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“Une continuité entre le conflit tchétchène et la présence actuelle de djihadistes en Ukraine”

La revue Conflits évoque le djihadisme en Ukraine. Extraits :

[…] Côté ukrainien, on trouve la présence d’anciens membres de groupes islamistes comme Abdul Hakim al-Chichani, de son vrai nom Rustam Azhiev, qui combattait auparavant en Syrie. Côté russe, différentes autorités musulmanes et le dirigeant de la République de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, ont appelé au jihad contre l’Ukraine et le « satanisme occidental ». On observe que le jihad est présent des deux côtés mais émane d’acteurs différents qui sont non-étatiques, infra-étatiques ou religieux. Ensuite, des éléments mobilisés par ces acteurs comme la justification religieuse, les discours ou encore la communication au travers des réseaux sociaux, n’est pas sans rappeler les modes d’action des groupes terroristes islamistes.  Dès lors, le conflit en Ukraine apparait comme une hybridation entre des acteurs et des méthodes issus de guerres non conventionnelles mobilisant un narratif religieux au sein d’une guerre de haute intensité entre deux États laïques à majorité chrétienne. On peut donc se demander si la mobilisation du jihad dans le conflit en Ukraine témoigne-t-elle d’une mutation durable des conflits ?  Comme chaque conflit, la guerre en Ukraine se tient dans un contexte historique et politique singulier. Pour comprendre les dynamiques propres à chaque acteur il faut d’abord s’intéresser aux guerres de Tchétchénie (1994-1996 et 1999-2000) qui ont été particulièrement violentes et marquantes pour les belligérants. Elles constituent le point de départ du parcours de certains nationalistes qui par la suite créeront ou rejoindront des groupes islamistes dans le Caucase et au Moyen-Orient. Nous verrons ensuite comment ces combattants ont intégré différents bataillons de la Légion Internationale ukrainienne et leur rôle dans ce conflit. Dans une seconde partie nous étudierons les discours djihadistes côté russe. Il s’agit d’analyser le positionnement des autorités religieuses et politiques ainsi que leur réception par soldats. Enfin, nous verrons le rôle de la communication massive au travers des réseaux sociaux et comment elle sert de caisse de résonance afin d’unir les troupes et de démoraliser l’adversaire. […]

La défaite des indépendantistes tchétchènes les a conduits à l’exil. Si certains, notamment islamistes, ont poursuivi la lutte dans le Caucase et au Moyen-Orient, une large partie des indépendantistes ont quant à eux trouvé refuge en Europe et en Turquie. L’Ukraine a également fait figure de terre d’accueil en raison de sa proximité géographique, de l’usage de la langue russe et d’une communauté musulmane Tatar bien implantée. Par la suite, cette destination fut le choix d’anciens djihadistes car il y était simple d’en acheter la citoyenneté, un passeport ou des armes.  En 2014, lorsque la Russie annexe la Crimée et que des mouvements indépendantistes apparaissent dans la région du Donbass, la diaspora tchétchène se mobilise derrière les Ukrainiens.  En mars de cette même année, l’intelligentsia laïque tchétchène en exil au Danemark notamment Isa Munayev, fonde le bataillon Djokhar Doudaev du nom du président qui a déclaré l’indépendance de l’Itchkérie en 1991. De ce premier bataillon un second va être créé, le bataillon Cheikh Mansour qui est une figure tchétchène du XVIIIème siècle pour s’être battu contre l’impérialisme tsariste en unissant la population autour de l’islam. Les raisons de la scission entre ces deux bataillons est floue. Certains évoquent des divergences au niveau stratégique sur les zones de combat où agir en Ukraine. D’autres mettent en avant une séparation idéologique avec le bataillon Doudaev qui serait nationaliste et laïque tandis que le bataillon Cheikh Mansour serait guidé par des considérations islamistes et dont certains membres auraient combattu dans les rangs de l’État Islamique. Un troisième bataillon, Bechennaya staya (« la meute enragée »), a été créé. Peu d’informations à son sujet sont disponibles mais selon le média pro-russe Donbass Insider, il serait devenu une composante de la 57e brigade motorisée de l’armée ukrainienne. Jusqu’en 2022 les bataillons Djokhar Doudaev et Cheikh Mansour n’étaient pas reconnus par le gouvernement ukrainien. Le bataillon Doudaev comprendrait entre 300 et 500 hommes, principalement des tchétchènes mais également des volontaires issus du reste du Caucase. Les motivations de ces volontaires sont avant tout idéologiques. Ils sont issus de la diaspora tchétchène en Europe et se sont engagés dans l’objectif de contrer l’impérialisme russe qu’ils ont eux même subit. Il s’agit principalement de vétérans des guerres de Tchétchénie qui disposent ainsi de compétences militaires et de connaissances des tactiques de l’armée russe qu’ils mettent désormais à profit sur le théâtre ukrainien. Certains se battent dans l’objectif de déstabiliser la Russie à travers une décrédibilisation du pouvoir de Vladimir Poutine afin de reprendre ensuite le combat indépendantiste en Tchétchénie.  L’invasion russe de 2022 constitue un catalyseur qui a mobilisé davantage de tchétchènes en exil. Deux nouveaux bataillons ont ainsi été créé : le Khamzat Gelayev Joint Task Detachment et le Separate Special Purpose Battalion (OBON).

Ce dernier a été fondé par le gouvernement d’Itchkérie en exil et se veut être son bras armé. Ce groupe serait principalement chargé de conduire des opérations commandos de reconnaissance. Peu d’informations sont disponibles au sujet de ces groupes. Seul un article émanant du site internet pro-russe « Donbass Insider » décrit de manière détaillée le bataillon OBON. L’auteur affirme que l’unité ne serait composée que d’environ 200 combattants dont beaucoup seraient des vétérans du djihad en Syrie et leur salaire en Ukraine serait de 400 euros par mois. Selon le site pro-israélien MEMRI c’est au sein de ce bataillon que combattrait Rustam Azhiev. Depuis 2015, il dirigeait le groupe islamiste tchétchène en Syrie Ajnad Al-Kavkaz. Il serait arrivé en Ukraine vers la fin de 2022 après avoir transité par la Turquie accompagné de quelques dizaines de combattants venus avec lui de Syrie. Il fut accueilli par le chef du gouvernement tchétchène en exil Akhmed Zakaïev. Ces différents bataillons ont été intégré au fur et à mesure à la Légion Internationale ukrainienne. Elle regroupe des volontaires internationaux venus combattre aux côtés de Kiev. Ils sont ainsi formés et équipés par les forces ukrainiennes. Bien que parmi les conditions pour la rejoindre il soit fait mention de l’interdiction d’avoir un casier judiciaire, on constate la présence d’anciens combattants djihadistes. Leur organisation est difficile à établir en raison du manque de sources claires et précises sur le sujet. Certains sont présents depuis 2014 tandis que d’autres ne sont arrivés qu’en 2022. Ils semblent s’être fondus dans la masse auprès d’autres combattants tchétchènes dans les différents bataillons. Leur présence est relativement discrète à l’exception de Rustam Azhiev qui a médiatisé sa venue.  Du côté ukrainien, la présence de ces éléments djihadistes est difficile à gérer. En 2019 le gouvernement avait dissous et désarmé le bataillon Cheikh Mansour en raison de ses dérives islamistes avant de le réactiver en 2022. Un dilemme s’impose alors entre conserver ces combattants expérimentés ou les retirer pour éviter de décrédibiliser l’armée dans son ensemble. Si le pays a arrêté et extradé certains djihadistes jusqu’en 2021, cela ne semble plus d’actualité en raison du besoin croissant de soldats depuis le déclenchement de l’invasion. Par ailleurs le parlement ukrainien a œuvré à la mobilisation des indépendantistes tchétchènes en reconnaissant le 18 octobre 2022 l’indépendance de la République d’Itchkérie qui serait « temporairement occupée par la Russie ». 

Dans un même temps, l’Ukraine compte environ 500 000 musulmans, principalement des tatars issus de Crimée. Pour autant, il n’y a pas la présence de discours promouvant un jihad contre la Russie de la part des autorités religieuses du pays. Selon l’ancien moufti ukrainien, Saïd Ismahilov, la guerre menée est un jihad car « selon la charia nous avons la permission de protéger nos vies, nos familles et nos propriétés », il n’appelle cependant pas au jihad en raison de la laïcité ukrainienne.  On constate ainsi que le djihadisme du côté ukrainien relève davantage de la présence de vétérans du djihad que d’une organisation structurée autour d’un islam radical. Ces éléments semblent disséminés au sein des quatre bataillons « tchétchènes » qui appartiennent à la Légion Internationale Ukrainienne avec, semble-t-il, une prédominance dans les bataillons Cheikh Mansour et OBON. Leur présence sur ce théâtre n’est pas commanditée par d’autres organisations islamistes mais découle d’une volonté personnelle. Leur motivation à prendre les armes en Ukraine ne semble finalement pas si différentes que pour les autres volontaires : lutter contre l’impérialisme russe. Il subsiste cependant une dimension indépendantiste ou revancharde à l’égard de la Russie avec, chez certains, une volonté d’ensuite reprendre le combat en Tchétchénie. Leur présence constitue à la fois un atout militaire pour les forces ukrainiennes mais également un fardeau à gérer en raison de l’image qu’ils peuvent renvoyer à l’international. Il réside également un risque à plus long terme de savoir ce que deviendront ces mercenaires une fois la guerre terminée. 

Ainsi, on constate une continuité entre le conflit tchétchène et la présence actuelle de djihadistes en Ukraine. Ce premier conflit a mené à la constitution de groupes armés radicalisés sous l’impulsion de prédicateurs venus notamment d’Arabie Saoudite. Devenus persona non grata en Russie après leur défaite, ils ont poursuivi leur lutte au fil des organisations islamistes. Le début du conflit en Ukraine en 2014 a représenté une opportunité pour certains djihadistes de reprendre les armes contre la Russie. Le besoin en soldats de l’Ukraine et leur recours à combattants étrangers a permis à ces vétérans de s’insérer au sein de bataillons musulmans. Leur présence en Ukraine résulte donc d’un contexte particulier qui remonte aux années 1990. Dans le cadre de ce conflit les vétérans du djihad ne semblent pas revendiquer un objectif religieux ou politique mais davantage lutter contre l’impérialisme russe avant d’envisager de reprendre le combat en Tchétchénie.   De l’autre côté du front, la République de Tchétchénie fait également parler d’elle dans le conflit en Ukraine.  Depuis son accession au pouvoir en 2007, son dirigeant Ramzan Kadyrov tient la république d’une main de fer. L’invasion de 2022 est une nouvelle occasion de démontrer sa loyauté forte envers Vladimir Poutine en mobilisant les kadyrovtsy et un discours imprégné d’islamisme. […]

Forte hausse des catéchumènes en France : 7 135 adultes seront baptisés à Pâques

La Conférence des évêques de France a présenté, mercredi 27 mars, les résultats 2024 de son enquête annuelle sur les catéchumènes, ces adultes et adolescents baptisés chaque année le jour de Pâques :

Comme l’an dernier, les diocèses de France (104 au total) enregistrent une forte hausse des catéchumènes. De +28% en 2023, cette croissance franchit en 2024 le seuil des 30%. Au total, 7 135 adultes seront baptisés à Pâques cette année, et plus de 5 000 adolescents (c’est-à-dire collégiens et lycéens uniquement, les élèves de primaire n’étant pas comptabilisés dans l’enquête).

Soit plus de 12 000 nouveaux baptisés adolescents et adultes sur la seule année 2024.

La part des jeunes de 18 à 25 ans, en particulier des étudiants, parmi les catéchumènes adultes, continue d’augmenter en 2024, après la hausse très significative observée l’an dernier. Ils représentent désormais plus du tiers des adultes nouveaux baptisés (36% en 2024, vs 34% en 2023). A noter qu’ils ne représentaient que 23% des catéchumènes adultes avant le COVID.

La tendance observée l’an dernier dans les territoires ruraux se confirme, avec 29% des catéchumènes adultes vivant en zone rurale. En 2024, les trois provinces ecclésiastiques enregistrant les plus fortes hausses (+50%) sont Besançon, Dijon et Clermont, des provinces majoritairement rurales. Le diocèse de Saint- Claude (Jura) en particulier, enregistre cette année le record de hausse avec plus de 200% de catéchumènes par rapport à l’an dernier (27 en 2024 vs 8 en 2023).

Si une grande majorité des catéchumènes adultes sont issus de familles de tradition chrétienne, ce nombre diminue chaque année (61% en 2024, vs près de 69% en 2023). A l’inverse, les personnes se déclarant “issues de familles sans religion” augmentent significativement : elles représentent aujourd’hui le quart des catéchumènes adultes.

Pas de vague…

Une menteuse instrumentalisée par des réseaux islamistes (subventionnés via l’Union européenne…) a voulu défier son proviseur : menacé de mort, le proviseur a quitté ses fonctions. Le rectorat invente des «convenances personnelles».

Yann Barthès interrogé à l’Assemblée sans oreillette ni prompteur

Dans Quotidien, Yann Barthès va pouvoir se moquer de Yann Barthès :

Les jeux olympiques du 93

Le reste du pays sert de zone de délestage pour les populations les plus problématiques qui pourraient nuire à la grande célébration d’un vivre ensemble auquel plus personne ne croit. Et le département de la Seine-Saint-Denis a annoncé distribuer à ses habitants 150 000 billets gratuits pour les épreuves des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, auxquels s’ajoutent 28 000 places pour la cérémonie d’ouverture. A croire que les places ne se vendent pas. Rien n’est gratuit : ce sont encore les Français qui paieront. Et les habitants du 93 revendront certainement les places au marché noir…

Lettre ouverte au Grand Conseil de Genève et à la Ville de Genève concernant la récente loi LED-Genre

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

En mars 2023 le Grand Conseil a approuvé la «Loi sur l’égalité et la lutte contre les discriminations liées au sexe et au genre». Dans cette loi “LED Genre” on parle d'”identité de genre”, etc. Or, les lois civiles doivent être basées sur la loi naturelle, sur le bon sens. L'”identité de genre” n’a pas de sens. Il n’y a que des hommes et des femmes et on ne peut pas forcer les gens à dire le contraire, sinon c’est du totalitarisme.

Même si une politicienne a dit que la “binarité des sexes bénéficie d’un fort ancrage culturel” et que “L’ouverture à laquelle les minorités ont droit ne leur donne en aucun cas le droit de pulvériser les repères majoritaires”, on ne peut que s’inquiéter du fait qu’on présente une loi dans laquelle des termes qui ne correspondent pas à la réalité soient employés.

Il y a un droit fondamental à protéger qui est celui de dire la vérité sur la réalité biologique de l’humanité. Et cela inclut la vérité sur les familles. Les enfants ont le droit de vivre avec leurs parents biologiques, sauf accident, et on ne peut pas se taire devant les dernières lois qui permettent que des enfants soient privés d’un père ou d’une mère au nom d’une prétendue «égalité».

A l’heure où la Ville de Genève organise une «table ronde sur l’inclusion des personnes trans dans les institutions publiques», il est important de continuer à rappeler le droit fondamental à dire la vérité. Le droit fondamental de dire la vérité ne peut pas être réduit par des lois civiles.

Jaime Vladimir Torres-Heredia Julca
1205 Genève

Les enseignants du lycée Averroès recyclés par l’enseignement catholique ?

Le sort de l’établissement musulman, privé sous-contrat, est entre les mains du Conseil d’État, qui doit se prononcer sur la décision de retrait du contrat d’association, prise par la préfecture du Nord en décembre 2023. Si elle est confirmée, alors la rentrée n’aura pas lieu à Averroès en septembre.

Que vont devenir les enseignants ? Sur les 33 enseignants d’Averroès, 19 ont fait leur demande de transfert vers l’enseignement catholique et 10 ont obtenu un agrément. Ce sésame est attribué aux candidats jugés suffisamment en accord avec le projet de l’enseignement catholique…

Certains enseignants se tourneront plutôt vers l’enseignement public.

Le Collège Notre Dame de l’Aurore (31) cherche encore 6000 pour finir l’année et préparer la rentrée prochaine

6130 euros.

C’est la somme qui reste à collecter pour atteindre l’objectif de notre campagne de Carême.

Serez-vous avec votre entourage la goutte d’eau qui fera déborder le vase ?

En cette montée vers Pâques, continuons avec persévérance à sensibiliser nos proches pour queles enfants de notre campagne lauragaise puissent avoir une scolarité sereine jusqu’à la fin de l’année.

Vous êtes le sel du collège !

Rien sans vous. Tout avec vous.

Avec toute notre gratitude et l’assurance de nos prières.

Belle montée vers Pâques !

Collège Notre Dame de l’Aurore

Le maire de Nantes a choisi son jour

Qui prend soin et protège… Et le même jour :

Bon, en même temps, il n’y a plus de jour “sans” à Nantes.

Le député RN Roger Chudeau dénonce le Planning familial

Au sein de l’hémicycle, il a dénoncé le fait que l’Etat s’occupait de l’éducation sexuelle de nos enfants et que les enseignants avaient tendance à demander au Planning familial de demander de s’occuper de cette besogne :

Le Planning, c’est notamment ça :

100 000 abonnés en moins dans la partie jeunesse du groupe Bayard

Le directoire de Bayard avait annoncé à ses salariés une perte record de 7,5 millions d’euros. Dans un message interne, le directeur général du groupe indique que “le résultat de la presse consolidé est négatif pour la première fois depuis très longtemps“.

Parmi ces chocs,

“le plus violent étant le recul des nouveaux abonnés de Bayard Jeunesse et Milan Jeunesse depuis la rentrée de septembre. 100 000 abonnés en moins par rapport à ce qui avait été prévu au budget, ce qui représente environ 3 millions de marge opérationnelle.”

La situation est grave :

Vous le savez, l’économie de Bayard ne permet pas que l’entreprise présente durablement un résultat net négatif. Nous devons continuer à agir, à prendre des décisions parfois difficiles et à continuer d’investir avec exigence là où l’avenir est prometteur. Nous n’avons pas le choix.

Voici les titres dont les niveaux d’abonnement sont insuffisants pour envisager un possible redressement : PanoramaLe Monde de la Bible, les titres liturgiques, Phosphore. Ces titres travaillent sur “des projets d’arrêt ou de transformation radicale de leurs modèles“.

Bayard envisage de vendre les magazines du pôle Nature et Territoires édités par Milan Presse.

Enfin, une large partie du service client est transféré à Madagascar pour réduire les coûts…

Les pro-vie qui ont dénoncé l’exploitation des bébés par l’industrie de l’avortement demandent au Congrès d’enquêter

“Les bébés avortés n’ont de valeur que pour Planned Parenthood, qui les récolte et les vend, et pour les laboratoires financés par le gouvernement, qui les achètent, précisément parce qu’ils sont des êtres humains comme nous”, a déclaré David Daleiden, fondateur du Center for Medical Progress (Centre pour le progrès médical).

Les militants pro-vie qui ont pris l’initiative d’exposer la complicité de l’industrie de l’avortement dans le prélèvement d’organes fœtaux ces dernières années ont témoigné au Capitole le 19 mars de leurs efforts, qui, selon eux, nécessitent que les représentants élus du peuple fassent usage de la force de la loi.

En 2015, le groupe d’investigation pro-vie Center for Medical Progress (CMP) a commencé à publier une série de conversations enregistrées secrètement avec des responsables de Planned Parenthood et de la National Abortion Federation (Fédération nationale de l’avortement), ce qui a déclenché une tempête de controverses et une série de révélations sur le fait que l’industrie de l’avortement enfreignait de nombreuses lois fédérales interdisant de tirer profit des tissus humains, la modification des procédures d’avortement dans le but d’obtenir de meilleurs échantillons de tissus, voire des avortements par naissance partielle ou des infanticides, ainsi que des vidéos montrant des avorteurs faisant preuve d’insensibilité à l’égard de l’humanité des enfants tués par leur travail.

M. Daleiden a témoigné :

J’ai assisté à la manipulation de bébés démembrés dans certains des plus grands centres d’avortement de Planned Parenthood du pays, tandis que les responsables de la “recherche” discutaient de la manière de dissimuler les ventes. J’ai rencontré des dizaines de hauts responsables de Planned Parenthood lors de leurs somptueux salons commerciaux sur l’avortement, parrainés par des entreprises qui achètent des parties de bébés”. “Parfois, je les ai vus commencer à pleurer en décrivant les minuscules cerveaux, cœurs et pieds des bébés prématurés qu’ils démembrent et brutalisent avant de les vendre, avant de se ressaisir et de se secouer, alors qu’ils essayaient de supprimer l’hérésie des sentiments humains que le dogme de l’avortement à l’échelle industrielle ne peut pas permettre.

“Je n’oublierai jamais le jour où, au début de mes recherches, une dénonciatrice de la société StemExpress, spécialisée dans les parties du corps des fœtus, m’a parlé du plus gros foie que son laboratoire ait jamais vendu, celui d’un bébé avorté à l’âge de cinq mois au Planning familial de Sacramento, en Californie”. “Ils ont prélevé les cellules souches du foie, les ont mises dans un flacon et les ont vendues pour 17 000 dollars à un autre laboratoire financé par le contribuable. Planned Parenthood affirme que 75 % des avortements ont lieu en raison de problèmes financiers. Ces 17 000 dollars auraient pu servir à payer le loyer de quelqu’un pour l’année suivante. Mais pour les cliniques d’avortement qui vendent et les laboratoires financés par le gouvernement qui achètent, ce bébé de 5 mois valait plus mort que vivant”.

M. Daleiden a également mis en avant des courriels révélés par le CMP en décembre, confirmant que le Bureau de l’inspecteur général (OIG) du ministère américain de la santé et des services sociaux (HHS) avait émis une citation à comparaître en 2021 pour obtenir des informations sur le programme de prélèvement d’organes fœtaux de l’université de Pittsburgh, mais que l’OIG n’avait jamais informé le Congrès ou le public de ce qui s’était passé par la suite.

Il a également noté qu’au début du mois, le CMP a révélé que Planned Parenthood entretenait des relations avec l’Université de Californie à San Diego (UCSD) pour échanger des parties du corps de bébés avortés contre “la propriété des “brevets” et de la “propriété intellectuelle” de l’université” créés grâce à des expériences sur ces bébés, un arrangement très lucratif malgré l’illégalité du transfert de tissus de fœtus humains avortés pour une “contrepartie de valeur”.

En outre, M. Daleiden a dénoncé l’actuelle vice-présidente Kamala Harris, qui était procureur général de Californie à l’époque où le scandale des pièces détachées pour bébés a éclaté, pour sa complicité dans la “dissimulation” des crimes commis par le géant de l’avortement. Au lieu de poursuivre des personnalités de l’industrie de l’avortement pour les crimes révélés en Californie, Mme Harris a fait une descente au domicile de M. Daleiden pour saisir ses images d’infiltration et le poursuivre en justice. Des courriels ont été découverts par la suite, indiquant que le bureau de M. Harris avait coordonné la situation avec Planned Parenthood.

Au cours des années qui ont suivi, Daleiden et CMP ont fait l’objet de diverses poursuites judiciaires et ont été accusés d’intrusion, d’avoir présenté de faux permis de conduire et d’avoir enregistré des personnes sans leur consentement. Le CMP a fait valoir que la loi fédérale RICO (Racketeer Influenced & Corrupt Organizations) avait été mal appliquée, mais en décembre, il a perdu son dernier appel d’un jugement de près de 16 millions de dollars prononcé à son encontre. La Cour suprême des États-Unis avait refusé d’intervenir en octobre.

“L’industrie de l’avortement, dirigée par Planned Parenthood, est un puissant groupe d’intérêt dans notre pays”. “Les bébés avortés n’ont de valeur que pour le Planning familial, qui les récolte et les vend, et pour les laboratoires financés par le gouvernement, qui les achètent, précisément parce qu’ils sont des êtres humains comme nous. Mais le message dont notre civilisation a plus que jamais besoin aujourd’hui est que la valeur de chaque être humain est infinie.”

“À une époque où de puissantes forces gouvernementales et médiatiques tentent de faire taire ce message et où des fonctionnaires bien intentionnés peinent parfois à trouver leur voix, il est impératif que la Chambre du peuple rouvre les enquêtes officielles sur le marché noir du prélèvement d’organes de bébés avortés afin que les entités financées par le contribuable ne puissent jamais mettre un prix sur les êtres humains”.

Terrisa Bukovinac, fondatrice de Progressive Anti-Abortion Uprising (PAUU), a également témoigné. En 2022, PAUU a découvert les restes de cinq bébés avortés dans une caisse à l’extérieur du Washington-Surgi Center dans la capitale nationale. Alors que les autorités refusent à nouveau d’enquêter, un premier examen médical indique que certains d’entre eux sont morts d’infanticide et d’avortement par naissance partielle, deux pratiques illégales.

Mais, une fois de plus, au lieu d’enquêter, le gouvernement fédéral a pris des mesures contre les pro-vie qui les avaient dénoncés. En août dernier, un jury du district de Columbia a reconnu les militants pro-vie coupables de conspiration contre les droits et de violation de la loi fédérale sur la liberté d’accès aux entrées des cliniques (FACE), pour avoir bloqué l’accès à la Washington Surgi-Clinic en octobre 2020. Ils risquent plus de dix ans de prison, mais leurs avocats ont promis de faire appel.

Mme Bukovinac a déclaré :

“Le ministère de la justice passe son temps à poursuivre et à emprisonner mes amis pour une action directe totalement pacifique et non violente, alors qu’il devrait plutôt s’en prendre à des tueurs qui commettent des crimes fédéraux”.

Elle a également appelé le Congrès à enquêter, notamment en citant à comparaître Cesare Santangelo, avorteur à la clinique Surgi de Washington.

Ni l’administration Obama, ni l’administration Trump, ni l’administration Biden n’ont pris de mesures contre l’une ou l’autre des organisations d’avortement mises en cause à la suite de ces révélations.

Semaine Sainte à Gaza, entre la peste et le choléra

S’adressant aux médias italiens à la veille des fêtes pascales, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, alerte sur la situation des chrétiens de Gaza devenue « intolérable », alors que les fidèles s’apprêtent à fêter la Résurrection du Christ, dans un quotidien devenu un calvaire, au témoignage du seul prêtre catholique demeuré sur place.

« La faiblesse des Etats-Unis crée un grand dilemme car jusqu’à présent, il y avait toujours quelqu’un pour arranger les choses. Maintenant, tout cela n’existe plus, nous devons le faire d’ici et je ne sais ni comment ni quand cela pourra être fait. »

Si l’administration Biden a accru la pression sur Benyamin Netanyahou, elle semble incapable à ce stade de réguler l’aide militaire à l’Etat hébreu.

« C’est objectivement une situation intolérable. Nous avons toujours eu de nombreux problèmes de toutes sortes, même la situation économique et financière a toujours été très fragile mais la faim n’avait jamais existé à ce jour, mais nous devons y faire face à l’heure actuelle ».

Maigre consolation, Mgr Pizzaballa a obtenu la libre circulation des pèlerins dans les lieux saints durant les fêtes pascales.

« Nous avons dû argumenter auprès de l’Etat hébreu que, s’ils avaient donné des permis aux musulmans pour le Ramadan, ils devaient en donner aussi aux chrétiens pour Pâques. Même si c’est en nombre moindre, nous aurons plusieurs milliers de permis pour Pâques. Ce sera une Pâques difficile, je pense à la solitude de Jésus à Gethsémani qui est la même que la nôtre aujourd’hui ».

Dans la bande de Gaza, l’église de la Sainte-Famille est la seule paroisse catholique, et elle abrite environ 600 chrétiens déplacés depuis le début du conflit.

Le P. Gabriel Romanelli, curé de Gaza retenu à Jérusalem, a déclaré la veille des Rameaux :

« L’autre jour, mon vicaire, le P. Youssef Asaad, qui est dans Gaza, m’a dit : Vous ne pouvez imaginer la douleur que nous ressentons et le désespoir du peuple ». « Nous sommes entourés par l’odeur de la mort, nous la ressentons, fortement, partout. Nous sommes enterrés sous des montagnes de décombres, de déchets, les égouts ont explosé ». « Malgré tout, chaque jour, ils prient pour la paix et offrent leur souffrance et leur privation pour le cessez-le-feu et pour la libération des otages ».

Manque de transparence sur l’utilisation des deniers publics : les comptes des opérateurs de l’État ne sont pas en ligne

D’Agnès Verdier-Molinié, Directrice de la Fondation iFRAP, à propos du déficit français :

[C]ontrairement à nos partenaires de la zone euro, nous n’avons absolument rien fait depuis 2011 pour faire baisser nos dépenses publiques et nous désendetter. Quand nos voisins y parvenaient un peu chaque année avant le Covid, nous continuions à dépenser sans compter et la dette filait. Elle est passée de 900 milliards en 2002 à environ 3 100 milliards d’euros aujourd’hui. Plus de trois fois plus en milliards et presque deux fois plus en part de richesse nationale. En France, ce n’était jamais le bon moment : quand la croissance était là, il ne fallait pas la casser en baissant la dépense et quand la croissance n’était pas au rendez-vous, il fallait dépenser plus pour la booster.

Nous avons mis le sujet sous le tapis. La technostructure française est toujours plus prompte à trouver de nouvelles idées d’impôts, de taxes ou de cotisations que de meilleures allocations des moyens et des réductions des dépenses. Tout cela avec un manque de transparence sur l’utilisation des deniers publics qui est saisissant : les comptes des opérateurs de l’État ne sont pas en ligne pour la plupart, les bilans sociaux des collectivités non plus… Alors que l’on demande aux entreprises de plus en plus de transparence, on obtient de plus en plus difficilement les informations sur l’utilisation de l’argent public qui n’est autre que le nôtre.

Étrangement, la première question qui revient en boucle après l’annonce de ce piteux déficit public pour 2023 est : va-t-il falloir augmenter les impôts ? On a presque envie d’en rire pour ne pas en pleurer. Nous sommes déjà les champions de l’impôt ! Nous payons 30 milliards supplémentaires de fiscalité sur le logement par rapport à la moyenne de la zone euro, 50 milliards supplémentaires sur le capital par rapport à la moyenne, et nos entreprises paient plus de 150 milliards supplémentaires en prélèvements obligatoires par rapport aux entreprises de la zone euro…

Cette question est, à elle seule, un scandale. Faut-il croire à la stabilité fiscale du gouvernement ? Bercy a commandé une revue de dépenses sur les aides aux entreprises. Ces « aides » sont pour 125 milliards des baisses d’impôts, de cotisations sociales ou de taxes de production. Les baisser signifierait augmenter les prélèvements fiscaux et sociaux sur nos entreprises, affectant leur compétitivité. Baisser la « dépense fiscale » n’a jamais fait baisser la dépense publique !

La France est maintenant au pied du mur. Les agences de notation ne vont pas tarder à lever le voile sur la précarité de notre situation. Et sur le risque que cela pourrait faire peser sur la zone euro. Il va falloir, n’en déplaise à ceux qui profitent de la gabegie et du caractère prolifique de nos dépenses sociales, sortir du rêve toxique de l’argent public magique. Pour dépenser de l’argent public, il faut créer de la richesse marchande ; pour cela il faut des personnes pour travailler dans des entreprises rentables et des services publics resserrés qu’on ne surpaye pas. Il est temps de demander des comptes et de vraies économies avant que plus aucun investisseur ne veuille nous prêter pour payer les retraites, les salaires publics et les dépenses maladie.

Pour réussir le tournant le plus important depuis les années 1970, il va nous falloir avancer sur deux pieds : le travail doit être la règle, que l’on soit natif ou non, et nos administrations doivent justifier l’utilité de chaque euro d’argent public avant de pouvoir le dépenser. Travail et productivité doivent être nos maîtres mots. Pour cela on devra renverser la table du soi-disant « modèle social ».

Un juge du Nevada déclare que l’amendement sur l’égalité des droits oblige Medicaid à financer les avortements

La juge du Nevada, Erika Ballou, a confirmé les craintes de longue date des pro-vie que l’amendement sur l’égalité des droits ne soit utilisé pour créer des “droits” à l’avortement et autres.

Elle a statué mardi que le programme Medicaid de l’État devait subventionner les avortements. Le Nevada Independent rapporte que la section nationale de l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) avait poursuivi l’État au nom du groupe d’avorteurs Silver State Hope Fund, contestant l’exclusion par le Nevada des “services” d’avortement du programme Medicaid de l’État.

Le Nevada autorise l’avortement jusqu’à 24 semaines à la suite d’un référendum organisé en 1990. Mais l’ACLU a affirmé que

“si vous avez le droit [sic] à l’avortement, mais que vous n’avez pas les moyens financiers de l’obtenir quand vous en avez besoin, en particulier quand il est nécessaire pour votre santé médicale, alors c’est presque comme si vous n’aviez pas de droit [sic] du tout”. Nous veillons à ce que le droit à l’avortement dans l’État du Nevada ne se résume pas à des lettres sur une page”.

Anniversaire de l’encyclique Evangelium Vitae

Alors qu’en France l’avortement est constitutionnalisé et que l’euthanasie pointe son nez, c’est aux Etat-Unis que l’épiscopat a la bonne idée de célébrer l’anniversaire de l’encyclique Evangelium Vitae du pape Jean-Paul II, publiée le 25 mars 1995. Comme le rappelait le pape dès le numéro 2 de l’encyclique

Malgré les difficultés et les incertitudes, tout homme sincèrement ouvert à la vérité et au bien peut, avec la lumière de la raison et sans oublier le travail secret de la grâce, arriver à reconnaître, dans la loi naturelle inscrite dans les cœurs (cf. Rm 2, 14-15), la valeur sacrée de la vie humaine depuis son commencement jusqu’à son terme; et il peut affirmer le droit de tout être humain à voir intégralement respecter ce bien qui est pour lui primordial. La convivialité humaine et la communauté politique elle-même se fondent sur la reconnaissance de ce droit.

La défense et la mise en valeur de ce droit doivent être, de manière particulière, l’œuvre de ceux qui croient au Christ, conscients de la merveilleuse vérité rappelée par le Concile Vatican II: « Par son Incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme ». Dans cet événement de salut, en effet, l’humanité reçoit non seulement la révélation de l’amour infini de Dieu qui « a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16), mais aussi celle de la valeur incomparable de toute personne humaine.

Rififi à Reconquête ?

Après le départ de Jean-Frédéric Poisson, une adversité entre Zemmour et Marion Maréchal plomberait la campagne, selon le Point :

[…] Éric Zemmour et Marion Maréchal ont, selon nos informations, cessé pour ainsi dire de s’adresser la parole en dehors des réunions de campagne hebdomadaires depuis plusieurs semaines. Avant même la tenue de ce grand meeting du 10 mars. La rupture a eu lieu quelques jours auparavant, lors d’un déjeuner en tête-à-tête où Marion Maréchal a « débordé », pour reprendre l’expression d’un cadre de Reconquête. C’est-à-dire vertement reproché à l’ancien candidat à la présidentielle la place trop importante prise par lui dans les médias comme le contrôle trop prégnant de sa conseillère Sarah Knafo sur l’organisation de la campagne…

« Les proches d’Éric Zemmour pensent que s’il n’occupe pas l’espace, Reconquête perd des voix. L’entourage de Marion pense au contraire que si on ne la voit pas davantage, on n’en gagnera pas non plus… C’est une impasse », témoigne du bout des lèvres et de manière anonyme un cadre du parti nationaliste.

À la direction de campagne comme à la tête du parti, le profond différend a fini par devenir tabou. Par peur des conséquences que sa révélation pourrait avoir tant sur la mobilisation militante que dans les urnes, le 9 juin prochain. Interrogés, Éric Zemmour puis Marion Maréchal opposent au Point de mous démentis… Avant d’insister, l’un comme l’autre, sur leur volonté de ne surtout pas être cités. Ainsi prévenu de la préparation de cet article, le patron de Reconquête ira jusqu’à poster opportunément sur les réseaux sociaux un message de soutien à sa tête de liste… Le premier depuis trois semaines. En vain.

Entre l’ancienne équipe présidentielle resserrée autour d’Éric Zemmour et celle qui s’est constituée depuis le mois de septembre autour de Marion Maréchal, la mayonnaise n’a jamais pris. Au point de donner régulièrement, en interne, l’impression de deux équipes parallèles, travaillant chacune dans leur couloir, sans toujours en informer l’autre. « Il y a des choses que les uns comme les autres peuvent découvrir en ouvrant Twitter… Je n’étais moi-même pas au courant du récent débat entre Marion Maréchal et Jean-Louis Bourlanges au Figaro », déplore Stanislas Rigault, pourtant membre du bureau exécutif de Reconquête et rare pont subsistant entre ce qu’il faut bien appeler deux camps. « Il y a clairement des choses à ajuster, des questions d’organisation à huiler », euphémise-t-il.

Davantage que les épreuves traversées, les compatibilités humaines ou idéologiques, il n’est qu’un seul ciment véritable en politique : la dynamique. Or, c’est là que le bât blesse à Reconquête. À deux mois du scrutin, la liste conduite par Marion Maréchal peine à s’élever au-dessus de la ligne de flottaison sondagière. Tutoyant dangereusement les 5 %, en deçà desquels , au soir du 9 juin, le parti devra non seulement renoncer à l’idée d’être représenté au Parlement de Strasbourg, mais possiblement à son avenir politique…

De quoi convaincre Éric Zemmour de reprendre en main la campagne, dans l’espoir de mobiliser dans les urnes ses quelque 2,5 millions d’électeurs de la dernière présidentielle. D’autant qu’autour de lui ils sont nombreux à multiplier les griefs contre une Marion Maréchal « pas assez percutante », « incapable de taper », « trop lisse » ces six derniers mois de campagne.

Depuis le mois de janvier, l’ancien candidat à la présidentielle multiplie ainsi les matinales, comme les grands rendez-vous médiatiques du week-end. Sans toujours en informer sa tête de liste, ou bien à la dernière minute. Grevant ainsi le précieux temps de parole accordé à la candidate Reconquête dans les médias, selon les règles de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) en temps de campagne électorale. Un point qui a fini par éveiller les soupçons de l’animateur phare de CNews et Europe 1, Pascal Praud, qui en pleine interview le 20 mars interpelle Marion Maréchal : « Éric Zemmour est très présent dans votre campagne, est-ce que vous trouvez qu’il l’est trop ? » Passé un démenti un brin gêné, Marion Maréchal finit par balayer : « Si vous ne croyez pas en ma réponse, pourquoi posez-vous la question ? »

Invité deux jours plus tôt de la matinale d’Europe 1 au micro de Sonia Mabrouk, Éric Zemmour n’aura, quant à lui, pas prononcé une seule fois le nom de sa tête de liste. Dans les vidéos du meeting du 10 mars postées par l’essayiste sur les différents réseaux sociaux où, comme il l’assure, « l’Europe était là, la France était là et Mozart aussi », sa candidate, elle, n’est pas là. Disparue…

Seul détenteur du précieux fichier des adhérents, le parti priorise depuis de longues semaines déjà l’envoi des newsletters préparées par l’entourage d’Éric Zemmour plutôt que celles rédigées par celui de Marion Maréchal. Une ambiance et une rivalité particulièrement dommageables pour une liste oscillant autour des 5 % dans les sondages. Totalement suicidaires si s’y mêlent, par malheur, des désaccords de fond politiques et stratégiques. Or, il est deux sujets cardinaux à propos desquels les deux têtes de Reconquête reconnaissent de forts désaccords : la guerre en Ukraine comme la stratégie à adopter vis-à-vis du RN.

Soucieuse de la bonne intégration des futurs eurodéputés Reconquête dans l’hémicycle de Strasbourg sur les bancs du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR), Marion Maréchal répète à chaque interview son souhait d’une victoire de l’Ukraine et donc d’une aide en sa faveur. Réglant ainsi ses pas sur ceux de ses alliés, notamment sur ceux de la cheffe de file de Fratelli d’Italia , la très atlantiste présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni.

Un entrain qu’est loin de partager Éric Zemmour. L’homme pour qui la Russie est une « démocratie autoritaire » défendait le 3 mars sur le plateau du Grand Jury la nécessité « d’arrêter de sacrifier des Ukrainiens et des Russes, d’arrêter cette guerre par une négociation de paix entre la Russie et l’Ukraine. On ne va pas faire une guerre de mille ans ! » Une dissonance propre à perdre leurs électeurs, et d’autant plus problématique que le sujet, sous l’impulsion du chef de l’État et des candidats Renaissance notamment, est depuis plusieurs semaines l’une des thématiques centrales de la campagne des européennes.

Plus tactique est le différend qui oppose Marion Maréchal et Éric Zemmour quant au Rassemblement national. Lors de cette même émission, l’ex candidat à la présidentielle tirait à vue, comme à son accoutumée, sur le parti à la flamme et sa cheffe de file : « Par volonté de dédiabolisation, Marine Le Pen a peur de tous les mots qui fâchent la gauche, les immigrationnistes. Dès qu’un mot fâche nos adversaires, les adversaires de la France, elle se couche. Or, si on se soumet dans les mots, on se soumet dans les actes. Qui parle comme le système agira comme le système. Une fois au pouvoir, elle ne fera rien. C’est la grande différence entre elle et moi. »

Une stratégie offensive, pensée pour limiter le départ de ses électeurs dans une logique de « vote utile » vers le RN. Voire, pour espérer en dérober quelques-uns à Jordan Bardella. Très exactement à l’opposé de la main tendue par Marion Maréchal lors de son discours du 10 mars : « Marine Le Pen, Jordan Bardella, je veux vous dire que nous ne sommes pas des ennemis. Nous sommes complémentaires […] Je ne veux pas oublier ce qui nous rassemble et surtout ce qui demain devra nous rassembler. Car je n’ai pas changé, je suis toujours pour l’union des droites… » Une sortie qui, une fois de plus, a eu le don d’exaspérer Éric Zemmour et son proche entourage. À un peu plus de deux mois du scrutin européen reste un constat commun susceptible de réconcilier d’ici le 9 juin Marion Maréchal et Éric Zemmour : un échec de leur liste, arrivant sous la barre des 5 %, grèverait l’avenir politique de l’un comme de l’autre.

Déficit public du “tocard de la finance”

Selon l’INSEE, en 2023, le déficit public s’élève à 5,5 % du PIB, la dette publique à 110,6 % du PIB. Voilà les résultats du “quoi qu’il en coûte” et de l’argent gratuit… Mais surtout ne supprimons pas l’Aide Médicale d’Etat pour les immigrés clandestins, remboursons les 230 000 avortements annuels, distribuons gratuitement des milliers de préservatifs, finançons la presse et les associations gauchistes… Ce n’est pas l’option de Bruno Le Maire :

C’est bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement pour 2023.

Les membres du Congrès demandent à la Cour suprême de protéger les femmes et les enfants des dangers de la pilule abortive

Les Republicains Chris Smith et August Pfluger, ainsi que des avocats de l’ADF (Alliance Defending Freedom) et des experts médicaux, demandent à la FDA (Food and Drug Administration) de rendre des comptes pour avoir négligé la loi fédérale concernant l’approbation des médicaments abortifs et les normes de sécurité.

La Cour suprême entendra les plaidoiries dans l’affaire FDA v. Alliance for Hippocratic Medicine, le mardi 26 mars. Les plaignants ont été rejoints par 25 États, 145 membres du Congrès, des femmes lésées par l’avortement chimique et une large coalition de médecins et de groupes de défense qui ont déposé des mémoires auprès de la Cour.

L’Alliance Defending Freedom, qui présentera les arguments pro-vie au tribunal, souligne qu’en plus de tuer le bébé dans l’utérus, le médicament abortif présente “des risques graves, voire mortels, pour les femmes”.

En 2000, la FDA a autorisé l’utilisation aux États-Unis de médicaments à haut risque pour l’avortement, moyennant le respect de normes de sécurité spécifiques. La FDA exigeait des médecins qu’ils fournissent des soins continus aux femmes et aux jeunes filles utilisant ces médicaments, y compris des visites en personne pour vérifier les grossesses extra-utérines, les hémorragies graves et les infections potentiellement mortelles. Depuis l’approbation initiale du médicament, la FDA a supprimé presque toutes les normes de sécurité qu’elle avait jugées essentielles pour la santé et la sécurité des femmes.

En supprimant l’obligation pour les médecins de fournir des soins en personne, la FDA a laissé les jeunes filles prendre ces médicaments à haut risque seules à la maison ou dans leur chambre d’étudiant. Elle a également supprimé l’obligation pour les prescripteurs de signaler toutes les complications graves liées à ces médicaments.

Parmi les points clés de l’affaire, l’ADF soutiendra que :

  • Les femmes subissent des dommages graves, voire mortels, parce que la FDA n’a pas tenu compte de leur santé et de leur sécurité.
  • La FDA doit être tenue pour responsable de la violation de son devoir de protection des femmes et des jeunes filles.
  • Les médecins que représente l’ADF ont été les premiers témoins des dommages causés aux femmes et aux jeunes filles par les actions irréfléchies de la FDA.
  • L’étiquette de la FDA concernant ces médicaments abortifs indique qu’environ une femme sur 25 qui prend ces médicaments finira aux urgences.

L’agence a également ignoré les effets potentiels du régime de blocage hormonal sur le corps en développement des adolescentes, en violation de la loi sur la recherche pédiatrique et l’équité (Pediatric Research and Equity Act – PREA). Enfin, la FDA n’a pas tenu compte des preuves substantielles selon lesquelles les médicaments abortifs chimiques entraînent plus de complications que les avortements chirurgicaux.

L’ADF a également allégué que la FDA n’a pas seulement “suivi la science, fait marche arrière ou corrigé ses erreurs – tout cela au détriment des femmes et des filles”, mais qu’elle a au contraire “doublé ses actions et supprimé les quelques garde-fous qui étaient en place”.

L’ADF a également fait valoir que le recul des restrictions expose les femmes et les jeunes filles au risque de trafic sexuel, car il permet aux agresseurs sexuels de forcer leurs victimes à se faire avorter à l’insu de tous. L’ADF a déclaré que l’autorisation des avortements chimiques par la poste

“ne nuit pas seulement aux femmes et aux jeunes filles qui subissent volontairement des avortements chimiques, mais qu’elle aide également les trafiquants et les agresseurs sexuels à forcer leurs victimes à se faire avorter tout en empêchant les autorités d’identifier ces victimes”.

À l’appui de son argumentation, l’ADF souligne que

“l’État du Texas a reconnu qu’en raison du nombre potentiellement élevé de victimes de la traite qui subissent des procédures d’avortement, les employés des établissements d’avortement sont particulièrement bien placés pour identifier et aider les victimes de la traite à des fins sexuelles”.

La dangerosité de la pilule abortive devant la Cour Suprême des Etats-Unis

Julie Marie Blake, avocate de l’organisation Alliance Defending Freedom, défendra devant la Cour Suprême la dangerosité des médicaments chimiques pour l’avortement afin que la Haute Cour reconnaisse les préjudices et le danger que ce produit représente pour les femmes et exigera que la FDA (Food and Drug Administration, chargée de la surveillance des produits denrées alimentaires et des médicaments) rétablisse les restrictions médicales de base.

La FDA a en effet supprimé les mesures de protection de la santé et de la sécurité des femmes. Il s’agit de garanties concernant les médicaments chimiques utilisés pour l’avortement, comme la visite d’un médecin en personne, la limitation de l’utilisation de ces médicaments à un stade plus avancé de la grossesse, la collecte de données sur les cas où des complications surviennent chez les femmes. Elle souligne à Life Site News :

Si la Cour suprême nous donne raison sur la question limitée qui nous est posée, elle confirmera la décision de la Cour d’appel des États-Unis pour le cinquième circuit, qui a convenu avec nous que la FDA a imprudemment trahi les femmes et les jeunes filles en supprimant les garanties et en mettant en péril leur santé et leur sécurité. Il s’agit donc de la portée totale de son avis. Nous espérons que la Cour suprême le fera et qu’elle se rendra compte que la FDA n’a pas accordé la priorité à la santé et à la sécurité des femmes lorsqu’elle a supprimé ces garanties importantes sur les médicaments chimiques utilisés pour l’avortement.

LFN souligne qu’il existe une loi fédérale interdisant l’envoi d’un médicament abortif d’un État à l’autre.

Est-ce l’une des lois fédérales spécifiques que vous soutiendrez être violée ?

Oui. La FDA n’avait donc aucune autorité ni aucune preuve pour permettre aux femmes de recevoir des médicaments chimiques abortifs par courrier en ligne, sans jamais avoir de visite médicale en personne, ce qui est si important pour les grossesses extra-utérines et pour soigner les femmes qui traversent ce processus. La loi fédérale interdit l’envoi par la poste de médicaments abortifs chimiques. Et la FDA n’avait pas d’études, elle a même dit qu’elle n’avait pas d’études adéquates pour montrer que l’envoi de ces médicaments était sans danger.

Ainsi, au regard de la loi et des faits, la FDA a tout simplement trahi les femmes et les jeunes filles en autorisant l’envoi de médicaments abortifs chimiques par courrier en ligne, en remplissant simplement un formulaire, sans examen médical préalable, sans suivi, sans personne à proximité pour aider la femme. Il est tout simplement consternant que les femmes soient laissées seules chez elles, dans leur chambre d’étudiant ou dans leur salle de bain, pour pratiquer leurs propres avortements chimiques sans aucune surveillance, sans que personne ne les aide, sans qu’aucun médecin ne soit présent à proximité pour les aider.

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