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France : Politique en France

FN : la question vitale des alliances

Lu dans L'Action Française 2000 à propos de la crise au FN :

A"[E]st-il permis de pointer un relatif aventurisme stratégique du parti, lequel donne parfois l’impression d’adopter la tactique du doigt mouillé ? Sa communication précipitée, au lendemain des européennes, sur le « premier parti de France », qui a fini par se retourner contre lui lors des dernières départementales, en est l’exemple patent. Par ailleurs, il n’a guère tiré les leçons de la forte abstention. Or, cette fronde silencieuse contre les partis du Système n’a absolument pas été commuée en vote d’adhésion pour les candidats du Rassemblement bleu marine.

Se pose, dès lors, la question cruciale – pour ne pas dire vitale – des alliances. Il demeure qu’un quart “seulement” des électeurs votent FN aujourd’hui, quand, à la présidentielle, il en faudra la moitié plus une voix pour parvenir au pouvoir… En outre, la ligne “ni droite, ni gauche” atteint ses limites, non pas tant dans la pertinence de fond d’une récusation d’un clivage aussi classique qu’effectivement dépassé, que dans la stratégie de conquête, d’aucuns, en son sein, estimant même qu’elle dérive vers le “ni droite, ni droite”, dans le but d’attirer une armada de militants dont l’opportunisme n’a d’égal que celui des jeunes loups arrivistes des partis concurrents.

C’est précisément ce qui fait la force du néo-FN : un parti assurant des places et des perspectives de carrière politique que ni la gauche, ni la “droite” institutionnelles, saturées par le clientélisme et le prébendisme, ne sont plus en mesure de leur offrir. Cette arrivée massive d’adhérents incultes abhorrant, il y a encore peu, le vieux Satan de La Trinité, s’est accompagnée d’une refonte du corpus doctrinal entièrement expurgé de ses pages fondatrices, au profit de vagues slogans fossilisés et remis au goût du jour. La dédiabolisation (divinisation à l’envers, selon Michel Onfray) est passée concomitamment par une normalisation du discours et des actes selon les canons du politiquement correct. Marine percerait-elle sous Le Pen ? Ou Philippot sous Marine… ."

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