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Pays : Irak

Chronique des chrétiens d’Orient – De Qaraqosh à Amman : le parcours d’un réfugié irakien

DSC08849[1]Le calvaire de Salam, irakien originaire de Mossoul, commence en 2004, lorsque les attentats généralisés depuis 2003 commencent à cibler plus particulièrement les populations chrétiennes.

Durant cette période, deux choix se présentent alors aux irakiens : rester en Irak en espérant un avenir meilleur, ou quitter le pays. Salam fait le choix de rester et de s’installer, comme plus de mille chrétiens originaires de Mossoul, dans la région d’ Al-Hamdaniya avec ses grandes villes chrétiennes, telles que Qaraqosh et Karamless.

Arrivé à Qaraqosh, il entreprend la construction de sa nouvelle maison, tout en ouvrant un garage automobile. En plus de cette activité, il fait le choix de poursuivre ses études supérieures en technologies.

Une nouvelle vie débute, pleine d’espoir.

DSC09071[1]Mais cette parenthèse est de courte durée. Le 2 mai 2010, alors qu’il se trouve dans un des bus mis à la disposition des étudiants par la paroisse (de nombreux cursus universitaires n’étaient enseignés qu’à Mossoul), deux bombes prennent le convoi pour cible. Salam est blessé par un shrapnel à la tête, un de ses amis perd un œil, tandis qu’un autre doit se faire amputer la jambe.

« Notre Foi en Dieu est notre moteur principal, et cet attentat n’était pas une raison suffisante pour nous faire quitter le pays, » nous explique Salam. La vie « normale » peut, peu à peu, reprendre son cours, une nouvelle fois.

Mais, dans la nuit du 6 au 7 août 2014, un nouvel événement vient perturber la vie de Salam. Daesh passe à l’attaque. Comme de nombreuses familles chrétiennes, Salam se voit dans l’obligation de fuir pour rejoindre Erbil.

Là, plusieurs centaines de déplacés arrivent en même temps, et il n’y a donc pas assez de place dans les églises pour héberger tous ces chrétiens. Nombre d’entre eux se retrouvent donc à dormir dehors, dans des jardins, sans aucune commodités.

IMG_0240[1]Mais l’espoir est toujours présent dans le cœur de ces familles chrétiennes déplacées. L’espoir que le gouvernement contre-attaque et que la vie puisse reprendre son cours. Espoir qui s’est vite effacé devant l’expansion du territoire contrôlé par Daesh.

Ainsi, Salam et sa famille prennent la décision de quitter le pays et de rejoindre Amman en octobre 2014.

La vie pour ces réfugiés chrétiens, au nombre de douze mille, est pour le moins compliquée. Ils n’ont pas l’autorisation de travailler et n’ont donc pas de salaire. Quand on leur demande leurs réactions sur la libération récente de la plaine de Ninive, berceau de nombreux villages chrétiens en Irak, il n’est pas question de sauter de joie. Il est trop tard, et ce pour deux raisons.

D’une part leurs maisons, leurs biens, ont été détruits par le passage de Daesh.

D’autre part, nombreux sont ceux qui ont déjà une partie de leur famille réfugiée en Australie, ou au Canada.

Nous vous invitons à prier, spécialement pendant l’Avent, pour ces milliers de réfugiés qui n’ont plus d’espoir.

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