"La Chine est fermement opposée aux limitations imposées par d’autres pays". C’est par cette courte déclaration que le ministre chinois du Commerce a réagi lundi à la volonté européenne de limiter les importations de produits textiles en provenance de son pays.
En effet, le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a (enfin) annoncé dimanche qu’il allait demander l’ouverture d’une enquête (ce qui ne dit pas à quoi elle va aboutir !), premier pas vers une possible mise en place de clauses de sauvegarde sur des produits, pour lesquels l’augmentation des exportations chinoises vers l’UE dépasse les seuils d’alerte.
Au premier trimestre 2005, les exportations de produits textiles chinois vers l’UE ont progressé d’environ 50%, selon le Premier ministre chinois. Mais des hausses vertigineuses ont été enregistrées pour certaines catégories comme les pull-overs (+534%) ou les pantalons pour hommes (+413%). "La Chine ne porte pas la responsabilité principale pour le phénomène de hausses brutales des exportations de textiles chinois sur certains marchés", a noté le ministre chinois du Commerce.
Côté européen, la Commission semble partagée entre les demandes pressantes des membres de l’UE et la perspective d’un bras de fer avec la Chine. Lundi, un porte-parole de Peter Mandelson a ainsi indiqué que Bruxelles attendait une demande formelle des Etats membres pour examiner une procédure d’urgence, alors que les appels se multiplient notamment en France pour une action rapide de la Commission européenne. La présidence luxembourgeoise de l’UE a plaidé de son côté pour une réponse rapide, invoquant des raisons politiques comme le référendum sur la constitution européenne en France le 29 mai.
La politique politicienne réveille nos commissaires… certains vous diront qu’avec la Constitution, ce type de problème devrait être résolu, ce qui contredit le fait que la Constitution reprend les traités existant et ne devrait donc rien changer sur le plan économique…
