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Culture de mort : Avortement

La résolution sur l’avortement n’est pas conforme au droit

Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, signe une tribune dans Le Figarovox contre la résolution sur l'avortement qui va être débattue aujourd'hui à l'Assemblée. Extrait :

VISUEL SALON BEIGE"Les premiers mots du projet de résolution affirment que «le droit à l'avortement, souvent contesté, reste fragile». Or, le fait de parler de l'avortement comme d'un droit montre au contraire une évolution, jamais démentie, dans le sens d'un renforcement. En 1974, il n'a jamais été question de donner un droit à l'avortement, ni de le banaliser. Il s'agissait de dépénaliser l'acte, dans certains cas, pour la femme et pour le médecin. La loi Veil de 1974 reposait sur la détresse et l'exception. Considéré comme la réponse à une situation de détresse, l'avortement ne devait être permis qu'exceptionnellement et dans des délais contraints. C'est pourquoi la loi commence par rappeler le principe garantissant «le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie», avant d'accepter la dérogation de l'avortement sur le fondement d'une détresse dont la femme n'avait d'ailleurs pas à apporter la preuve. Il s'agissait donc d'une exception à une règle d'ordre public.

Mais la loi sur l'IVG n'a cessé d'évoluer. De provisoire, elle est devenue définitive (loi Pelletier de 1979). Le remboursement de l'IVG et sa prise en charge par l'État ont été autorisés (loi Roudy de 1982). Un délit d'entrave à l'IVG a été créé (loi Neiertz de 1993). Les délais ont été étendus (loi Aubry de 2001). La notion de détresse a été supprimée et le délit d'entrave élargi (loi Vallaud-Belkacem de 2014). C'est maintenant le délai de réflexion et la clause de conscience qui sont visés par le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes.

Si la résolution soumise à l'Assemblée semble s'inscrire dans la ligne de ces changements, elle n'est pas conforme au droit français. Ni au droit international, ni au droit européen, qui ne reconnaissent pas de «droit à l'avortement», mais considèrent que cet acte doit être évité autant que possible et ne devrait pas être une méthode de planification familiale – ce que propose la résolution."

Dans sa tribune pour cette résolution, le député PS Catherine Coutelle, qui rapporte ce texte, ressort le mensonge des chiffres délirants, en affirmant qu'avant la loi Veil, 300 000 femmes avortaient clandestinement (contre 220 000/an actuellement). Le véritable chiffre se situait entre 50 000 et 80 000 avortements clandestins en France. La légalisation a donc entraîné un doublement voire un quadruplement des avortements en France.

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12 commentaires

  1. On ne fera jamais assez savoir qu’une société qui tolère l’assassinat de ses enfants dans le ventre de leur mère, se condamne à subir elle-même, le sort de l’embryon.

  2. Bravo Jean-Marie, vous êtes celui que les politico-bobos-journaleux-frères 3 points traiteront de rétrograde-fasciste-intégriste voire plus si affinité: mais la France et le monde vous doit cette claire-voyance face à cet enjeux de civilisation.

  3. Evidemment, la société légitime le péché en légalisant l’avortement… puis viendra l’euthanasie… sans parler du mariage pour tous qui banalise l’acte homosexuel…

  4. L’effondrement de notre société française date probablement de la loi Veil .

  5. Une résolution n’a pas à être “conforme au droit”.
    Il s’agit essentiellement d’un texte dont la vocation est d’exprimer un vœu ou de marquer l’attachement des élus à une valeur constitutionnelle.
    Dans un tel texte, le Parlement doit se garder de toute critique à l’endroit du Gouvernement et ne surtout pas chercher à ordonner quoi que ce soit à ce dernier.
    In fine, une résolution peut se comparer aux “doléances” du Parlement de Paris, à l’endroit de la royauté et du monarque plus particulièrement.
    Quoi qu’il en soit, le vœu parlementaire aura du mal à se concrétiser, tant pour des raisons juridiques que politiques.

  6. Un droit contre nature n’est pas un droit quand bien même serait-il inscrit dans une constitution. Il est urgent de chercher et soutenir des politiciens « hors-loge » décidé à réécrire de fond en comble le droit napoléonien authentique

  7. A nemo
    Non, l’effondrement de la société française remonte à l’engouement des Français pour la culture anglo-américaine et son mode de vie, l’American way of life.

  8. Le SEUL droit c’est celui de l’enfant et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est bafoué et méprisé !

  9. @ mn
    N’importe quoi : la société américaine combat l’avortement avec plus d’efficacité et de résultat que la société française et les autres sociétés européennes.
    Pourquoi tjrs penser que ce sont les USA les créateurs du péché originel ? Vous n’avez jamais entendu parler de la subversion communiste, et de ses attaques contre la Vie et la famille ?
    C’est le gauchisme marxisant américain qui nous a envoyé ses modes délétères et il y entre une grande part de doctrine marxiste et de propagande soviétique.
    Et les succès des Pro Life américains, qu’en faits-vous ?
    Je nous les souhaite ici en France : 40 ans après VEIL, aucun résultat. Big problem……

  10. Il y en a un qui se réjouit, c’est satan l’imposteur qui fait prendre les vessies pour des lanternes et qui fait parler par ex cette député PS.
    J’aurai une question ,l’avortement est-il toléré en Israël ou est-il la norme ou autre chose? Si oui rien à redire à Mme Veil sinon on aimerait comprendre d’autant que quand on revient d’un camp de concentration, il me semble qu’on mesure le nouvel holocauste qu’on va perpétrer, mais peut-être ai-je manqué un épisode?

  11. Merci causa !
    j’ai assisté il y a deux ans au congrès pour la vie organisé par monseigneur Aillet à Biarritz ; les interventions des pro life américains ont été applaudies “standing ovation” : magnifique jeunesse courageuse priante et efficace !!!

  12. A causa et nemo.
    L’American way of life, c’est l’uniformisation de la langue (le globish pour tous), le libéralisme financier, l’importation de valeurs (le mode de vie débridé des people), de la culture (cinéma Hollywood, art comptant-pour-rien new-yorkais), des modes de vie “sociétaux” (mot français construit à partir de l’anglais) comme la théorie du “gender”, et bientôt celui des normes américaines avec le traité transatlantique (TAFTA). Etc.

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