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L'Eglise : François

A l’ONU, le pape demande la reconnaissance de la loi naturelle

ONUDans son discours aux Nations Unies, centré sur la défense de l'environnement, le pape a rappelé que celle-ci supposait la reconnaissance de la loi naturelle et le respect de la vie. Sa critique implicite du "mariage" homosexuel n'est pas passée inaperçue.

"Les gouvernants doivent faire tout leur possible afin que tous puissent avoir les conditions matérielles et spirituelles minimum pour exercer leur dignité, comme pour fonder et entretenir une famille qui est la cellule de base de tout développement social. […]

Pour toutes ces raisons, la mesure et l’indicateur les plus simples et les plus adéquats de l’exécution du nouvel Agenda pour le développement seront l’accès effectif, pratique et immédiat, de tous, aux biens matériels et spirituels indispensables : logement personnel, travail digne et convenablement rémunéré, alimentation adéquate et eau potable ; liberté religieuse, et, plus généralement, liberté de pensée et éducation. À la fois, ces piliers du développement humain intégral ont un fondement commun, qui est le droit à la vie, et, plus généralement, ce que nous pourrions appeler le droit à l’existence de la nature humaine elle-même.

La crise écologique, avec la destruction d’une bonne partie de la biodiversité, peut mettre en péril l’existence même de l’espèce humaine. Les conséquences néfastes d’une mauvaise gestion irresponsable de l’économie mondiale, guidée seulement par l’ambition du profit et du pouvoir, doivent être un appel à une sérieuse réflexion sur l’homme : « L’homme n’est pas seulement une liberté qui se crée de soi. L’homme ne se crée pas lui-même. Il est esprit et volonté, mais il est aussi nature » (Benoît XVI, Discours au parlement Fédéral d’Allemagne, 22 septembre 2011, cité dans Enc. Laudato Si’, n. 6). La création subit des préjudices « là où nous-mêmes sommes les dernières instances… Le gaspillage des ressources de la Création commence là où nous ne reconnaissons plus aucune instance au-dessus de nous, mais ne voyons plus que nous-mêmes » (Id., Discours au clergé du Diocèse de Bolzano-Bressanone, 6 août 2008, cité Ibid.). C’est pourquoi, la défense de l’environnement et la lutte contre l’exclusion exigent la reconnaissance d’une loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même, qui comprend la distinction naturelle entre homme et femme (cf. Ibid, n. 155), et le respect absolu de la vie à toutes ses étapes et dans toutes ses dimensions (cf. Enc. Laudato Si’, nn. 123 ; 136).

Sans la reconnaissance de certaines limites éthiques naturelles à ne pas franchir, et sans la concrétisation immédiate de ces piliers du développement humain intégral, l’idéal de « préserver les générations futures du fléau de la guerre » (Charte des Nations Unies, Préambule) et de « favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande » court le risque de se transformer en un mirage inaccessible ou, pire encore, en paroles vides qui servent d’excuse à tous les abus et à toutes les corruptions, ou pour promouvoir une colonisation idéologique à travers l’imposition de modèles et de styles de vie anormaux, étrangers à l’identité des peuples et, en dernier ressort, irresponsables."

Le pape a par ailleurs réclamé un examen de conscience des dirigeants politiques sur la situation qu'ils ont créées dans divers pays, notamment l'Ukraine, l'Irak et la Syrie :

"En ce sens, ne manquent pas de rudes épreuves liées aux conséquences négatives des interventions politiques et militaires qui n’ont pas été coordonnées entre les membres de la communauté internationale. C’est pourquoi, tout en souhaitant ne pas avoir besoin de le faire, je ne peux m’empêcher de réitérer mes appels incessants concernant la douloureuse situation de tout le Moyen Orient, du nord de l’Afrique et d’autres pays africains, où les chrétiens, avec d’autres groupes culturels ou ethniques, y compris avec les membres de la religion majoritaire qui ne veulent pas se laisser gagner par la haine et la folie, ont été forcés à être témoins de la destruction de leurs lieux de culte, de leur patrimoine culturel et religieux, de leurs maisons comme de leurs propriétés, et ont été mis devant l’alternative de fuir ou bien de payer de leur propre vie, ou encore par l’esclavage, leur adhésion au bien et à la paix.

Ces réalités doivent constituer un sérieux appel à un examen de conscience de la part de ceux qui sont en charge de la conduite des affaires internationales. Non seulement dans les cas de persécution religieuse ou culturelle, mais aussi dans chaque situation de conflit, comme en Ukraine, en Syrie, en Irak, en Libye, au Sud Soudan et dans la région des Grands Lacs, avant les intérêts partisans, aussi légitimes soient-ils, il y a des visages concrets. Dans les guerres et les conflits, il y a des êtres humains concrets, des frères et des soeurs qui sont nôtres, des hommes et des femmes, des jeunes et des personnes âgées, des enfants qui pleurent, souffrent et meurent, des êtres humains transformés en objet mis au rebut alors qu’on ne fait que s’évertuer à énumérer des problèmes, des stratégies et des discussions."

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