est trop long ».
C’est la République en mode Macron. Un jour, les évêques de France comprendront que le discours des Bernardins n’était qu’un prétexte rêvé pour un M.Macron toujours en mal d’exhitionnisme.
A.F
Ce type peut jouer dans la Planète-des-Singes sans mettre un masque,
qu’il n’a pas de toute façon…
sivolc
Absolument scandaleux. Merci mesdames les députés d’avoir le courage de vous battre contre cette bande de ministres Véreux. Si la CEF ne vous soutient que du bout des lèvres, sachez que nombre de catholiques vous admirent et en ce qui me concerne je prône sur ce point la désobéissance civile, dans le respect des normes sanitaires. Voir la video de l’abbé Pattyn!…
BLANCHARD
Un jour les évêques de France comprendront …. C’est beau l’espérance !
lavergne21
C’est clair et net : nous sommes bien gouvernés !
Haizkolari
Mon pseudonyme, Haizkolari, signifie bûcheron en basque.
Moi et ma hache nous passerions bien une demi-heure sur Véran, sa truelle et son équerre.
Mais ce ne serait ni chrétien ni charitable.
Donc je reste dans ma forêt.
F. JACQUEL
Quand on entend tous les propos tenus par JUPITER, ses séides et ses godillots, on imagine que le “petit père Combes” doit danser de joie au fond de sa tombe. Ses nombreux héritiers spirituels (qui, en fait, ne le sont pas du tout) ont une conception à géométrie variable de la liberté de culte. Pourquoi autorisent-ils désormais les rassemblements de plus de 10 personnes dans les lieux privés ? Pour permettre les ruptures quotidiennes du jeûne des musulmans et l’étape suivante sera une mesure dérogatoire pour permettre aux mosquées de célébrer l’Aïd el-Fitr le dimanche 24 mai. Le recteur de la Grande mosquée de Paris ayant menacé d’utiliser toutes les voies de recours pour célébrer le ramadan de façon normale, il était impensable que le régime s’y oppose.
La CEF se pliant servilement aux oukases (comme elle l’a fait depuis des décennies pour d’autres sujets brûlants), il n’y a aucune raison de s’inquiéter pour le gouvernement.
Gaudete
mais bien sur qu’il faut désobéir à cette bande de tartuffes. Ils ne comprennent que ça et devenir de vrais chouans. Il est temps de ne plus se faire marcher sur les pieds , libre à la plupart des évêques à leur lécher les bottes.
philippe paternot
les avions d’air france sont autorisés à faire le plein de passagers, assis cote à cote
les têtes d’oeufs parisiens ont des ressources illimitées pour ennuyer les français et les tenir en laisse
que les chrétiens s’en souviennent avant d’aller voter
professeur Tournesol
Les églises construites après 1905, propriétés des diocèses, les chapelles des couvents, collèges, séminaires, etc, sont ils considérées comme des lieux privés ? Les chapelles de château, annexe d’un domicile, sont bien un lieu privé, on pourrait y célébrer la messe.
Vladu
En tout cas, Olivier Véran, je ne vais pas non plus perdre une demi-heure avec vous.
Il suffit de dire que vous êtes un parasite inculte, sectaire, malfaisant et puant de suffisance pour avoir fait le tour.
Que Dieu vous pardonne malgré tout, car sa miséricorde est infinie.