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C'est arrivé un...

C’est arrivé un 16 septembre…

“A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines.” Léon XIII, Rerum Novarum.

Alors rappelons-nous :

  • le 16 septembre  1380 : décès de Charles V le Sage, Roi de France.

Le Roi Charles V meurt à Beauté-sur-Marne en pleine épidémie de peste. Né le 21 janvier 1338 à Vincennes, fils du Roi Jean II dit le Bon et de Bonne de Luxembourg, il est Roi de France à partir de 1364.Son règne, court mais brillant, est marqué tant par le spectaculaire redressement de la France Il réussit pendant son règne à réaffirmer l’autorité royale et à reconquérir la quasi-totalité des territoires perdus par ses prédécesseurs contre les Anglais.

Lieutenant du Royaume, puis Régent lors de la captivité de son père, Jean II le Bon en Angleterre, il doit gérer une situation catastrophique : ruine financière due à la rançon du Roi, dans une France déconsidérée en Europe par les défaites militaires, insurrection des Marchands à Paris menée par Étienne Marcel, avec l’assassinat sous ses yeux de ses oncles et conseillers. A son entrée dans Paris, le Dauphin pardonne à la grande majorité des Bourgeois et fait pendre les plus compromis.

Statue de Charles V, exposée aujourd’hui au Louvre

Le 19 mai 1364, Charles est sacré Roi de France à Reims, et voulant placer son règne sous la protection de Notre Dame le Roi part pieds nus en pèlerinage à Chartres. En 1369, le Roi demande à faire partie de la célèbre Confrérie de Notre dame de Pontoise, consacre sa personne, sa famille et ses Etats à Notre Dame ; en 1372, il obtient du pape que soit célébré la fête de la Présentation de la Vierge.

Ayant réussi à redresser l’économie du Royaume, Charles V crée un nouvel impôt baptisé fouage (Levé sur les feux ou foyers) du Domaine Royal, afin de solder un ost permanent de 6 000 chevaliers et piétons. Secondé sur le plan militaire, par des capitaines exceptionnels tels que Bertrand du Guesclin, Olivier V de Clisson, Louis de Sancerre et Jehan de Vienne, le Roi a la satisfaction, à la fin de son règne de voir les Anglais ne conserver qu’une partie de la Guyenne et Calais. Charles V expire le 16 septembre 1380 au manoir de Beauté-sur-Marne. Sur son lit de mort, il demande que les fouages soient abolis pour le bien de ses Sujets.

  • le 16 septembre  1394 : mort de Clément VII, premier anti pape du Grand Schisme d’Occident.

De 1309 à 1378, 7 papes se succèdent à Avignon. Sans être tous à proprement parler Français (le Comté de Provence appartient alors au Saint Empire germanique), ils sont tous très favorable aux Rois de France. Ces papes sont :

  • Clément V, de 1309 à 1314.
  • Jean XXII, de 1316 à 1334.
  • Benoit XII, de 1335 à 1342. Il est le premier à vouloir revenir à Rome mais les révoltes populaires italiennes, telles que celle de Bologne, l’en dissuadent.
  • Clément VI, de 1342 à 1352. Il transforme et décore le palais d’Avignon, rachète la ville à la Reine Jeanne de Provence. Le comté Venaissin devient propriété de la papauté.
  • Innocent VI, de 1352 à 1362.
  • Urbain V, de 1362 à 1370.
  • Grégoire XI, de 1370 au 13 septembre 1376, jour où il embarque à Marseille pour un retour définitif à Rome. Il a en effet entendu les prières et supplications de Sainte Catherine de Sienne, à qui le Christ, lors de nombreuses visions, a demandé que la papauté retourne à Rome. La situation y est tellement instable qu’il se réfugie à Anagni. Grégoire XI est le dernier pape français.

A sa mort a lieu, le 8 avril 1378, l’élection de son successeur. Le Sacré Collège n’est pas complet et la ville de Rome est en pleine émeute. Très autoritaire, le nouveau pape, Urbain VI se brouille avec une partie des cardinaux restés à Avignon. La tension monte jusqu’à ce que les cardinaux et évêques dissidents commencent à contester son élection.

Les politiques s’en mêlent : le Roi de France Charles V, la Reine de Naples, Jeanne Ière etc. Et le 20 septembre 1378, un conclave à Fondi, dans la région de Rome, le Sacré Collège élit l’un des siens, le cardinal Robert de Genève, qui prend le titre de Clément VII. Le Grand Schisme d’Occident commence. Le clivage religieux se superpose au clivage politique de la guerre de 100 ans : l’Angleterre et le Saint Empire sont fidèles à Rome, la France, l’Écosse et les États espagnols soutiennent Avignon.

Source Wikipedia

  • le 16 septembre  1652 : profitant de la Fronde, les Espagnols reprennent Dunkerque à la France.
  • le 16 septembre  1725 : décès d’Antoine V de Grammont, duc de Grammont, maréchal de France.
  • le 18 septembre 1747 : le maréchal de Saxe s’empare de Bergen-op-Zoom en Flandre.

Dans le cadre de la guerre de succession d’Autriche, conflit européen né de la Pragmatique Sanction, Louis XV entre tardivement en guerre contre l’Angleterre et l’Autriche (le 15 mars 1744, soit quatre ans après le début du conflit). L’armée française remporte victoire sur victoire : Tournai, Fontenoy, Rocourt, Lauffeld, Maastricht. La prise de Bergen-op-Zoom hâte la fin du conflit, mais les conquêtes sont en intégralité rendues par Louis XV lors du traité de paix d’Aix-la-Chapelle.

  • le 16 septembre  1807: la loi institue la Cour des Comptes.

Une fois de plus la façon de présenter l’histoire laisse à penser qu’avant la révolution la France vivait comme une nation barbare. Or La Cour des comptes a existé sous une forme similaire dès le XIIème siècle ! C’est en raison de la perte de la totalité des comptes fiscaux du Royaume de France lors de la bataille de Fréteval du 5 juillet 1194, où Richard Ier d’Angleterre écrase Philippe II Auguste. Le premier fait main basse sur les coffres contenant les comptes du Royaume de France et refuse de les rendre. Le Roi de France prend alors la décision de rendre les comptes de la cour sédentaires et installe un embryon de Chambre des Comptes dans l’île de la Cité, le Trésor étant gardé à la Tour du Temple.

En 1303, la Chambre des comptes de Paris, qui succède à la Cour du Roi en matière de finances, est installée au Palais de la Cité où elle restera jusqu’à la Révolution.

  • le 16 septembre  1824 : décès de Louis XVIII, Roi de France non sacré !

Pas de grâce divine ; pas d’écrouelles ; pas de pacte de Reims renouvelé pour un roi laïc, comme le souhaitaient déjà les maçons pour Louis XV. Le Roi de France meurt rongé, par une gangrène infectieuse aux jambes. Son frère, le Comte d’Artois, lui succède et devient Charles X. Obèse, le roi se déplaçait souvent en fauteuil roulant dans ses appartements.

Portrait de Louis XVIII en habits de sacre, par François Gérard, XIXe siècle.

Ce tableau a été fait alors qu’il n’a jamais porté la tenue du sacre. La dynastie des Bourbon s’achève par trois frères comme les dynasties précédentes, infidèles au Pacte de Reims (cf. le testament de Saint Remi et la chronique du 13 janvier).

  • le 16 septembre  1936 : décès de Jean-Baptiste Charcot, explorateur français.

Jean-Baptiste Étienne Auguste Charcot est un médecin et explorateur des zones polaires français.

  • le 16 et 23 septembre  1943 : bombardement des Alliés sur Nantes.

Les bombardements des 16 et 23 septembre 1943 sont des bombardements Allié qui sont les plus meurtriers et les plus dévastateurs que connait la ville. Les bombes américaines sont larguées sur le centre de Nantes : dans les quartiers de la butte Sainte-Anne ou les Ateliers et chantiers de Bretagne, de l’Hôtel-Dieu, qui accueille 800 malades, et est touché par 47 bombes, faisant 40 morts et 36 blessés au sein du personnel. En un quart d’heure, 1 450 bombes s’abattent sur la cité et son agglomération. De nombreux incendies se déclenchent dans la rue du Calvaire, de la place Royale et de la basilique Saint-Nicolas. Un nouveau raid aérien est lancé contre la ville, le 23 septembre.

Au total, ces actions font 1 463 civils tués et plus de 2 500 blessés ainsi que 10 000 sans-abri ; plus de 700 maisons et immeubles sont détruits ; l’Hôtel-Dieu durement touché, n’est réutilisé qu’en 1964.

Archives municipales de Nantes Les habitants de Nantes dans les décombres, après le bombardement allié en septembre 1943

  • le 16 septembre  1959 : le Général De Gaulle offre le droit à l’autodétermination de l’Algérie.

Lors d’un discours télévisé, le président français s’engage à demander aux Algériens de “déterminer eux-mêmes ce qu’ils entendent être en définitive”. Il envisage, une fois le cessez-le-feu obtenu, trois options pour l’Algérie : la sécession totale, la francisation complète, “de Dunkerque à Tamanrasset”, ou la constitution d’une Algérie gouvernée par les Algériens, mais “en union étroite avec la France”. Pour les partisans de l’Algérie française, c’est une profonde déception. Une opposition de droite à la politique algérienne va bientôt se faire entendre et Georges Bidault, ancien président du Conseil, fonde le Rassemblement pour l’Algérie Française.

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1 commentaire

  1. Pardonnez ma franchise : les lignes consacrés à Louis XVIII n’ont aucun rapport avec l’histoire, elles relèvent de la caricature et de la désinformation.
    1) Louis XVIII VOULAIT se faire sacrer : ce sont ses malheureuses infirmités multiples (pas seulement l’obésité) qui l’ont obligé à y renoncer. Il l’a toujours regretté. Le magnifique tableau de Gérard (on souhaite à tous les amoureux d’art et d’histoire d’avoir pu voir la belle exposition consacrée à ce peintre à Fontainebleau, au printemps dernier) n’exprime pas autre chose.
    2) À l’inverse de ceux qui, au XVIIIe siècle, avaient cherché à « régénérer » l’institution monarchique en la rationalisant à l’école des Encyclopédistes (les adeptes du « despotisme éclairé »), les royalistes, en 1814, partagent tous le sentiment que la monarchie restaurée sera religieuse ou ne sera pas. Dès son retour, en 1814, Louis XVIII s’empresse d’affirmer la nouvelle politique religieuse : le catholicisme déclaré religion de l’État par la charte, ordonnances du 10 juin et du 5 octobre, loi du 18 décembre, etc. Les gouvernements successifs de Louis XVIII, comme ceux de Charles X, ne ménageront pas leur soutien matériel et leur appui moral à l’œuvre immense de reconstruction et de reconquête à laquelle l’Église de France doit s’atteler.
    Si l’on doit faire un reproche à ces gouvernements, c’est précisément de ne pas s’être montrés assez laïques (mais ce reproche s’adresse plus encore à l’Église du temps) : ignorant l’avertissement du Seigneur (« Rendez à César… ») et la distinction des deux pouvoirs, spirituel et temporel, ils n’ont pas assez résisté à l’institution ecclésiastique qui réclamait que l’on mît à son service le bras séculier. Il est navrant que le clergé, de son côté, ne se soit pas rendu compte que chaque service reçu diminuait sa liberté d’action et l’enchaînait non seulement à un régime mais à un parti.

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