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Liberté d'expression

Pas de liberté pour les pharmaciens

Unknown-59Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens préparait depuis plusieurs mois une refonte du code de déontologie des pharmaciens. Une clause pour garantir la liberté de conscience des pharmaciens faisait débat, dans lequel le gouvernement est intervenu pour empêcher que les pharmaciens aient le droit de refuser la vente de produits abortifs. Le Bureau du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens avait demandé au Conseil national de ne pas maintenir en l’état le projet de clause de conscience, pourtant réclamé par la profession.

Lors du Conseil national qui s’est réuni aujourd’hui, le projet de nouveau code de déontologie des pharmaciens a été adopté sans cette clause. Il va maintenant être soumis au ministre chargé de la santé qui décidera, après consultation du Conseil d’Etat, de publier ou non ce décret.

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Pas de liberté pour les pharmaciens

Un pharmacien a été suspendu pour avoir refusé de vendre des contraceptifs :

"Un pharmacien girondin s'est vu notifier par ses pairs une interdiction provisoire d'exercer pour avoir refusé de vendre des contraceptifs, par conviction religieuse, a-t-on appris mardi auprès du Planning familial de Gironde.

"C'est gravissime, on ne peut pas laisser les choses en l'état et la loi doit s'appliquer partout", a déclaré à l'AFP Annie Carrareto, administratrice du Planning familial de la Gironde, confirmant "la suspension pour une semaine" de Bruno Pichon par le conseil de discipline de l'Ordre des pharmaciens, évoquée par le quotidien régional Sud Ouest.

Contacté par l'AFP, Bruno Pichon, 38 ans, pharmacien à Salleboeuf, une petite commune de 2.200 habitants située dans l'Entre-deux-Mers, a effectivement confirmé sa suspension mais s'est refusé à tout autre commentaire. […]

Le pharmacien, avait été condamné pour refus de distribution de contraceptifs en novembre 1995, en première instance, avant d'épuiser sans succès toutes les procédures auprès de la Cour d'appel, de la Cour de cassation et de la Cour européenne des droits de l?Homme, qui l'ont toutes débouté, selon Sud Ouest. Saisie en dernier recours, la juridiction européenne avait statué qu'il "ne pouvait faire prévaloir ses convictions religieuses pour justifier ce refus de vente", précise le quotidien régional.

Quinze ans plus tard, la seule pharmacie de Salleboeuf, toujours gérée par Bruno Pichon, ne vend toujours pas de contraceptifs. Le Planning familial girondin a alerté les élus, la préfecture de Gironde et l'Agence régionale de santé (ARS).[…]"

Voilà un pharmacien qui a des convictions et qui ne transige pas avec les principes non négociables. Il faut le soutenir.

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