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Europe : politique

Victoire de Syriza en Grèce : pas d’euphorie de circonstance

Bernard Antony partage modérément l'enthousiasme de certains, qui espèrent que la victoire de la gauche radicale en Grèce permette "un sursaut historique de libération du carcan eurocratique et de la schlague économique d’Angéla Merkel" :

"(…) Soyons clair : imposer à toute force une monnaie commune, l’euro, à des pays à contextes économiques et sociaux formidablement différents, c’était la monstruosité de l’idéologie à la fois technocratique, planificatrice mais aussi mondialistement libérale entraînant l’écrabouillement des libertés nationales, économiques et sociales.
S‘il s’agissait donc aujourd’hui pour le peuple grec de reprendre sa souveraineté et de revenir à sa monnaie nationale la drachme, je m’en réjouirais sans trop d’inquiétude mais sans l’illusion que cela signifierait très vite une prospérité retrouvée.
 
Mais ce que je crains plutôt, c’est que le gouvernement d’Alexis Tsiperas, sous l’influence de tous les idéologues européistes rouges et verts, ne veuille justement pas sortir de l’euro ni sortir de l’Union Européenne ; mais au contraire qu’il veuille y demeurer et, avec d’autres pays suivant la même voie électorale, l’Espagne et l’Italie en premier, modifier non pas positivement « cette Europe-là » mais la révolutionner selon une dérive soviétoïde rouge-verte avec moins de libertés encore et beaucoup plus d’étatisme socialiste.
Cela signifierait encore plus de dénaturation nihiliste de la personne humaine et de la société."

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13 commentaires

  1. C’est une sinistre nouvelle et pour la Grèce et pour l’Europe .

  2. exactement.
    Tsipras est un ROUGE. La Grece, premier rempart contre les turcs et l’islam va être violemment attaquée par la racaille socialo LGBT : par les marxistes en fin de compte.
    Notre Europe est en train de s’effondrer sous nos yeux; simplement

  3. Personne n’émet l’hypothèse que Syriza peut être un leurre, une mutation du Système destinée à canaliser les électorats des peuples mécontents de l’UE. En clair, faire croire que tout va changer pour ne rien changer précisément (Syriza ne veut quitter ni l’euro ni l’UE).
    Sans compter, quelle sera la politique de ce parti de la gauche radicale face à l’Église orthodoxe de Grèce où l’influence de l’Église est restée très importante ?
    C’est pour cela que le FN et DLF devraient réfléchir avant de se réjouir.

  4. Si Bernard Antony était grec, il n’aurait pas envie d’être payé du jour au lendemain en drachme plutôt qu’en Euro.

  5. Nous avons eu aussi en France un individu qui a fait des déclarations similaires : j’irai renégocier … vous allez voir ce que vous allez voir, et il est revenu la queue basse entre les jambes !

  6. Le nouveau chef du gouvernement grec a promis des réformes et des avantages, que la Grèce ne pourra pas se payer. Ce seront donc les autres pays de l’UE qui paieront ! Voilà pourquoi Merkel n’en veut pas : sur ce sujet, Hollande, la droite française toute entière et les médias français font ” silence radio ”

  7. L’euro est contestable, mais il ne faut pas se tromper de raison. La plupart des opposants à l’euro réclament la “souveraineté monétaire” tout simplement pour pouvoir faire de l’inflation, bref, pouvoir dépenser plus avec de l’argent fabriqué, bref, de la vraie fausse monnaie. Les victimes sont ceux qui ont des revenus fixes, retraités, salariés, etc. Les plus pauvres. Les grands théologiens de Moyen-âge avaient bien sûr condamné ce véritable vol, qui avec les moyens de l’époque se faisait par l’altération des pièces de monnaies.
    L’Euro est une mauvaise chose parce qu’il permet aux petits Etats périphériques (par exemple la Grèce) de vivre au-dessus de leurs moyens, de dépenser plus par le budget, et cela parce-que l’inflation est exportée vers les autres pays. C’est la “tragédie des biens communs”. Un gouvernement (grec..) peut ainsi facilement payer sa clientèle électorale préférée, sans que la sanction de taux d’intérêt élevés et d’ l’inflation ne se montrent.
    Une preuve ? Dans le texte ci-dessus on nous dit “ce que je crains plutôt, c’est que le gouvernement d’Alexis Tsiperas, sous l’influence de tous les idéologues européistes rouges et verts, ne veuille justement pas sortir de l’euro”. Oui, mais pas par idéologie : parce que c’est mieux de faire payer les autres européens.
    Voir l’excellent livre de Philip Bagus contre l’euro, la Tragédie de l’euro.
    http://www.amazon.fr/Tragedie-lEuro-Philipp-Bagus/dp/2336005980/ref=tmm_pap_title_0?ie=UTF8&qid=1422287292&sr=8-1

  8. La Grèce est trop intégrée dans l’économie européenne pour sortir de la zone euro. Par contre elle peut influencer considérablement la politique économique et monétaire de Bruxelles en s’alliant à ses partenaires partisans de la levée des sanctions contre la Russie. Car la seule carte qui reste à jouer pour la zone euro est celle de l’intégration dans la zone eurasiatique reliant les marchés chinois et russe aux ressources technologiques de l’Europe. Le potentiel de croissance que représente ces marchés permettra en effet de réduire tendanciellement l’endettement par la relance économique et la substitution des revenus du capital productif à l’émission de dettes, dont le volume est devenu insupportable pour les marchés eux-mêmes. L’apparition de taux d’intérêts négatifs sur les dettes françaises et allemandes prouvent à quel point l’économie mondiale est anémiée qui est obligée de se réfugier derrière la signature des Etats du coeur de la zone euro, pour préserver le capital accumulé, au lieu de l’investir dans des marchés à fort potentiel. Or du fait de politiques étatiques ineptes financées par les marchés, les pays émergents sont tous rentrés en récession, alors qu’ils devaient tirer la croissance mondiale. La renégociation des accords commerciaux internationaux s’impose donc pour libérer une croissance entravée par l’intrusion du politique qui essaie d’imposer une gouvernance qui ne fonctionne pas. L’enjeu principal consiste à rebattre les cartes en fonction d’un modèle économique qui reste à réinventer en fonction de règles qui échappent aux idéologies du matérialisme historique. La marche vers le Progrès a enfanté le Leviathan étatique secondé par le capital financier, dont les excès se retournent contre eux par épuisement du collatéral de financement de la dette bancaire. Rien ne dit donc que la Grèce risque d’emballer la machine étatique, puisque celle-ci constitue le noeud du problème.Bien plutôt le problème grec pourrait agir comme un catalyseur d’une nouvelle donne économique et social, à définir loin de l’emprise des marchés qui sont devenus incapables de perpétuer une dette déjà rachetée par les organisations internationales, UE en tête, aux banques.

  9. ON RASE GRATIS, en attendant le GRAND SOIR ?
    LES SOCIALISTES FRANÇAIS SONT DANS UNE EUPHORIE MALSAINE!
    et LA GAUCHE DE LA GAUCHE EST SUREXCITÉE !
    Ce sont des pousse-au-crime !
    Rester dans l’euro + alléger la dette est absolument impossible !
    Tsipras, et les Grecs ne le savent pas encore, mais ce sera certainement l’un ou l’autre !
    Une jolie leçon pour les franchouillards, qui ne comprennent rien a l’économie, rien au commerce, rien au fonctionnement de l’euro, et rien aux transactions internationales.

  10. Bien entendu, ce Tsipras ne veut pas abandonner l’Euro, assurance pour lui de lendemains qui chantent. L’Europe paiera et le boche avec elle. C’est le tonneau des Danaïdes, le système Kerviel généralisé.

  11. Tout à fait d’accord avec KM.
    Qui se cache derrière Syrisa ?
    Ca serait une nouvelle manip foireuse que je n’en serai pas surpris.
    En effet, Tsipéras ne met rien en cause qui puisse ébranler l’Europe.
    Aurait il reçu trente deniers ?

  12. Ce serait bien la première fois que la gauche relèverait l’économie d’un pays. Jusqu’ici au contraire elle l’anéantit.

  13. D’un autre côté, les deux partis de la nouvelle coalition, Syriza et ANEL, font partie du cheval de Troie pro-Poutine en Europe. Les dirigeants de l’un et l’autre parti ont fait, l’un et l’autre, le voyage de Moscou avant les élections. Les félicitations de Poutine s’éclairent d’un jour particulier et vont au-delà de la simple courtoisie diplomatique.
    Voilà, je suppose, qui devrait faire plaisir à beaucoup dans “nos milieux”, comme on dit.

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