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L'Eglise : Benoît XVI

40 000 jeunes de Taizé réunis à Rome

Extrait de ce que le Pape a dit samedi aux 40 000 jeunes de Taizé réunis à Rome :

"Vous êtes venus très nombreux, de toute l'Europe et aussi des autres continents, pour prier près des tombeaux des saints apôtres Pierre et Paul. C'est en effet dans cette ville qu'ils ont, l'un et l'autre, versé leur sang pour le Christ. La foi qui animait ces deux grands apôtres de Jésus est aussi celle qui vous a mis en route. Pendant l'année qui vient, vous voulez chercher à dégager les sources de la confiance en Dieu pour en vivre au quotidien. Je me réjouis que vous rencontriez par là l'intention de l'année de la foi qui a commencé au mois d'octobre.
C'est la quatrième fois que vous avez une rencontre européenne à Rome. A cette occasion, je voudrais vous redire les paroles que mon prédécesseur Jean-Paul II avait dites aux jeunes lors de votre troisième rencontre à Rome : « Le pape se sent profondément engagé avec vous dans ce pèlerinage de confiance sur la terre. Et je suis moi aussi appelé à être un pèlerin de confiance au nom du Christ ».

Il y a un peu plus de 70 ans, frère Roger a donné naissance à la communauté de Taizé. Celle-ci continue de voir venir vers elle des milliers de jeunes du monde entier, en quête d'un sens à leur vie, les frères les accueillent dans leur prière et leur fournissent l’occasion de faire l'expérience d'une relation personnelle avec Dieu. C'est pour soutenir ces jeunes dans leur marche vers le Christ que frère Roger a eu l'idée de commencer un « pèlerinage de confiance à travers la terre ».
Témoin infatigable de l’Évangile de paix et de réconciliation, animé par le feu d'un œcuménisme de la sainteté, frère Roger a encouragé tous ceux qui passent par Taizé à devenir des chercheurs de communion. Je l’ai dit dès le lendemain de sa mort : « Nous devrions écouter de l'intérieur son œcuménisme vécu spirituellement et nous laisser conduire par son témoignage vers un œcuménisme vraiment intériorisé et spiritualisé. »

À sa suite, soyez tous des porteurs de ce message d'unité. Je vous assure de l'engagement irrévocable de l'Église catholique à poursuivre la recherche de chemins de réconciliation pour parvenir à l'unité visible des chrétiens. Et ce soir je voudrais saluer avec une affection toute particulière ceux d'entre vous qui sont orthodoxes ou protestants.
Aujourd'hui, le Christ vous pose la question qu'il a adressée à ses disciples: « Qui suis-je pour vous ? » À cette question, Pierre, près du tombeau duquel nous nous trouvons en ce moment, a répondu : « Tu es le Christ, le fils du Dieu Vivant » (Mt 16, 15-16). Et toute sa vie est devenue une réponse concrète à cette question. Le Christ souhaite recevoir de chacun de vous aussi une réponse qui vienne, non de la contrainte ni de la peur, mais de votre liberté profonde. C'est en répondant à cette question que votre vie trouvera son sens le plus fort.

Le texte de la Lettre de saint Jean que nous venons d’entendre, nous fait comprendre avec grande simplicité comme en résumé comment donner une réponse : « Avoir foi en son Fils Jésus Christ et nous aimer les uns les autres » (3, 23). Avoir foi et aimer Dieu et les autres ! Quoi de plus exaltant ? Quoi de plus beau ?
Pendant ces jours à Rome, puissiez-vous laisser monter dans vos cœurs ce oui au Christ, en mettant à profit en particulier les longs temps de silence qui occupent une place centrale dans vos prières communes, à la suite de l'écoute de la Parole de Dieu. Cette Parole, dit la Seconde Lettre de Pierre, est « comme une lampe brillant dans un lieu obscur », que vous faites bien de regarder « jusqu'à ce que luise le jour et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs » (1, 19). Vous l'avez compris : si l'étoile du matin doit se lever dans vos cœurs c'est qu'elle n'y est pas toujours. Parfois le mal et la souffrance des innocents créent en vous le doute et le trouble. Et le oui au Christ peut devenir difficile. Mais ce doute ne fait pas de vous des incroyants ! Jésus n'a pas rejeté l'homme de l’Évangile qui s'est écrié : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9, 24).

Pour tenir dans ce combat de la confiance, Dieu ne vous laisse pas seuls et isolés. Il nous donne à tous la joie et le réconfort de la communion de l’Église. […]"

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