Partager cet article

France : Politique en France

2012 : année de la crise en France ?

C'est l'avis d'Alain Dumait dans Les 4 Vérités :

"La France n’est pas la Grèce, dit-on. C’est vrai. Entre la situation des deux pays, il y a une sensible différence, mais celle-ci est davantage de degré que de nature. La Grèce a une dette publique égale à 150 % de son PIB. La France n’est « qu’ » à 85 %. La Grèce ne peut plus emprunter sur les marchés. La France le peut encore, mais avec des signes qui montrent que sa dette est désormais « sous surveillance ». Cela se vérifie en observant l’évolution des cours des primes d’assurances qu’acceptent de payer les investisseurs pour se couvrir des risques souverains (CDS : « credit default swap »). Pour la France, la prime a triplé depuis septembre dernier. C’est dix fois moins que pour la Grèce. Mais trois fois plus que pour la Norvège et deux fois plus que pour l’Allemagne… […]

Aujourd’hui, pour inspirer confiance aux marchés financiers – qui seuls permettent d’accéder aux prêteurs d’argent à moyen et long terme –, il faut réduire les dépenses publiques, rétablir l’équilibre de son budget et stabiliser la dette, avant de commencer à la réduire. C’est ce qui s’appelle « l’assainissement », ou « l’austérité ». Soit cette politique est engagée volontairement (comme en Grande-Bretagne, après la victoire électorale des conservateurs en mai 2010), soit elle est imposée par les organisations qui viennent au secours des pays défaillants (le FMI et l’Union européenne, qui s’engage via son « Fonds de stabilisation financière »). Dans les deux cas, et s’agissant des trois pays déjà « opérés », les traitements sont à peu près les mêmes : réduction des dépenses, diminution des salaires et des avantages des fonctionnaires, rabotage des prestations sociales. Les mesures sont d’autant plus sévères qu’elles sont plus tardives. Si la France est « opérée » à son tour, par exemple au deuxième semestre de 2012, il lui faudra s’engager à revenir à l’équilibre budgétaire en deux ans et, pour cela, supprimer sur la période son déficit budgétaire, qui sera de l’ordre de 100 milliards d’euros à la fin de 2011. Tous les impôts, en particulier ceux qui rapportent gros comme la TVA et la CSG seront aussi augmentés dans l’urgence (sous couvert d’une « réforme fiscale »), les salaires des fonctionnaires seront bloqués ainsi que l’embauche dans l’ensemble de la sphère publique. Il faudra enfin réduire les subventions de manière drastique. Et vendre ce qui reste de participations publiques (EDF, France télécom, EADS, Air France, Aéroports de Paris, SNCF, Safran, Thalès, Renault, La Poste…) […] Pour la France, l’heure de vérité va sonner au plus tard en 2012. Comme il est peu probable que la politique menée par Nicolas Sarkozy change avant les élections présidentielles, la crise, inévitable, se produira donc avant, ou après…"

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services