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Liberté d'expression

30 août : Accueil d’Aurélie Filippetti à Metz

Compte-rendu de la LMPT 57 :

"Vendredi 30 août, le ministre
de la Culture Aurélie Filippetti est venue inaugurer un centre
socio-culturel à Longeville-les-Metz, entourée de M Gros, maire PS de
Metz, Mme Griesbeck, députée européenne, et M Grosdidier, sénateur UMP
ayant voté POUR la loi Taubira.

Nous étions une poignée de manifestants (moins d'une dizaine) venus
accueillir le ministre. Habitué à être écarté et consigné dans un coin
lors des précédents accueil de ministre, j'ai décidé d'arriver au
dernier moment, lorsque le ministre serait entrain d'inaugurer le
centre. Je fais donc quelques mètres, drapeaux LMPT à la main, en criant
plusieurs fois haut et fort "Taubira, ta loi, on n'en veut pas".

A cet instant, le ministre est à dix mètres de moi, et ne peut m'ignorer. Des
policiers arrivent en courant, et me tendent une belle "corde a linge"

les amateurs de rugby apprécieront. Etant moi-même amateur de ce beau
sport, je ne tombe pas dans le piège et esquive le coup. Peine perdu, le
deuxième rideau défensif – deux autres policiers en l’occurrence – ne
me rate pas. Mais je reste debout comme on me l'a appris à l’école de
rugby. J'en profite alors pour hurler aux oreilles du ministre le
fameux et désormais consacré "Dictature socialiste"
, ce qui a le don de
rendre chèvre notre chère police politique. Et comme au bon vieux temps,
dans ce petit maul formé de quatre policiers et de moi-même, je prends 3
ou 4 bourre-pifs bien ajustés
. Sonné, je m'affale avec mes camarades de
jeu qui me traînent plus loin et m'immobilisent par une clef de bras.
Je comprends soudain que je ne suis pas sur le bon terrain et qu'il
s'agit en réalité d'un combat de kravemaga contre quatre voyous en
uniforme. Trop tard, j'ai déja un sacré cocard, une lèvre fendue, et un
bras bien amoché. Heureusement, l'intervention de ma fille de 4 ans, qui
se jette courageusement sur moi pour me protéger, calme immédiatement
les esprits, et la police comprend soudain que je ne suis pas un
dangereux "factieux", mais un simple un père de famille.

Pourtant, tout ceci ne fut pas vain ; pendant ce temps-là, une
manifestante lançait à Mme Filippetti un drapeau LMPT et un jeune de 16
ans l'interpellait sans complexe sur l'idéologie du genre.

Une
fois remis de nos émotions, un responsable arrive un peu paniqué,
vérifie que personne n'a filmé et me fait les classiques mises en garde
pour éviter que je ne porte plainte. Il ajoute que je mériterais d'aller
au poste, étant établi que je suis un agitateur public, violent de
surcroît, qui se met en danger lui et ses enfants, alors que la police
est là pour me protéger. De moi-même ? Je n'ose poser la question. J'ai
très envie de lui dire que grâce à Manuel Gaz, je vais bientôt pouvoir
informer la police des polices via leur site web et que de toute
manière, je porterai plainte
. Mais, considérant qu'ils risquent encore
de vouloir me protéger de moi-même et de mes envies de porter plainte,
je garde cela pour moi et leur donne le bonsoir.

Seul notre ami de 16 ans persiste à vouloir rester sur place. Alors
quatre policiers se portent à sa hauteur et menacent de l'emmener au
poste au motif de "mineur sur la voie publique". Si, si, je vous jure,
c'est véridique. Nous en rions encore."

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