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France : Politique en France

29 novembre : catholiques en action avec ICHTUS pour refaire un peuple

Colloque catholiques en action le 29 novembre à Paris à l’initiative d’Ichtus. 2 rue des Vignes 75016 Paris. Messe à 9h – Fin à 18h. S’inscrire.

Le Salon Beige a rencontré Guillaume de Prémare, délégué général d’Ichtus:

Le thème « Refaire un peuple », choisi pour le colloque Catholiques en action du 29 novembre, semble en phase avec l’aspiration profonde du peuple français après les attentats du 13 novembre…

CIl y a l’événement brut et ce qu’il traduit en profondeur : un besoin essentiel de savoir qui nous sommes pour être forts face à l’adversité. Or, la question « Sommes-nous encore un peuple ? » est présente en creux derrière ce que l’on appelle la « crise identitaire ». Le doute a surgi depuis longtemps déjà. Ce doute n’est plus possible dans la circonstance historique que nous vivons. Le peuple français ressent le besoin de vivre ensemble, mais pas n’importe comment et à n’importe quelles conditions. Le multiculturalisme est en échec : nous serons forts si notre vie sociale est fondée sur l’héritage commun, sur une culture, des mœurs, des manières de vivre, une volonté de travailler ensemble à un bien commun.

Est-ce cela que vous entendez par « Refaire un peuple » ?

Oui, mais pas seulement. Retrouver « l’être » du peuple ne suffit pas. Il faut interpréter l’expression « refaire un peuple » comme un appel à reformer un peuple là où nous ne le sommes plus vraiment, pas uniquement dans « l’être du peuple » mais aussi, de manière capitale, dans « l’agir du peuple ». Nous devons nous attacher à revitaliser le pays par la base au moment où nos dirigeants ne savent plus comment gouverner. Mais cela implique – au-delà des mesures d’urgence – de travailler sur le temps long : ce temps de l’histoire est celui des bâtisseurs capables de semer ce qui sera récolté par d’autres. C’est ce nous dit le pape François dans Evangelii Gaudium :

« Parfois, je me demande qui sont ceux qui, dans le monde, se préoccupent vraiment de générer des processus qui construisent un peuple, plus que d’obtenir des résultats immédiats qui produisent une rente politique facile, rapide et éphémère, mais qui ne construisent pas la plénitude humaine » (Evangelii Gaudium, 224).

Cela signifie-t-il qu’il faille tout reconstruire ?

Il ne s’agit pas de tout reconstruire ex nihilo. Malgré l’individualisme marchand, malgré les ravages du consumérisme, malgré les offensives idéologiques de la déconstruction culturelle, familiale et éducative, il existe encore en France la volonté de vivre comme un peuple, comme peuple Français. Ce qui est à reconstruire, c’est la manière particulière que nous avons créée, dans notre histoire, de vivre ensemble, de former une communauté. Etymologiquement, le terme « réforme » signifie « former à nouveau ». C’est en se référant à ce qui l’a fondée – c’est-à-dire d’une certaine manière à sa règle, à sa « geste » – qu’une communauté se réforme. Il en va ainsi d’une communauté civique comme d’une communauté religieuse. Aujourd’hui, le peuple est réduit au rôle de quémandeur d’action publique, soumis à l’Etat-providence qui prétend tout régler alors que le politique est lui-même soumis à des puissances extérieures. Il faut retrouver le sens de l’action civique, exercer les pouvoirs que nous avons encore, défendre les libertés et responsabilités locales, construire de nouvelles solidarités qui font vivre des communautés de destin. Nous ne pouvons plus laisser les dirigeants faire et défaire. C’est le message de notre colloque Catholiques en action du 29 novembre.

Quels en seront les temps forts ?

Après l'ouverture par Bruno de Saint Chamas, le frère Thierry-Dominique Humbrecht donnera une conférence de fond sur le thème « Refaire la France » où il insistera sur la nécessité de l’engagement politique des chrétiens, sur l’enjeu de « reconstituer l’écosystème culturel du christianisme ». Trois forums seront consacrés à l’action concrète qu’il est possible de déployer, au plan politique dans les réalités locales ; au plan culturel et éducatif ; et au plan social et économique. Pour cela, nous nous appuierons notamment sur l’expertise de Xavier Lemoine, d’Anne Coffinier-Barry et de Mathieu Detchessahar. Plus de 30 initiatives avec des stands, seront présentes avec un grand nombre des  leaders du mouvement social qui manifeste le réveil français. Je conclurai ensuite le colloque avec Tugdual Derville sur le thème « Vers un nouveau catholicisme social ». Nous essaierons de montrer le rôle spécifique que les catholiques peuvent jouer, en travaillant avec les autres, pour retisser l’essentiel de ce qui fait une société, un pays, un peuple. C’est un « catholicisme social » au sens large, qui s’appuie sur une authentique anthropologie politique et le trésor de la doctrine sociale de l’Eglise, qui est à partager avec tous.

Découvrir le programme et s'inscrire.

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