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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 25 octobre…

C’est arrivé un 25 octobre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 25 octobre 304 : martyre du pape saint Marcellin.

Elu le 30 juin 296 comme 29ème pape, c’est sous son pontificat que commence la dernière persécution, celle de Dioclétien.

  • le 25 octobre 625 : mort du pape Boniface V.
    • le 17 ou le 25 octobre 732 : Charles Martel arrête les arabes à Poitiers.

En 711, soit à peine 80 ans après la mort de Mahomet, les musulmans atteignent l’Espagne, qu’ils traversent en 8 ans, et occupent en 719 le Languedoc actuel. Cette province, entre les Pyrénées et le Rhône, s’appelle alors Gothie, en souvenir des Wisigoths, ou Septimanie, d’après ses sept villes principales (sa capitale Narbonne, Agde, Béziers, Nîmes, Maguelone, Lodève et Elne).Arrêtés à Toulouse, en 721, par le duc Eudes d’Aquitaine, ils tournent alors leurs regards vers l’est et prennent Nîmes, Arles et Autun en 725.

En 732, ils s’approchent de Tours la ville de Saint Martin qu’ils pillent entièrement. A la demande de l’Eglise, le Duc des Francs, Charles Martel, vient au secours d’Eudes, Duc d’Aquitaine. Après avoir rassemblé une armée à la hâte, Charles Martel rejoint les troupes musulmanes, à Moussais, à proximité d’une voie romaine reliant Châtellerault à Poitiers. Le samedi 25 octobre 732, 1er jour du ramadan, les envahisseurs musulmans se décident à engager la bataille, au nord de Poitiers. Leur chef, Abd al-Rahman, est tué pendant la bataille. Sa cavalerie, légère et désordonnée, se heurte au «mur infranchissable» que forment les guerriers francs, à pied, mais disciplinés et bardés de fer. De son côté, Charles Martel attribue sa victoire à l’intercession de la Vierge Marie et parle des anges combattant aux côtés des Francs.

C’est son fils, le Roi Pépin le Bref, qui va libérer Narbonne et chasser définitivement les musulmans de Septimanie en 759, trois ou quatre décennies après leur arrivée.

  • le 25 octobre 1131 : Louis VII est sacré Roi par le pape Innocent II, à Reims.

A l’issue du sacre, les Rois vont se recueillir à Corbeny sur le tombeau de saint Marcouf, où ils touchent les malades pour les guérir. Ce don de guérison des Roi de France remonte à l’évangélisation du pays et manifeste bien le lien religieux qu’il y a entre la personne royale française, « lieu-tenant » du Christ en France et la Foi catholique.

Saint Marcouf est fêté le 1er Mai. Marculphe ou Marcouf, premier moine dont le nom porte l’empreinte franque, est né à Bayeux de parents nobles et riches. Tout jeune il recherche la solitude par la prière, désire entendre parler de choses divines, pratique la charité pour les pauvres, mène une vie studieuse et obéissante.

Prêtre à trente ans, il évangélise le Cotentin, part en mission dans le diocèse de Coutances, d’Avranches désirant introduire ceux qui l’écoutent dans le mystère d’Amour de la Trinité, et insistant sur la nécessité de croire et de pratiquer les bonnes œuvres, la nécessité « d’adorer en esprit et en vérité ». Il exhorte avec force au mépris des richesses et des faux honneurs. Plein de douceur, il guérit aveugles, sourds, muets, boiteux, paralytiques. Après sa mort, les miracles sont nombreux et durent jusqu’à nos jours. Il part aussi en Bretagne y établir la vraie foi et fonder des monastères. Il meurt à Nanteuil, le 1er mai 558, assisté de saint Lô.

Un ange en songe lui demande d’aller voir le Roi Childebert pour obtenir la concession de Nanteuil, l’actuel Saint Marcouf, afin d’y installer un monastère où l’on prierait pour le Roi, la nation des Francs et la Sainte Eglise.

Marcouf, pour remercier le Roi du don de la terre de Nanteuil, a entrepris les pénitences les plus austères afin d’obtenir de Dieu la grâce, pour les Rois de France, de guérir les écrouelles. Après leur sacre, les Rois viennent à Corbeny prier devant les reliques de Saint Marcouf, déposées en ce lieu après les invasions normandes. Ils entendent une messe, commencent une neuvaine, passent devant les malades, les bénissant du signe de la croix en disant : « le Roi te touche, Dieu te guérit. »

Cet usage est maintenu jusqu’à Charles X ; Jeanne d’Arc y accompagne Charles VII. Pour le sacre de Louis XV, Louis XVI, Charles X, les reliques du saint sont portées à Reims et placées à côté de l’Evangile.

« Le privilège des Rois de France de guérir les écrouelles est une grâce donnée gratuitement » affirme Benoît XIV. Ce don disparaît avec Philippe 1er (1060-1108) excommunié pour désordres moraux et réapparaît avec son fils Louis VI.

« Autant la France a eu des monarques sacrés, autant saint Marcouf a vu des couronnes prosternées à ses pieds pour y honorer le glorieux protecteur de leur sceptres ».

Voir aussi la chronique du 21 mars.

  • le 25 octobre 1241 : élection du pape Célestin IV.
  • le 25 octobre 1360 : Jean II le Bon est libéré par les Anglais, à Calais.

Et ceci contre une rançon de 3 millions d’écus d’or. Le royaume manquera longtemps de métaux précieux et devra frapper la monnaie sur du cuir. Voir la chronique de la veille.

  • le 25 octobre 1415 : bataille d’Azincourt, la «fleur de la chevalerie française» est tuée.

L’armée française est écrasée par les troupes anglaises du roi Henri V à Azincourt, au nord de la Somme. Embourbés, les chevaux de la noblesse française ne parviennent pas à vaincre les archers anglais, malgré la supériorité numérique (50 000 contre 15 000 anglais). De nombreux chevaliers sont faits prisonniers. Suite à cette victoire, Henri V s’empare de la Normandie. 7000 Français ont péri pendant la bataille. 1500 ont été faits prisonniers.

  • le 25 octobre 1440 : Gilles de Rais est déclaré par le tribunal ecclésiastique nantais hérétique, apostat, invocateur de démons, sodomite et sacrilège.

A l’issue le tribunal civil le condamne à mort.

  • le 25 octobre 1586 : Marie Stuart condamnée à mort.

Au terme de 18 ans de prison, la reine d’Ecosse est reconnue coupable de conspiration contre la reine d’Angleterre, Elizabeth Ière et condamnée à mort. La reine Marie Stuart met plusieurs mois avant de signer son acte d’exécution, qui a finalement lieu le 8 février 1587. Epouse du Roi de France, François II, Marie Stuart est rentrée en Ecosse à la mort de son mari en 1560. Profondément catholique, elle ne peut accepter que le protestantisme devienne la religion d’Etat en Ecosse.

  • le 25 octobre 1653 : mort de Théophraste Renaudot.

Théophraste Renaudot meurt le 25 octobre 1653 à Paris. Médecin et journaliste, il est célèbre pour avoir développé la presse en France, en créant notamment le périodique “La Gazette” en 1631. En 1628, il crée le « bureau d’adresse » où sont déposées les offres et les demandes d’emploi, devenant ainsi le pionnier des petites annonces. Il s’investit également dans l’aide aux miséreux en tant que « commissaire aux pauvres du Royaume ». Le prix littéraire Renaudot porte son nom depuis 1925.

  • le 25 octobre 1722 : sacre de Louis XV à treize ans.

La cérémonie du sacre témoigne par son faste de l’attachement d’un peuple qui a donné à son Roi le surnom de ” Bien-Aimé “. Voir les chroniques du 15 février et du 1er septembre.

  • le 25 octobre 1743 : deuxième Pacte de famille entre l’Espagne et la France.

Dix ans après le premier Pacte de famille, les Bourbons signent le Traité de l’Escurial. Il vise à relier par un accord d’union et d’alliance perpétuelle, l’Espagne et la France, et ainsi à contrer l’influence de George II de Grande-Bretagne. En 1761, les Bourbons d’Italie y sont inclus ave le duc de Parme.

  • 25 octobre 1795 : fondation de l’Institut de France.

Toutes les institutions de la Monarchie ayant été officiellement dissoutes en 1793, le pouvoir révolutionnaire met deux ans à comprendre que beaucoup de choses avaient un sens et correspondaient à un besoin.

  • le 25 octobre 1836 : érection de l’Obélisque du Louxor.

C’est devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs que l’Obélisque du Louxor est placé au milieu de la place de la Concorde. Il faut quatre heures pour dresser les 230 tonnes de granit. En 1832, le Pacha Muhammad Ali offre à Louis-Philippe un des deux obélisques du temple de Thèbes, vieux de trois mille ans et dédié à Ramsès II. L’ingénieur Philippe Le Bas est chargé de le ramener à Paris, par un itinéraire de 12000 kilomètres.

Conçue en 1763 par l’architecte Anne-Jacques Gabriel dans le prolongement du Louvre et des Tuileries, la place Louis XV a d’abord servi d’écrin à la statue du Roi. Rebaptisée place de la révolution sous la Convention en 1792, elle accueille la guillotine et voit l’exécution du Roi Louis XVI. Les journaux de l’époque décrivent un sol uniformément rouge, où les pavés ont disparus sous l’abondance de sang coagulé s’écoulant vers la Seine. Après la Terreur, elle prend son nom actuel, plus consensuel, de place de la Concorde.

  • le 25 octobre 1839 : mort d’Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy.

Né en 1776 à Fougères, Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy est surnommé «le petit général ». Il s’engage dans les rangs royalistes durant la révolution française, alors qu’il n’a que 15 ans. Deux ans plus tard, il commande les chouans d’Ille-et-Vilaine et devient général en 1795. Il est l’un des derniers généraux chouans à se rendre. Réformé durant la Monarchie de Juillet, il perd sa femme en 1837 et meurt de la goutte le 25 octobre 1839, à Paris.

  • le 25 octobre 1906 : Georges Clemenceau devient président du Conseil.

Il forme alors un cabinet qui regroupe René Viviani au ministère du Travail et le général Picquart, qui s’est illustré dans l’affaire Dreyfus, au ministère de la Guerre. Georges Clemenceau conserve quant à lui le ministère de l’Intérieur. Sur le plan international, il s’illustre notamment en maintenant la paix avec l’Allemagne tout en réformant l’armée afin de préparer à affronter une guerre.

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