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L'Eglise : Jean-Paul II

A Noël, le sens plénier de toute naissance humaine se trouve également révélé

A Noël, le sens plénier de toute naissance humaine se trouve également révélé

De l’Abbé Hubert Lelièvre, Modérateur de l’Evangile de la Vie :

“L’Evangile de la vie se trouve au cœur du message de Jésus. Reçu chaque jour par l’Eglise avec amour, il doit être annoncé avec courage et fidélité comme une bonne nouvelle pour les hommes de toute époque et de toute culture.

A l’aube du salut, il y a la naissance d’un enfant, proclamée comme une joyeuse nouvelle: « Je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la cité de David » (Lc 2, 10-11). Assurément, la naissance du Sauveur a libéré cette « grande joie », mais, à Noël, le sens plénier de toute naissance humaine se trouve également révélé, et la joie messianique apparaît ainsi comme le fondement et l’accomplissement de la joie qui accompagne la naissance de tout enfant (cf. Jn 16, 21).”

Comme sont particulièrement lumineuses ces paroles de Saint Jean Paul II qui ouvrent l’Encyclique l’Evangile de la Vie, dont nous fêtons cette année 2020, le 25ème anniversaire. Jean Paul II souligne combien le sens plénier de toute naissance, la mienne, la vôtre, celle de l’enfant à naître, se trouve révélé par la Naissance de Jésus. “Fondement et accomplissement de la joie qui accompagne la naissance de tout enfant”.

Comme ces paroles de Jean Paul II nous réconfortent dans l’annonce de la Vérité sur la personne humaine créée à l’image et ressemblance de Dieu et appelée à partager sa Gloire dans l’Eternité. (Abrégé du Catéchisme de l’Eglise Catholique 63,64,66,67).

Ici, les jeunes fiancés se préparant au Mariage, mais aussi les jeunes dans leur formation humaine et spirituelle trouvent des paroles d’encouragement pour prendre le temps de construire ces fondements et cet accomplissement de l’amour humain. Ils connaitront un jour à travers le don des corps, la venue d’un enfant dont la naissance les comblera de joie d’autant plus qu’ils auront su vivre avec responsabilité personnelle et réciproque ce temps de formation, de fondation, ce regard de l’âme nécessaire pour découvrir et vivre ce sens plénier dont parle Saint Jean Paul II. cette parole “s’adresse en particulier aux jeunes qui s’apprêtent à s’engager sur le chemin du mariage et de la famille, afin de leur ouvrir de nouveaux horizons en les aidant à découvrir la beauté et la grandeur de la vocation à l’amour et au service de la vie.” (Familiaris Consortio, 1)

Ici les parents et les éducateurs trouvent des paroles exigeantes à indiquer aux jeunes dans leur formation, sans compromis avec les mirages et les mensonges, avec les flatteries du moment ce que le Pape François appelle “l’esprit du monde” qui feraient croire que nous serions plus heureux si nous regardions ailleurs que vers cette Source de la vie. Si nous allions puiser à une autre source. Alors, pourquoi parfois, par nos paroles, nos silences, nos connivences, nous  privons les jeunes de ce sens plénier de l’amour humain dont nous avons cependant la responsabilité d’annoncer ?

Dans ces paroles de Saint Jean Paul II se trouvent un encouragement pour les pères et mères qui s’ouvrent à la vie, qui attendent un enfant. qui s’apprêtent à accueillir au sein de leur famille : un enfant qui va bientôt naître.  Aujourd’hui peut-être !

Dans ces paroles de Saint Jean Paul II, les familles ébranlées par l’épreuve qui s’annonce, par la possible venue d’un enfant touché par un handicap, trouveront un appui précieux pour garder l’enfant qui prépare son premier sourire ; pour lui permettre peut-être de connaître seulement quelques heures, quelques jours de vie sur terre, sans être pris dans ces pressions insupportables pour avorter, cette “guerre des puissants contre les faibles” (Cf Evangelium Vitae 12)

Ici les familles où l’enfant tarde à venir, trouvent des paroles de consolation, d’Espérance en la Toute Puissance de Dieu, Créateur et Maître de la Vie, vers qui ils se tournent pour prier, supplier, implorer que leur soit fait le don de la vie d’un enfant.

Ici se trouvent des paroles tranchantes envers les personnes, les institutions civiles et politiques, qui veulent toucher à ce mystère de la vie, en déchirant ce sens plénier, en piétinant ces fondements et cet accomplissement, à travers toute forme de manipulation génétique. Ces manipulations qui privent la joie et plongent les personnes, les Nations, dans une tristesse profonde, dans une solitude profonde. C’est un argument de la raison et de la foi que Jean Paul II donne tout de suite en ouvrant l’Encyclique l’Evangile de la Vie. Tout désir de maîtrise de la vie, toute atteinte à la vie dans sa pré-conception, sa conception, sa gestation, les manipulations de toutes sortes connues comme la clonage, la fécondation in vitro pour soi ou pour un tiers, ou bien manipulations à venir, portent atteinte à la Sagesse même de Dieu qui donne par sa Naissance sur terre en Jésus un sens plénier à toute naissance humaine. Nous sommes en présence d’un infini respect que chacun doit apporter envers chaque enfant à naître. Dieu ne veut pas nous priver de cette joie, de cette accomplissement. C’est cependant ce que réalisent les artisans de ce que Jean Paul II appelait la “culture de mort”, par l’avortement, les manipulations génétiques, l’hybridation humaine…

Dans les paroles de Jean Paul II, serviteur infatigable de la vie se trouvent un avertissement à l’homme et à la femme, à chaque personne humaine, à la conscience de chaque personne, qui fait écho à l’avertissement prophétique de Saint Paul VI au chapitre 17 d’Humanae Vitae : Si chaque naissance ajoute à la beauté du monde (Cf la Préface de la Messe de Mariage), chaque non-naissance, par l’avortement provoqué, prive le monde de beauté. Prive le monde ce ce sens plénier de l’amour et de la Vie. prive le monde du fondement et de l’accomplissement qui conduit à la joie. Plonge le monde dans une acédie terrifiante, si présente aujourd’hui.

Un monde qui crie sa soif de Pardon, de Miséricorde Divine. Un monde qui a mal à son âme.

Un monde qui a peur de ses déchainements de la nature et qui, au plus profond de son âme se pose cette question, “N’avons-nous pas été trop loin ?” ne se souvenant peut-être plus de cette parole de Dieu “La voix du sang de votre frère crie de la terre jusqu’à moi.” (Gn 4, 1-15),tellement l’éclipse de Dieu dans la conscience de l’homme, une éclipse de la Vérité dans la conscience elle-même est présente. (Cf Evangelium Vitae 11 ; Cf Jean Paul II in Reconciliatio et Paenitentia du 2 décembre 1984 ; Benoit XVI, le 26 février 2011 ). La terre est secouée, ébranlée, la nature se déchaîne de manière terrifiante comme une parole forte pour réveiller la conscience, réveiller cette alliance inscrite au plus profond du coeur de l’homme par Dieu. Comme un cri venant du ventre de la terre parce que l’homme a tué ses propres enfants par l’avortement et est parvenu à  avancer la main sur l’arbre de Vie voulant connaître la mystère de la Vie, par les manipulations génétique, l’hybridation humaine, la domination absolue de la vie (Cf Benoit XVI Caritas in Veritate 74,75)

Ces paroles de Jean Paul II écrites il y a près de 25 ans, résonnent profondément dans l’Eglise qui respire à pleins poumons cet amour passionné de la vie humaine. Depuis l’Eglise, elles frappent à la porte de la conscience de l’homme et de la femme, des dirigeants politiques, des scientifiques. Elles viennent provoquer la conscience pour changer radicalement de cap, et encourager à regarder la Vérité sur la personne humaine qui nous est donnée de recevoir et de vivre à Noël. Ces paroles sont consolation dans un monde de désolation où la vie humaine est déchirée et piétinée. Des paroles de consolation et d’encouragements pour chacun de nous à être des serviteurs passionné de la vie humaine créée à l’image et ressemblance de Dieu.

Que ces paroles nous accompagnent puissamment chaque jour de cette année nouvelle :

“A Noël, écrit Jean Paul II à la première page de l’Evangile de la Vie, le sens plénier de toute naissance humaine se trouve également révélé, et la joie messianique apparaît ainsi comme le fondement et l’accomplissement de la joie qui accompagne la naissance de tout enfant”.

Avec confiance et courage, la Vierge Marie et Saint Joseph nous accompagnent sur ce chemin !

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