Partager cet article

France : Politique en France / France : Société

Quand l’école de la république était xénophobe et belliciste

A l'heure où la classe politique n'a à la bouche que les mots "valeurs républicaines", il n'est pas inutile de se replonger de temps en temps dans l'histoire de la république française pour constater que ces "valeurs" ont parfois tellement évolué qu'elles peuvent difficilement être considérée comme immuables. Apprendre la haine du Prussien et le maniement du fusil ne semblait pas choquer les républicains de la fin du 19ème siècle

"Nul domaine n’est épargné. En rédaction, les élèves peuvent joindre la culture coloniale à la culture revanchiste en planchant sur le sujet suivant :

« Un Jeune soldat est rapatrié du Tonkin après y avoir été blessé. A l’Hôpital de Toulon, il apprend qu’il doit être amputé d’une jambe. Il vaut mieux cela que d’être Prussien, répond-il au médecin. Commentez sa réaction. »

Les instituteurs veillent à transmettre cette culture dans presque tous les domaines. Des « hussards noirs de la république », comme les appelle Péguy, apprennent ainsi à des enfants de 8 à 12 ans cette chanson de P. Déroulède :

♫ Eh bien moi, je le hais, ce peuple de Vandales

De reitres, de bourreaux, -tous ces noms sont les siens ;

Je le hais, je le maudit dans leurs races fatales ;

La Prusse et les Prussiens ! ♫

Bat-660x330(…) La création de Bataillons scolaires un peu partout en France en est une nouvelle illustration : des élèves de primaires sont entrainés aux exercices militaires avec des fusils factices. Cette pratique est officialisée en 1882, avec l’introduction de la Gymnastique et des exercices militaires comme matières dans les écoles de garçons…(…)

A cette occasion, le ministre de l’instruction publique Paul Bert fit ce discours aux instituteurs :

« Nous voulons pour l’école des fusilsoui, le fusil, le petit fusil que l’enfant apprendra à manier des l’école, dont l’usage deviendra pour lui chose instructive, qu’il n’oubliera plus, et qu’il n’aura pas besoin de réapprendre plus tard. Car ce petit enfant, souvenez-vous en, c’est le citoyen de l’avenir et, dans tout citoyen, il doit y avoir un soldat, et un soldat toujours prêt.»

Alors, méfions nous de ces valeurs républicaines que le ministère de l"éducation nationale de Najat Valaud-Belkacem veut transmettre à nos enfants à travers les cours d'instruction civique où le "droit à l'avortement" a remplacé le devoir de défendre sa Patrie et le devoir d'accueillir l'immigré clandestin, le devoir de défendre les frontières …

Partager cet article

12 commentaires

  1. Non, ces ”valeurs” (ou plutôt antivaleurs) sont bien immuables.
    C’est simplement l’objet qui a changé : c’est la haine de nous même que l’on apprend maintenant.

  2. De 1870 à 1918, les “valeurs de la République” se résumaient en trois mots: “Mort aux Boches!”.

  3. Non, l’école de la république n’était ni xénophobe ni belliciste, elle était patriote et profondément attachée au terroir. Elle ne se faisait pas dicter sa politique de défense et n’était vassale de personne.
    Évitons de porter des jugements trop péremptoires sur une époque avec nos perceptions actuelles et surtout sans l’avoir étudiée en profondeur. C’est ce que font tant et tant d’idéologues de l’Éducation de moins en moins nationale.

  4. “Nous voulons, pour l’école, des fusils”. La demande de Paul Bert fut exaucée et (comme le montre la photographie) les écoliers furent dotés d’une carabine “scolaire” fabriquée par la Manufacture d’Armes et Cycles de Saint-Étienne… (calibre 5,5 mm.)
    A cette époque, le discours officiel n’était pas : “c’est l’arme qui fait le criminel”!

  5. La rééducation nationale communiste internationaliste doit être réformée. Place à lafamille, place au terroir, place à la nation.
    Vive la révolution bourgeoise !!

  6. Au début des années 70 ( du 20ème siècle) mon institutrice dans un chef lieu breton nous apprenait “La Strasbourgeoise” une chanson contant l’histoire d’une petite fille dont le père mobilisé en 70 ( du 19ème siècle) était mort au combat.
    Cette chanson se terminait alors qu’un officier allemand donnait l’aumône à l’enfant assise sur les marchés de la cathédrale de Strasbourg.
    Voici les derniers couplets:
    Un homme passe, à la fillette donne,
    Elle reconnaît l’uniforme allemand.
    Elle refuse l’aumône qu’on lui donne,
    A l’ennemi elle dit bien fièrement : )bis
    Gardez votre or, je garde ma puissance,
    Soldat prussien, passez votre chemin.
    Moi je ne suis qu’une enfant de la France,
    A l’ennemi je ne tends pas la main. )bis
    Tout en priant sous cette cathédrale,
    Ma mère est morte sous ce porche écroulé.
    Frappée à mort par l’une de vos balles,
    Frappée à mort par l’un de vos boulets. )bis
    Mon père est mort sur vos champs de batailles,
    Je n’ai pas vu l’ombre de son cercueil.
    Frappé à mort par l’une de vos balles,
    C’est la raison de ma robe de deuil. )bis
    Vous avez eu l’Alsace et la Lorraine,
    Vous avez eu des millions d’étrangers.
    Vous avez eu Germanie et Bohème,
    Mais mon p’tit coeur vous ne l’aurez jamais,
    Mais mon p’tit coeur il restera français. )bis
    L’intégralité ici: http://www.souvenir-francais67.fr/musiquepatriotique.htm
    Ici chantée par le 8éme RPIMA : http://youtu.be/YLxsWFeYAi0

  7. une part de ma famille fut prussienne de 1871 à 1919. On n’était pas des vandales et aucun n’est parti en France de l’Intérieur pour subir Deroulède et ces hussards noirs de la république; ceux à tête de mort de la garde prussienne avait plus fière allure!
    Relire chaque semaine en 2014-2015 “l’Illustation” parue cent ans avant est une révélation du bourrage de crâne.
    Paul Bert, immortel par son nom donné à un Marché aux Puces parisien …

  8. Merci pour cette très intéressante petite page d’histoire.
    Une chose m’a laissé rêveur à la lecture, c’est cette phrase de Paul Bert : “dans tout citoyen, il doit y avoir un soldat”.

  9. et bientôt on passera du droit à l’avortement au devoir d’avortement…

  10. C’est cette école maconnique qui a conduit au suicide européen de 14-45, dont nous payons aujourdhui les conséquences (américanisation et grand remplacement).
    Tout ca pour 2 départements qui n’étaient pas moins heureux en étant prussiens.
    L’histoire des nations d’Europe est pleine de prise et de perte de telle ou telle région par telle ou telle nation.
    Si on avait du lobotomiser les peuples à chaque fois comme l’ont fait la 3ème République et le Reich de Wilhelm2, les Européens auraient été suicidés dès l’âge des cavernes.

  11. Il me semble me souvenir que Hitler utilisa les mêmes méthodes, petit rappel egalement: le premier camp de concentration selon les critères exacts du terme fut un camp des “ennemis de la 1ere republique après la destitution du Roi Louis XVI.ce camp était en Alsace (à vérifier ).

  12. Victor Hugo fait dire à l’enfant grec ( les massacres de Chio) ” Je veux de la poudre et des balles”
    Le pacifisme est devenu une fausse valeur.
    Qui défendra ta maison si ce n’est toi ?

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services