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En voulant banaliser encore plus le divorce, le gouvernement continue à déconstruire le mariage

Encore une réforme du gouvernement qui vise à déconstruire le mariage déjà dénaturé par la loi Taubira. Jean-Jacques Urvoas est le digne héritier de Christiane Taubira :

"C’est par un simple amendement déposé le 30 avril auprès de la commission des lois de l’Assemblée nationale que Jean-Jacques Urvoas souhaite déclencher une révolution dans les divorces. Le ministre de la justice propose que les cas les plus simples et les plus fréquents, les séparations par consentement mutuel, puissent se faire sans passer par la justice (…)

Concrètement, lorsque les deux époux se seront mis d’accord sur les modalités de leur rupture, l’accord contresigné par l’avocat de chacune des deux parties sera enregistré chez un notaire (…)

Ce nouveau type de divorce sans juge a vocation à s’ajouter aux autres cas actuels de divorce « et à se substituer à la majorité des cas de divorce par consentement mutuel ». Bon an mal an, ce sont quelque 70 000 divorces à l’amiable qui sont ainsi prononcés par les juges des affaires familiales.

Les avocats sont plutôt opposés à cette réforme, Hugues Fulchiron, professeur de droit et spécialiste de la famille, décrypte les conséquences d’une telle réforme :

"Une telle réforme est symptomatique de ce qu’est devenu le mariage. Nous considérions jusqu’à présent que cette forme d’union engageait les époux devant la société. Il était alors logique que sa dissolution exige l’aval de la société. D’où l’intervention du juge qui, symboliquement, la représente.

Mais les choses changent, et cette vision-ci du mariage est de plus en plus mise à mal. Notamment du fait d’une aspiration croissante des individus à l’autonomie. La conjugalité est progressivement devenue l’affaire des époux, et d’eux seuls (…)

Il est vrai qu’en matière de divorce, le juge a un rôle de garde-fou. Il a notamment pour mission de s’assurer que les intérêts des deux parties sont bien pris en compte. Qui s’en assurera demain ? C’est une vraie question (…) S’il y a bien une partie à protéger lors d’un divorce, ce sont les enfants. D’abord parce qu’ils sont, du fait de leur jeune âge, particulièrement vulnérables. Ensuite parce que le divorce de leurs parents va avoir un impact profond sur leur vie à venir. Voilà pourquoi, pour moi, il serait souhaitable qu’un juge continue à veiller à ce que leurs intérêts soient bien pris en compte lors de la séparation."

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15 commentaires

  1. Combat d’arrière garde…
    Aujourd’hui, le contrôle du juge aux affaires familiales (ou plutôt de LA juge aux affaires familiales) est un contrôle marxiste féministe. La justice attribut autoritairement la garde des enfants et une forte aide financée par le mari à la femme dans la majorité des cas… alors même que les divorces sont dans 75% à l’initiative des femmes !
    Un catholique ne peut souhaiter que deux choses concernant la loi civile : l’indissolubilité absolue ou la contractualité absolue (qui lui permet à lui et aux siens de vivre le mariage qu’il entend vivre, sans interférence de la société laïque comme aujourd’hui).
    L’entre-deux que l’on vit actuellement n’est qu’un système où le communautarisme féministe est tout puissant. Où ce communautarisme se sert des ‘restes sociaux’ de l’indissolubilité pour mieux soumettre les hommes. Le pire, c’est que c’est contreproductif d’un point de vue chrétien, car la justice sur-protégeant les femmes de la rupture rend cette même rupture plus ‘acceptable’. Sans garantie de garde d’enfants et de rente, aurait-on toujours autant de femmes à exiger la séparation ? Dans un divorce l’homme n’a aucune garantie collective, et sait dans la majorité des cas qu’il va réellement “tout perdre” (l’investissement colossal en temps, en énergie, en argent…) dans le foyer. Résultat : il divorce quatre fois moins.
    Il en va de même pour l’avortement d’ailleurs. En attendant son abolition totale, une mesure permettrait de les diminuer drastiquement : permettre au père “d’avorter” comme il le désire, en renonçant de manière absolue à toute responsabilité l’égard de l’enfant. Il en résulterait une diminution drastique des coucheries hors-mariage et de la contraception, les femmes se trouvant fortement responsabilisée d’un coup.

  2. Et la femme fragile sera une victime “consentante ” de la volonté de son ex …..
    maintenant quand je vois que les époux catholiques qui divorcent demandent tous la nullite du mariage religieux ( même les fideles de la fsspieX) , et qu’ils l’obtiennent tous , on se demande pourquoi la société civle se ferait garant de cette institution !

  3. Au Maroc cela s’appelle “casser la carte” mais le les femmes y “comptent pour du beurre”.
    A vouloir déconstruire la société on va aboutir à une révolution, il n’y a qu’à voir les casseurs dans les rues depuis un certain temps. Il va être temps que Hollande et tous ses sbires s’en aillent au plus vite, il y a urgence!!!

  4. Suggestion pour le gouvernement
    Dans le livret de famille ajouter une page , rubrique DIVORCE : date,lieu, mentions complémentaires, enfants…..
    Mais jusqu’où s’arréteront ils…???
    Pauvre France…

  5. tout est fait pour islamiser la société en douce” de toute façon. Par petites touches lentement mais sûrement…

  6. Il en va de même avec l’église qui facilite les reconnaissances de nullité ….
    Comment croire que ce sacrement est grave, mystérieux et engage pour la vie ?

  7. N’oublions jamais que Christiane Taubira nous avait prévenus.
    Ce que ce gouvernement veut à tout prix, c’est un CHANGEMENT de civilisation.

  8. “lorsque les deux époux se seront mis d’accord sur les modalités de leur rupture,”
    Le moins fort des deux étant de fait mis en demeure par le plus fort d’être d’accord.
    En somme, on rémunère des avocats, mais c’est tout aussi peu protecteur que la simple lettre recommandée qui permet de mettre fin au PACS.
    Très intéressante suggestion de “JeanLouisNevers | 4 mai 2016 13:36:48”: cet “avortement paternel” est une trouvaille.

  9. question essentielle : qu’Est-ce que le mariage?
    selon les réponses, qui vont du contrat entre 2 entreprises familiales, nécessitant un ou des notaires pour être conclu, et à une coucherie réitérée qui n’engage que 2 personnes, les positions sont variées, les dissolutions aussi
    et bien sur, il y a les conséquences, sous forme de fruits matériels et corporels…

  10. Combien de femmes menacées terrorisées seront contraintes au divorce à “l’amiable” qui ne sera qu’une arnaque de plus.
    @ gipsy 4 mai13:38
    Merci pour ces informations très instructives.
    Certains plongent, d’autres prennent des routes en lacets, mais de plus en plus nombreux sont ceux qui font fi des injonctions du Christ et descendent vers l’abîme.

  11. A quand la répudiation pure et simple ? Allah Akbar !

  12. Et bientôt, en fusion avec la loi travail, le mariage CDD…

  13. Après le mariage pour tous, voilà le divorce pour tous. Autant dire que le mariage n’a plus aucune valeur. D’ailleurs un certain Hollande n’a jamais voulu se marier.
    Il n’y a pas assez de place en prison, ceux qui doivent faire quelques mois de prison après jugement ne le font pas, maintenant on va soulager les juges des procédures de divorce car il n’y a pas assez de juges.
    Et la prochaine fois ce sera plus de jugement pour tout acte, crime, vol, etc. comme cela plus besoin de justice et de prisons. Je pousse la caricature mais ce que je veux dire c’est qu’à force de vouloir faire des économies sur tout on aboutit à plus ou moins terme à une société totalement déconstruite.

  14. Afin d’en terminer définitivement avec le mariage pour tous, il y a “le mariage pour personne” . A quoi sert un mariage qu’un simple désir suffit à effacer?
    Peut-être est-il temps de construire des unions sur des bases contractuelles devant notaire. et de séparer de cela l’engagement religieux. Les catholiques auraient alors des règles cohérentes avec les autres religions.Ils sont en effet seuls à se voir imposer le passage à la mairie avant le passage devant le prêtre. Héritage de la révolution.

  15. (1) Il y aurait moins de divorces si la formule implicite du contrat de mariage était la séparation de biens (et non la communauté réduite aux acquets comme présentement..
    (2) Vous remarquerez que le projet se passe du juge, mais ne se passe pas des avocats. Voici une corporation qui défend bien ses privilèges. ( Accessoirement pensez à tous les politiciens de métier, qui sont aussi avocats !!!)

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