Si les crimes et délits ont diminué de 1,3% l’an dernier, les violences aux personnes ont sensiblement augmenté. Selon Le Figaro, les crimes et délits ont baissé avec un peu plus de 3.725.000 faits constatés -ce qui reste élevé-, tandis que les violences ont augmenté de 5,6% l’an dernier, avec plus de 434.000 infractions enregistrées. Depuis 2002, les actes de délinquance ont chuté de 9,3%. En 2006, les infractions révélées par l’activité des services ont augmenté de plus de 16% et les éloignements de personnes en situation irrégulière de plus de 40%, plus de 500.000 gardes à vue ont aussi été ordonnées et les mises en cause ont dépassé le million.
Cependant, les atteintes contre les personnes ont augmenté de 13,9% depuis 2002 : une dégradation particulièrement visible pour les violences non crapuleuses qui se composent principalement de coups et blessures volontaires. Par ailleurs, les violences urbaines ont dépassé les 100.000 faits l’an dernier, avec plus de 40.000 véhicules incendiés.
Denis Merlin
Le chiffre noir de la délinquance et de la criminalité est celui des faits non déclarés.
Il y a cinquante ans, le vol d’une poussette était un événement. Aujourd’hui ce n’est même plus déclaré, à moins que ce soit indemnisable par une assurance.
Même chose pour les viols (le viol est un crime) qui n’est souvent pas déclaré.
Il serait plus exact d’insister sur le fait que c’est le chiffres des crimes et délits constatés a diminué.
Mais que pour ce qui est des chiffres réels de la délinquance et de la criminalité, Dieu seul les connaît.
Les hommes s’en font une idée, en constatant l’ambiance et en parlant entre eux. Il n’en ont en revanche aucune connaissance statistique, par nature impossible à acquérir.
Il paraît que Disraeli disait quelque chose comme “la statistique est la forme la plus achevée du mensonge.” Une boutade, certes… Il serait moins exagéré de dire “la statistique, une source permanente d’erreurs et d’illusions.”