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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 20 août…

C’est arrivé un 20 août…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum

Alors rappelons-nous :

  • le 20 août : saints du jour français ou en France.
    • St Maxime (ou Mesme) : abbé à Chinon  († Ve s.)

À Chinon en Touraine, au Ve siècle, saint Mesme, abbé. D’abord moine sur l’île Barbe à Lyon, il construisit ensuite un monastère sur les bords de la Vienne et y mourut dans un âge avancé.

  • St Philibert (Filibert) : abbé (†  v. 684)

Dans l’île d’Hério, aujourd’hui Noirmoutier, alors du territoire de Poitiers, vers 684, saint Philibert (Filibert), abbé. Élevé à la cour du roi Dagobert, encore adolescent, il se fit moine à Rebaix où il succéda comme abbé à saint Aile, puis fonda et dirigea d’abord le monastère de Jumièges, ensuite celui de Noirmoutier, avec des moines venus de Jumièges.

  • St Bernard : abbé et docteur de l’Eglise († 1153)

Bernard, le prodige de son siècle, naît au château de Fontaines, près de Dijon, d’une famille distinguée par sa noblesse et par sa piété, et fut, dès sa naissance, consacré au Seigneur par sa mère, qui avait eu en songe le pressentiment de sa sainteté future. Une nuit de Noël, Bernard, tout jeune encore, assistait à la Messe de Noël ; il s’endormit, et, pendant son sommeil, il vit clairement sous ses yeux la scène ineffable de Bethléem, et contempla Jésus entre les bras de Marie.

À dix-neuf ans, malgré les instances de sa famille, il obéit à l’appel de Dieu, qui le voulait dans l’abbaye de Cîteaux, fondée quelques années auparavant par Saint Robert de Molesmes; mais il n’y entre pas seul ; il décida six de ses frères et vingt-quatre autres gentilshommes à le suivre. L’exemple de cette illustre jeunesse et l’accroissement de ferveur qui en résulte pour le couvent suscitèrent tant d’autres vocations, qu’on se voit obligé de faire de nouveaux établissements. Saint Bernard contribue grandement au développement de l’ordre cistercien en parcourant les routes d’Europe. Saint Bernard est envoyé à Clairvaux, en 1115, pour y fonder l’abbaye, dont il devient le père-abbé jusqu’à sa mort, elle devint célèbre et fut la source de cent soixante fondations, du vivant même du Saint. Lors du Schisme de 1130, il soutient sans retenue Innocent II contre l’antipape Anaclet II. En 1146, il prêche la Croisade en Terre Sainte devant le Roi Louis VII, voir la chronique du 21 mars. A sa mort, en 1153, trois cent quarante-trois abbayes cisterciennes ont été édifiées en Europe.

Chaque jour, pour animer sa ferveur, il avait sur les lèvres ces mots : « Bernard, qu’es-tu venu faire ici ? » Il y répondait à chaque fois par des élans nouveaux. Il réprimait ses sens au point qu’il semblait n’être plus de la terre ; voyant, il ne regardait point, entendant, il n’écoutait point ; goûtant, il ne savourait point. C’est ainsi qu’après avoir passé un an dans la chambre des novices, il ne savait si le plafond était lambrissé ou non ; côtoyant un lac, il ne s’en aperçut même pas ; un jour, il but de l’huile pour de l’eau, sans se douter de rien.

Bernard avait laissé, au château de sa famille, Nivard, le plus jeune de ses frères : « Adieu, cher petit frère, lui avait-il dit; nous t’abandonnons tout notre héritage. Oui, je comprends, avait répondu l’enfant, vous prenez le Ciel et vous me laissez la terre ; le partage n’est pas juste.” » Plus tard, Nivard vint avec son vieux père rejoindre Bernard au monastère de Clairvaux.

Le Saint n’avait point étudié dans le monde ; mais l’école de l’oraison suffit à faire de lui un grand docteur, admirable par son éloquence, par la science et la suavité de ses écrits. Il fut le conseiller des évêques, l’ami des Papes, l’oracle de son temps. Mais sa principale gloire, entre tant d’autres, semble être sa dévotion incomparable envers la très Sainte Vierge.

  • Bx Louis-François Le Brun : moine et martyr († 1794)

Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, les bienheureux Louis-François Le Brun et Gervais Brunel, prêtres et martyrs. Le premier était moine bénédictin de Saint-Wandrille, le second prieur de l’abbaye cistercienne de la Trappe, tous les deux, fervents religieux, furent arrêtés en raison de leur sacerdoce pendant la Révolution française, déportés sur un bateau négrier où ils vécurent dans des conditions inhumaines et succombèrent au bout de quelques mois.

  • le 21 août : saints du jour français ou en France.
    • St Privat : évêque dans le Gévaudan et martyr († v. 407)

Dans le Gévaudan, vers 407, saint Privat, évêque et martyr. Quand les Vandales envahirent la Gaule, il fut découvert dans une caverne du mont Mimmat, où il s’était retiré pour prier et jeûner et, comme il refusait de livrer son troupeau assiégé et de sacrifier aux idoles, il fut criblé de coups et en mourut.

  • St Sidoine Apollinaire: évêque à Clermont († v. 479)

À Clermont en Auvergne, vers 479, saint Sidoine Apollinaire, évêque. De préfet de la ville de Rome, il fut ordonné évêque des Arvernes. D’une grande culture humaine et sacrée, remarquable par sa force d’âme, il s’opposa à la férocité des barbares en père catholique et docteur éclairé.

  • le 20 août 684 : décès de Saint Philibert, religieux français, fondateur des monastères de Jumièges et Noirmoutier.
  • le 20 août 984 : décès du pape Jean XIV et élection du pape Boniface VII.

Le pape Jean XIV a été destitué par l’antipape Boniface VII, et enfermé au Château St-Ange de Rome où il meurt, peut-être assassiné.

  • le 20 août 1297 : bataille de Furnes.

L’armée du Roi de France est commandée par Robert II d’Artois ; elle remporte une victoire sur les troupes flamandes.

  • le 21 août 1600 : le Roi Henri IV prend Chambéry.

La guerre franco-savoyarde (1600-1601) va se terminer en faveur de la France avec le traité de Lyon, signé le 17 janvier 1601.

  • le 20 août 1625 : naissance de Thomas Corneille : écrivain français.
  • le 20 août 1678 : Jacques-Nicolas Colbert est élu à l’Académie française.

Le fils du ministre de Louis XIV est abbé du Bec-Hellouin. Sa réception l’Académie française est faite par Racine.

  • le 20 août 1648 : bataille de Lens, fin de la Guerre de Trente ans.

Cette victoire du Grand Condé à Lens met un terme à la Guerre de Trente ans. Elle est appelée ainsi car elle fait suite à la prise de la ville de Lens par l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg le 17 août 1648, voir la chronique du jour. Condé galvanise ses troupes en disant :

«Amis, vous souvenez-vous de Rocroi, de Fribourg, de Nordlingen ? Il nous faut vaincre ou mourir. Vous marcherez sur une seule ligne. Vous conserverez quoi qu’il en coûte votre ordre de bataille. Vous essuierez sans tirer le premier feu de l’ennemi. Ensuite seulement vous pourrez tirer. » Puis, il lance ses troupes au cri de « Vive le Roi ! »

Les Espagnols laissent sur le terrain trente-huit pièces de canon et huit mille hommes, un grand nombre d’étendards. Le 26 août, le Roi Louis XIV fait chanter un Te Deum à Notre-Dame de Paris.

  • le 20 août 1803 : débarquement de Cadoudal en France.

Les Anglais débarquent aux falaises de Biville le chef Chouan Georges Cadoudal, ainsi que Quérelle et Lahaie-St-Hilaire. Ils projettent de s’en prendre directement à Bonaparte.

  • le 20 août 1823 : décès du pape Pie VII.
  • le 20 août 1860 : naissance de Raymond Poincaré.

Raymond Poincaré naît à Bar-le-Duc. Il occupe cinq fois le poste de président du Conseil. En 1913, il devient président de la République, pendant toute la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il fait occuper la Ruhr, car l’Allemagne refuse de payer les ” réparations de guerre “. Une religieuse française, Claire Ferchaud l’a approché plusieurs fois pendant la première guerre mondiale, pour lui demander au nom du Christ de faire apposer le Sacré-Cœur sur le drapeau français. Il décède le 15 octobre 1934 à Paris.

  • le 20 août 1914 : décès de Saint Pie X, pape à 79 ans.

Giuseppe Sarto est pape de 1903 à 1914. Il combat les idées modernistes et condamne la séparation de l’Église et de l’État en France. Il fait réformer le bréviaire et remet à l’honneur le chant grégorien. Il est canonisé le 20 mai 1954. Voir la chronique du 2 juin.

  • le 20 août 1944 : ultime message du Maréchal Pétain aux Français.

Le 20 aout 1944, le Maréchal Pétain quitte Vichy pour l’Allemagne, sous escorte allemande. Hitler le fait capturer par les SS et déporter à Sigmaringen pour lui extorquer une Commission gouvernementale française pour la défense des intérêts nationaux que présiderait de Brinon. Voici ce qu’en écrit l’amiral Auphan :

«À Vichy et jusqu’à son arrestation par les Allemands en août 1944, le maréchal Pétain ne m’a jamais donné l’impression d’être amoindri intellectuellement.

À mon avis, c’est plus tard, sous le poids écrasant d’une déportation en Allemagne, d’un ignoble procès fleuve qui aurait assommé n’importe qui d’autre que lui et d’une incarcération en France conçue comme une longue torture que cet homme de quatre-vingt-dix ans, bâti comme un chêne, a fini par perdre peu à peu la mémoire et, à certains moments, la raison. Du moins d’après ce qu’on en a dit, car personnellement je ne peux porter de jugement que sur ce qu’il était à Vichy, où, je le répète, il m’a paru jouir d’un équilibre de santé physique et mentale que beaucoup de chefs d’État d’aujourd’hui ou d’hier pourraient ou auraient pu lui envier.

Pour avoir pendant les quatre ans de la Grande Guerre franchi tous les échelons du grade d’officier général et conduit l’armée française à la victoire, il fallait des qualités d’intelligence, de caractère et de cœur qui n’étaient certainement pas communes. À Vichy ces qualités ne s’étaient pas obscurcies, mais seulement assagies et comme sublimées jusqu’à leur extrême simplicité : un bon sens militaire de commandement plein de bienveillance, imprégné de la vertu de prudence et ne retenant des choses que l’essentiel, sous une apparence insensible au torrent des événements. De tempérament secret, il comprenait les situations, mais ne s’attardait pas à expliquer ses décisions.

Évidemment la créativité intellectuelle n’était plus la même qu’autrefois en ce sens qu’il aimait qu’on lui propose des textes sur lesquels il travaillerait ensuite à loisir plutôt que d’accomplir lui-même l’épuisant travail d’accouchement cérébral ; la manière dont il en tirait parti et leur donnait sa marque personnelle montrait un esprit toujours en possession de ses moyens.

Évidemment encore, au bout d’une heure ou une heure et demie d’attention portée à des sujets difficiles, il donnait des signes de fatigue et avait besoin de changer d’occupation pour se détendre un moment l’esprit. C’est normal à quatre-vingt-cinq ans. Il suffisait à son entourage d’en tenir compte. […]

[Le Maréchal] était soutenu intérieurement et comme porté sur des ailes par l’amour de la France et des Français et par le sentiment qu’il avait d’être seul en mesure de les sortir à moindre frais de la défaite de 1940.

Cette hantise était la clef de sa politique. Elle explique tout. Comme tous les anciens combattants de 14-18 – que dis-je ? bien mieux qu’eux après Verdun – il était resté frappé d’épouvante par les pertes françaises. […] Une seconde saignée analogue l’eût peut être éliminée comme grande puissance. […]

Qu’on lui impose X ou Y comme ministre ou chef de gouvernement, qu’on renvoie de vieux amis fidèles ou fasse aux Allemands des concessions qui ne valaient pas qu’on risque la vie d’un homme, il en souffrait, certes, au fond de lui-même, mais n’en faisait pas un absolu du moment que l’ennemi en était apaisé pour un temps et que l’armistice continuait, permettant à la masse des Français de cheminer, sans trop de pertes, vers le bout du tunnel.»

L’amiral rapporte aussi le discours du Maréchal à la nation.

« Français,

Au moment où ce message vous parviendra, je ne serai plus libre.

Dans cette extrémité où je suis réduit, je n’ai rien à vous révéler qui ne soit la simple confirmation de tout ce qui, m’a dicté ma conduite pendant plus de quatre ans.

Décidé à rester au milieu de vous, j’ai chaque jour cherché ce qui était le plus propre à servir les intérêts permanents de la France, loyalement mais sans compromis.

Je n’ai eu qu’un but, vous protéger du pire.

Et tout ce qui a été fait par moi, tout ce que j’ai accepté, consenti, subi, que ce fut de gré ou de force, ne l’a été que pour votre sauvegarde ; car si je ne pouvais plus être votre épée, j’ai voulu rester votre bouclier.

[…] Je n’ai souci que des Français. Pour vous comme pour moi, il n’y a qu’une France, celle de nos ancêtres.

Aussi, une fois encore, je vous adjure de vous unir.

Il n’est pas difficile de faire son devoir, s’il est parfois malaisé de le connaître. Le vôtre est simple : vous grouper autour de ceux qui vous donneront la garantie de vous conduire sur le chemin de l’honneur et dans les voies de l’ordre.

L’ordre doit régner. Et parce que je le représente légitimement, je suis et je reste votre chef. Obéissez-moi et obéissez à ceux qui vous apporteront des paroles de paix sociale ; sans quoi nul ordre ne saurait s’établir.

Ceux qui vont tiendront un langage propre à vous conduire vers la réconciliation et la rénovation de la France par le pardon réciproque des injures et l’amour de tous les nôtres, ceux-là sont des chefs français. Ils continuent mon œuvre et suivent mes disciples. Soyez à leurs côtés.

Pour moi, je suis séparé de vous, mais je ne vous quitte pas et j’espère tout de votre dévouement à la France, dont vous allez, Dieu aidant, restaurer la grandeur. C’est le moment où le destin m’éloigne. Je subis la plus grande contrainte qu’il puisse être donnée à homme de souffrir. C’est avec joie que je l’accepte si elle est la condition de notre salut, si devant l’étranger, fut-il allié, vous savez être fidèles au vrai patriotisme, à celui qui ne pense qu’aux seuls intérêts de la France ; et si mon sacrifice vous fait retrouver la voie de l’union sacrée pour la renaissance de la Patrie. »

Maréchal Pétain

Le Maréchal a convoqué le nonce, doyen du corps diplomatique et le ministre de Suisse dans son bureau. Ils assistent à l’arrestation du Maréchal par les allemands furieux de ne pouvoir le faire en toute discrétion.

Cité par l’amiral Auphan dans Histoire élémentaire de Vichy (Nouvelles Editions Latines, pages 343 et 344).

  • le 20 août 1944 : la résistance française libère l’Hôtel de Ville de Paris.
  • le 20 août 1953 : le sultan du Maroc Mohammed V est déposé.

Les autorités du protectorat français au Maroc commandées par le général Guillaume le dépose. Le sultan exilé en Corse, puis à Madagascar, avec ses fils, dont le futur roi Hassan II. La légitimité du nouveau souverain, Mohammed ben Arafa, n’est pas reconnue par le peuple. En 1955, la France accepte le retour de Mohammed V qui régnera jusqu’à sa mort en 1961.

  • le 20 août 1955 : massacre d’El Halia au nom du Djihad.

El Halia, petit village proche de Philippeville, à trois kilomètres environ de la mer, où vivent 130 Européens et 2000 musulmans. La plupart travaillent à la mine de pyrite; les musulmans qui sont payés comme les Européens et jouissent des mêmes avantages sociaux, ont assurés qu’en cas d’attaque du FLN tous participeront à la défense du village.

A 11 h 30, le village est attaqué par des anciens miniers et des miniers en activité ! Le FLN appelle au djihad et commence le massacre :

71 européens tués, 21 musulmans tués, 51 européens blessés, 47 musulmans blessés, plus de 50% des victimes sont des enfants et adolescents de moins de 20 ans. A cela s’ajoute 31 soldats tués, et 121 blessés par les ennemis de la France en Algérie.

Cité par François Marie Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l’intelligence et des mœurs (Editions de Chiré page 247)

Soustelle écœuré dira : « On ne négocie pas avec des gens comme cela. »

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