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L'Eglise : L'Eglise en France

Œuvrer pour installer la chrétienté c’est travailler à un développement durable

Œuvrer pour installer la chrétienté c’est travailler à un développement durable

De Xavier Hennequart dans l’Appel de Chartres :

« Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout. »

Ce passage emprunté à l’Internationale(1) dont il constitue le premier couplet exprime d’une certaine façon les idées qui ont traversé le siècle précédent et l’ont en quelque sorte façonné, portées par les espoirs de toute une génération.
Aujourd’hui nous en voyons le résultat… Bonjour les dégâts !

Que sont devenues les âmes de la France et de l’Europe, toujours plus orientées vers la primauté de l’économique tout aussi matérialistes et prises dans la tourmente de la globalisation ? Trop pleins de nous-mêmes, nous en avons oublié Dieu. On ne saura jamais assez que l’oubli de Dieu est à la racine de tout péché.

À l’époque des droits de l’Homme répétés et martelés, le bien-être animal passe avant le respect de la vie de l’enfant dans le sein de sa mère et l’accueil du prochain.

Si l’idée centrale d’Humanae Vitae – dont nous célébrons le 50e anniversaire cette année – de ne jamais séparer union des corps et procréation était respectée, nous n’aurions peut-être pas à lutter contre les idées mortifères et désordonnées qui agitent les enjeux :
– du devenir des embryons surnuméraires,
– de la chosification de l’embryon,
– de la P.M.A. , de la G.P.A.
– du bouleversement du droit de la filiation
– etc…

Est-ce l’économie qui est au service de l’Homme ou l’inverse ?

Il est temps d’arrêter cet énorme gâchis et de revenir aux racines chrétiennes qui sont à notre origine : « À qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines » affirmait Léon XIII dans Rerum Novarum.

Écoutons Benoît XVI :

« L’Europe contemporaine est le fruit de deux mille ans de civilisation et elle plonge ses racines à la fois dans l’immense patrimoine d’Athènes et de Rome, et surtout dans le terrain fécond du christianisme(2)».

« Quand l’Europe écoute l’histoire du Christianisme, elle entend sa propre histoire. Sa notion de justice, de liberté et de responsabilité sociale, en même temps que les institutions culturelles et juridiques établies pour préserver ces idées et les transmettre aux générations futures, sont modelées par l’héritage chrétien(3).»

Depuis plusieurs décennies, notre société fait face à l’arrivée souhaitée ou subie de nouveaux arrivants. Comment leur transmettre l’amour de notre pays si nous passons notre temps à le critiquer ou à ne rien faire ? Si l’Islam est conquérant et progresse si vite, n’est-ce pas avant tout parce-que la France est victime de ses propres abandons ? Plutôt que de nous comporter comme de futurs dhimmis(4), comment pouvons-nous faire aimer la France et Jésus-Christ à ces déracinés, nous qui sommes parfois déracinés dans notre propre pays ?

Aimer ses propres racines est une condition pour les faire aimer aux autres.

Chacun peut agir là où Dieu l’a placé.

Nous récoltons ce que nous semons, rarement l’inverse. Arrêtons de perdre du temps à nous désoler de l’évolution de notre pays et sachons passer de la parole à l’action.

Œuvrer pour installer la chrétienté c’est travailler à un développement durable ! Et pour cela appuyons nous sur nos racines, comme nous le rappelle Chesterton dans Ce qui cloche dans le monde :

« Tous les hommes qui, dans l’histoire, ont eu une action réelle sur l’avenir avaient les yeux fixés sur le passé. »

La chrétienté c’est lorsque les institutions, les lois civiles, les modes de vie sont respectueux de la loi naturelle, de la vie depuis son commencement jusqu’à sa fin. Seules ces conditions harmonieuses permettent à chaque homme de s’épanouir et de s’élever spirituellement. Il ne s’agit pas de subir en déclarant « On ne lâche rien », répondons à l’invitation du Christ qui nous appelle à le suivre.

« Une société perdure dans le temps : elle recueille le passé et prépare l’avenir. Par elle, chaque homme est constitué ” héritier “, reçoit des ” talents ” qui enrichissent son identité et dont il doit développer les fruits…. A juste titre, chacun doit le dévouement aux communautés dont il fait partie et le respect aux autorités en charge du bien commun(5).»

Assumons donc pleinement notre double filiation :
– Fils de France, nous le sommes
– Enfant de Dieu de par notre baptême, nous le sommes

Serons-nous la génération de la rupture ou de la restauration ?

« Que m’importe le passé en tant que passé », s’écriait déjà Gustave Thibon, « ne voyez-vous pas que, lorsque je pleure sur la rupture d’une tradition, c’est surtout à l’avenir que je pense ? Quand je vois pourrir une racine, j’ai pitié des fleurs qui demain sécheront faute de sève(6). »

La Tradition restera toujours une source d’espérance.

Prions pour la France,
Prions pour nos prêtres,
Prions pour nos âmes,
Formons-nous(7),
Engageons-nous dans la Cité,
Et soyons des vrais serviteurs.

Fidèle à ma Patrie,
Je le serai.
Tous les jours de ma vie
Je servirai (8).

Notre Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous !

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