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Marche pour la Vie

25 janvier : marcher pour réaffirmer le droit à la vie

Julie Graziani, porte-parole du collectif Ensemble pour le bien commun, de «Familles plumées» et de la Marche pour la Vie, signe une tribune dans le Figarovox incitant à participer à la prochaine Marche pour la vie du 25 janvier :

M"Notre civilisation judéo chrétienne, humaniste, laïque et républicaine peut s'enorgueillir d'avoir inlassablement promu la protection du faible contre le fort, du pauvre contre le puissant. La solidarité avec les plus vulnérables est un devoir qui est au cœur de notre pacte social et, au-delà, de notre qualité d'être humain.

Cette solidarité inclut bien évidemment les soins et l'attention que nous devons aux personnes en fin de vie pour les accompagner vers leur mort en soulageant leurs souffrances physiques et psychiques.

Allons-nous perdre le sens de cette humanité élémentaire au gré d'odieuses tractations politiciennes et d'une propagande massive de la bien mal nommée «Association pour le droit de mourir dans la Dignité»? Cette semaine, pour satisfaire les revendications des radicaux de gauche qui ne se sont ralliés à la majorité qu'à cette condition, un nième rapport utile au Président de la République et au Premier Ministre pour une modification législative sur la fin de vie est rendu public.

Quelles que soient les circonvolutions employées ou termes utilisés (fin de vie, sédation profonde, terminale, etc.) des communications récentes indiquent que ce rapport s'inscrit dans la logique des documents publiés sur le même enjeu depuis 2012: on veut amener l'opinion publique à accepter l'autorisation de tuer des personnes fragilisées par l'âge, le handicap ou la maladie. Autrement dit à accepter l'euthanasie.

Avec des mots simples, libres des arguties du rapport Léonetti-Claeys et des fausses évidences des promoteurs de l'euthanasie, nous réaffirmons que le droit à la vie est un droit fondamental, inconditionnel, ouvert à tous les êtres humains sans distinction liée à l'âge, à l'état de santé ou au stade de développement. Toute exception apportée à ce principe, même sur le mode du régime dérogatoire, ouvre une brèche qui n'aura de cesse que de s'élargir. Il suffit de voir ce qu'est devenu l'avortement autorisé à titre d'exception en 1975 et présenté aujourd'hui par certains comme un droit fondamental. Regardons aussi l'exemple de la Belgique, à nos portes, où tous les incurables sont désormais menacés d'euthanasie, jusqu'aux enfants et aux handicapés.

Les deux arguments des promoteurs de l'euthanasie ne résistent pas à l'examen:

●  Obéir à la volonté de mourir du malade? Mais accepter que les directives anticipées deviennent «opposables» c'est admettre que le médecin pourrait agir, sous contrainte, contre l'intérêt des malades. Ce serait briser une relation de confiance, nier toute réflexion éthique, bouleverser la vocation du médecin.

●  Soulager la souffrance? Les soins palliatifs permettent d'apaiser toutes les souffrances physiques et psychiques et accompagnent le malade vers une mort douce sans la provoquer directement. Cette performance jamais atteinte dans l'histoire de l'humanité rend passéiste et arriérée la tentation de l'euthanasie.

Le scandale est que les soins palliatifs ne soient pas encore accessibles à tous. Ce sera encore pire si l'euthanasie est autorisée ; cette solution étant à l'évidence moins coûteuse il est évident qu'elle sera privilégiée par les pouvoirs publics au détriment d'une véritable politique de solidarité pour le financement de la dépendance et de la fin de vie.

Quel choix alors pour les familles qui n'auront pas les moyens de financer les soins de confort pour leurs proches en fin de vie? Ils devront recourir à l'euthanasie, faute de meilleure solution, et c'est ainsi que se développera dans notre pays la plus effrayante des inégalités, l'inégalité devant la mort.

Le 25 janvier la Marche Pour la Vie intègrera dans ses revendications le refus de l'euthanasie. Nous marcherons pour demander que la solidarité nationale prenne en charge le financement des soins de santé adaptés à ce qu'exige l'état du malade jusqu'à survenance de sa mort naturelle et sans intention de la donner."

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