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L'Eglise : L'Eglise en France

Jeûne au pain et à l’eau

C 315 adultes de la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue au Chesnay se nourrissent uniquement de pain et d'eau durant une semaine. Une mère de quatre jeunes enfants, tente l'expérience pour la première fois. Tous les soirs, elle est venue à 20 heures prier et adorer en silence le Saint Sacrementdurant une demi-heure avant de passer au presbytère boire une tisane et récupérer ses 600 grammes de pain quotidien.

Les 2 jeunes prêtres responsables de cette paroisse ont pris cette initiative il y a deux ans et elle rencontre un succès grandissant. Evoquant Jean Paul II, qui prônait "l'ascèse", une mère y voit aussi "un retour aux fondamentaux", alors que la période du carême, qui, en quarante jours, mène les chrétiens jusqu'à Pâques, avait perdu la pratique d'un jeûne aussi radical.

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12 commentaires

  1. Très bien, mais pas besoin forcément d’innover. La pratique du jeûne avec un seul repas par jour et une collation est encore en usage pendant TOUT le carême dans bien des monastères (tradis ?…)
    S’il faut apporter un témoignage personnel, je puis vous dire que j’ai une vie active dans le monde, et que cela fait des années que je jeûne ainsi chaque année pour les 40 jours (donc sauf le Dimanche).

  2. Pas que lesmonastères et pas que les tradis!! Même les communautés nouvelles, et les cathos banals, et mon curé, et mon voisin de palier…
    Et puis C’EST une innovation après trois générations de relativisation du Carême. Si on retrouve le sens d’un Carême plus exigeant c’est qu’on le compare de plus en plus … au ramadan. Comme quoi d’une erreur peut sortir une vérité oubliée!

  3. nous faisons notre carême , pour nous . c’est un acte privé ou avec quelques uns , ce n’est surtout pas un geste médiatique et envahissant et “démonstratif” comme dans une autre idéologie que je ne nommerai pas!
    bonsoir .
    [Jeûner dans le secret n’empêche pas de témoigner simplement devant un journaliste s’il le demande. MJ]

  4. Le cas de Guiharan est extrêment fréquent !
    Michel Janva, pour oser écrire “alors que la période du carême, qui, en quarante jours, mène les chrétiens jusqu’à Pâques, avait perdu la pratique d’un jeûne aussi radical”, avez vous sondé les reins et les coeurs, ou répetez vous la doxa religieusement correcte qu’on cherche à nous faire croire !
    [A ma connaissance, le jeûne au pain et à l’eau pendant plusieurs jours n’est pas fréquent. MJ]

  5. @ Clarina
    Pas besoin de comparaison avec le ramadan pour avoir une démarche personnelle d’approfondissement du sens du Carême, en particulier par la pratique d’un jeûne plus strict que ce que les discours lénifiants entendus pendant des décennies dans certaines paroisses nous invitaient à pratiquer…”Il n’est pas nécessaire de se priver de nourriture, privez-vous de TV…”. Si la privation d’un certain nombre de pratiques demande parfois un véritable effort (au début…après, on se sent libéré!), cela ne remplace en aucune façon le jeûne alimentaire “certains démons ne se chassent que par le jeûne ET la prière”.
    Cette démarche que j’observe beaucoup autour de moi n’est pas le fruit d’une confrontation avec le ramadan, mais le fruit de tentatives pour retrouver les vraies exigences de notre Foi,exigences qui ont longtemps été relativisées, voire bannies dans les discours de certains prêtres…

  6. Ce petit témoignage personnel : nous avons commencé notre jeûne communautaire (je dis bien communautaire) le mercredi des Cendres. Depuis 8 jours maintenant nous sommes environs 700 personnes à l’adoration tous les soirs pour prier ensemble. Nos chers pères se relaient pour un lecture de l’évangile accompagnée d’un cours enseignement : si vous saviez comme c’est bon !
    La radicalité de ce jeûne entraine une faiblesse physique grandissante au fil des jours, cette faiblesse physique ralentie nos gestes, nos impétuosités et nous rend disponible pour plus de temps intérieur, c’est un vrai bonheur. Vous accompagner cela par la retraite dans la ville des Dominicains de Lille et vous atteignez presque le bonheur parfait !! La grâce veut que cette année en plus le chapelain de Saint Charles Borromé participe activement, cela ne fait que renforcer les liens entre “les tradis” et les “pas tradis” ;-))
    Je suis heureux d’avoir cette opportunité dans ma vie de chrétien et en ce début de carême de pouvoir m’abandonner (et même physiquement, car il faut tenir avec 600gr de pain par jour !) dans les mains du Bon Dieu.
    Joyeux Carême à tous !

  7. 2 réflexions:
    1) je me demande comment on peut comparer le Carême avec le Ramadam, les musulmans ne mangent jamais autant que pdt leur soi-disant jeûne, en effet ils se gavent avant et après le coucher du soleil, goinfrez-vous le matin et vous arriverez le soir avec seulement une petite faim.
    2) voilà des prêtres comme toutes les paroisses aimeraient en avoir, malheureusement!!!

  8. Ce qui me gêne un peu dans le jeûne au pain et à l’eau, c’est l’aspect “performance” qui empêche la “course de fond”.
    Je m’explique : quand Bertysyb (ci-dessus) remarque “La radicalité de ce jeûne entraine une faiblesse physique grandissante au fil des jours, cette faiblesse physique ralentie nos gestes, nos impétuosités…” je ne puis m’empêcher de poser la question de l’accomplissement du devoir d’état !
    Cela peut-être admirable pour le jeûne d’un jour, mais contrindiqué pour une longue durée.
    Même si le Code de droit canon de 1917 a été remplacé en 1983, il peut être utile de rappeler comment nos aïeux (du temps de St Pie X) pratiquaient ce jeûne du carême:
    TITRE 14: Can. 1251
    § 1 La loi du jeûne prescrit qu’il ne soit fait qu’un repas par jour; mais elle ne défend pas de prendre un peu de nourriture matin et soir, en observant toutefois la coutume approuvée des lieux, relativement à la quantité et à la qualité des aliments.
    Can. 1252
    § 2 Il y a [il y avait jusqu’en 1983] des jours où sont prescrits à la fois le jeûne et l’abstinence:
    ce sont le mercredi des Cendres,
    les vendredis et samedis de carême,
    les jours des Quatre-Temps;
    Les vigiles de la Pentecôte, de l’Assomption, de la Toussaint et de Noël.

  9. D’accord avec Guiharan, ce matin, j’emmenais une personne qui s’est trouvée mal pour n’avoir pas pris de petit déjeuner en esprit de pénitence, d’où arrêt boulangerie… Il faut se connaître et garder l’esprit de pénitence, mais une mère de famille a parfois des activités assez physiques et doit pouvoir les assumer !

  10. Il est clairement déconseillé aux personnes ayant une activité physique de ne pas suivre ce jeûne à la lettre.
    Pour minimiser en quelque sorte mon premier propos, la parole de notre curé a toujours (répété tous les soirs à la fin de l’adoration) été de redire que nous cherchons pas la performance, simplement l’abandon. Il ne s’agit pas d’être un sur-homme qui s’empêcherait de se nourrir au risque de tomber dans les pommes.
    Pour répondre à Guiharan, pour ma part j’ai pris du sucre dans mon café, une banane aux moments où il ne fallait pas faiblir… Il faut aussi se connaître et savoir de quoi on est capable.
    En attendant 600gr de pain complet nourrissent quand même un peu, on n’est pas complètement à jeun.

  11. Effectivement, la vertu de “discretio” doit régler ce genre d’ascèse, sous peine de perdre tout son intérêt (noyée dans la présomption, ou la vaine gloire). Je pense qu’au fond tout le monde est d’accord là-dessus, reste à trouver la mesure selon chacun…
    A titre d’exemple, un maître des novices prudent saura interdire à un jeune moine d’imiter tout le jeûne des 40 jours de la communauté dès sa première année, jeûner chaque Vendredi sera pour lui déjà suffisant au début.
    Le Carême suivant il s’essayera à jeûner chaque Mercredi et Vendredi (voir Samedi). Et puis la troisième année, si tout va bien, on donnera au Novice la permission de jeûner un jour sur deux… Bref, pas de jeûne intempestif, ou tout le carême avant plusieurs années !
    Et puis on ne parle ici que de cette sorte d’abstinence, mais il existe bien d’autres formes de pénitence afflictives. Et n’oublions pas non plus la part de Prière et d’Aumône, tout aussi constitutive de ce temps de grâce.
    En vous souhaitant un “rude et joyeux carême” !

  12. non manger beaucoup le matin ne donne pas une petite fin le soir.
    Avez-vous jamais vécu l’attente puis le rush dans les restaurants dès que l’heure de la rupture de jeûne est annoncée par le muezzin et à la radio ?

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