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France : Politique en France

Après les allocations familiales, la fin de l’universalité des remboursements de soins ?

Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, craint que ce qui vient d'être décidé sur les allocations familales se reproduise avec le remboursement des frais de soins :

"Cette décision peut-elle faire courir un danger pour l'avenir de la Sécurité sociale ?

Bien entendu. Si on commence à moduler certaines prestations, on risque de briser la solidarité nationale. Cette décision est une brèche dans les principes mis en place après la guerre, issus du programme du Conseil national de la résistance. Ce qui se passe avec la branche famille pourrait très bien être étendu à la branche maladie. Il y a déjà eu des projets d'instituer une modulation des remboursements des soins en fonction des revenus, ou bien encore l'idée d'instituer un forfait. J'ajouterai que ce qui se passe est dangereux pour le pacte national. Si les classes moyennes n'ont plus accès à certaines prestations, elles pourraient être tentées de vouloir quitter la Sécurité sociale si elles n'ont plus d'intérêt à continuer à cotiser. Elle pourraient vouloir se tourner vers des opérateurs privés."

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11 commentaires

  1. Il parait impossible de maintenir un système social dans lequel certains peuvent percevoir d’immenses aides sans pour ainsi dire rien cotiser ou payer (par les impôts) et d’autres sont très fortement ponctionnés sans jamais pourvoir bénéficier d’aides…
    L’acceptabilité (sans parler de la soutenabilité) des cotisations sociales va se poser nécessairement.
    C’est le concept même de la sécurité sociale qui est remis en cause.
    La correction des inégalités de revenus n’est pas l’objet de la SECU. Ici pour les allocations familiales, tout comme pour la maladie…, il s’agit de redistribution horizontale (ou de solidarité horizontale). Les ménages sans enfant aident les ménages avec enfants. Les personnes en bonne santé soutiennent les malades…
    Les cotisations sociales ont été créés dans la logique de l’ASSURANCE. Pour en bénéficier, il convient d’avoir cotisé (contrairement à la logique d’assistance) et que le risque couvert soit réalisé (au sens statistique). Ainsi dans le cadre des allocations familiales si vous avez des enfants vous percevez si vous n’en avez pas vous ne touchez rien.
    Comment imaginer l’existence d’un système où des personnes jugées par d’autres comme “riches” (ou trop riche…) ne pourraient pas percevoir une assurance mais seraient obligées de cotiser…
    Pourrait-on imaginer qu’en matière d’assurance automobile toutes les personnes possédants un véhicule soient obligées de prendre une assurance, mais que le montant reversée par celle-ci soit fonction du revenu de l’automobiliste… Idem pour l’assurance habitation…
    La légalité d’un tel procédé serait mise à mal par les tribunaux.
    La question des moyens des ménages est par ailleurs déjà prise en compte puisque les cotisations sont assises sur le salaire. Ceux qui n’ont pas de salaire ne cotisent pas. Ceux qui ont un petit salaire cotisent peu. Ceux qui ont un salaire important cotisent beaucoup.
    Une fois ce détournement de fonds idéologique opéré quel sera la suite ?
    L’étape suivante sera-t-elle de “moduler” les remboursements des consultations médicales, ordonnances pharmaceutiques et opérations selon le revenu ?
    Un “pauvre” finira-t-il par être remboursé plus que le coût de l’acte ? Un “riche” devra t’il cotiser beaucoup et ne pas être remboursé ?
    Et après ? Le délire sera t’il étendu à tout ?
    Le montant des amendes pour les infractions au code de la route dépendra-t-il du salaire ?

  2. François Hollande veut rassembler les Français… contre lui. Il a ouvert une nouvelle boîte de Pandore. Nous sous-estimons la capacité de cet homme lâche et fourbe, à déréguler, détricoter le tissu social, détruire les consensus et, en fin de compte, abaisser et détruire la France.
    François Hollande poursuit son œuvre maléfique et nihiliste.

  3. Si les allocations familiales sont modulées, je pense que les intéressés vont faire leur calcul et refuseront de cotiser sur leur salaire brut pour les allocations familiales!
    Déjà certains refusent de cotiser à la SS et préfèrent une assurance personnelle.
    Les plus “riches” veulent bien participer à l’aide sociale mais dans une certaine morale ou justice.
    Car bientôt avec des raisonnements pareils on modulera les remboursements de SS selon les revenus c’est à dire on sera remboursé inversement proportionnel au revenu. C’est dire plus vous paierez de cotisations sociales et moins vous toucherez de remboursements. Tous les gens qui raisonnent comme cela sont dans le rêve d’un pays communiste où on peut gagner ce qu’on veut mais par le jeu des impôts, des taxes il reste la même chose aux pauvres comme aux riches à la fin du mois.
    Pas étonnant si ceux qui gagnent leur vie cherchent à émigrer puisque la France, Hollande et son gouvernement ont la haîne des riches et de ceux qui réussissent.

  4. Cela fait longtemps qu’il n’y a aucune égalité en ce qui concerne la sécurité sociale !
    Le cas d’iniquité le plus flagrant est celui des Français qui travaillent et paient des cotisations depuis des années et qui sont moins bien remboursés que ceux de l’AME, qui sont pris à 100 % sans jamais avoir réglé la moindre cotisation…
    Avons-nous une fois entendu FO et les autres syndicats se plaindre de cette injustice ? Jamais !

  5. Force ouvrière prétend :
    “Cette décision est une brèche dans les principes mis en place après la guerre, issus du programme du Conseil national de la Résistance.”
    J’en ai assez de lire ce genre de mensonges. Il s’agit d’une manipulation communiste, une de plus.
    1. Ces principes ne sont PAS dans le programme du Conseil national de la Résistance. Qui l’a lu ? Ce n’est pourtant pas bien difficile : il est extrêmement court.
    Le programme du Conseil national de la Résistance est, comme son nom l’indique, essentiellement un programme militaire, destiné à obtenir la victoire contre les Allemands. Il s’y ajoute quelques phrases très générales et très vagues sur les mesures à instaurer après la guerre, allant dans le sens de la protection sociale.
    Mais il ne s’agit en aucune manière, pour cette deuxième section, d’un “programme”, au sens où on l’entend habituellement pour un parti politique qui se présente aux élections : une liste exhaustive et détaillée de mesures à prendre dans tous les secteurs de l’administration. La seule mesure précise et “clivante”, comme on dit aujourd’hui, figurant dans ce texte, c’est l’annonce d’un certain nombre de nationalisations.
    2. L’omniprésence, dans le débat public aujourd’hui, du prétendu “programme du Conseil national de la Résistance”, est une manipulation communiste tout à fait récente.
    Absolument personne, ni à gauche, ni à droite, ni au milieu, ni au dessus, ni en-dessous, ne se référait au “programme du Conseil national de la Résistance” une fois que la page de la Libération fut tournée dans l’histoire de France. Ce n’est qu’en 1993 que l’Humanité s’est avisée d’inventer ce truc de propagande, et ce n’est qu’en 2004 que le mouvement d’extrême-gauche ATTAC a lancé un appel faisant référence au “programme du CNR”.
    Quel rapport entre le débat économique et social de 2004, et le programme du CNR ? L’Allemagne nazie est vaincue et Hitler est mort. Depuis un demi-siècle ! Ca n’a aucun sens…
    Sauf… sauf s’il s’agit de tenter, pour la millième fois, de réhabiliter le communisme. Et c’est bien le but de cette opération de propagande : avec la chute de l’URSS et la révélation désormais incontestable des crimes communistes, plus personne ne pouvait décemment réclamer l’application de la doctrine communiste.
    Les héritiers du PCF se sont donc livrés, au début du XXème siècle, au même hold-up historique auquel ils se sont livrés en 1945 : puisque Hitler est le mal absolu et que le mythe a fait de la Résistance le bien absolu, faisons croire que la Résistance, toute la Résistance, fut communiste, et faisons donc l’amalgame entre le rôle militaire de la Résistance (où il y eut, entre autres mais pas seulement, des communistes), et le rôle politique des communistes après la Libération.
    Ce qui n’a, évidemment, rien à voir.
    3. Or, les mesures politiques prises après la Libération sous l’impulsion des ministres communistes du général de Gaulle, furent, elles, effectivement, et contrairement aux quelques indications très vagues du programme du CNR, un coup d’Etat communiste dont nous subissons encore les funestes effets aujourd’hui.
    Si, au lieu de faire référence mensongèrement au “programme du Conseil national de la Résistance”, tout ce que la France compte de socialistes assumés ou honteux disait : nous nous référons aux principes édictés par Maurice Thorez, secrétaire général du parti communiste, déserteur à Moscou, traître à la nation en temps de guerre, qui aurait dû être fusillé dans les fossés de Vincennes à la Libération mais qui, au lieu de cela, a été nommé, en 1945, ministre de la Fonction publique après intervention de Staline en sa faveur, ça passerait légèrement moins bien au niveau de l’opinion publique.
    C’est pourtant cela, la vérité historique.
    La vérité historique, c’est que les cinq ministres communistes du général de Gaulle ont créé le statut de la fonction publique, la Sécurité sociale “co-gérée” avec les syndicats, et se sont assurés de la mainmise de la CGT sur les entreprises stratégiques nouvellement nationalisées, notamment EDF.
    Et ce sont ces décisions qui font que la France, aujourd’hui, reste dans les faits un pays quasi-communiste, quelle que soit la couleur politique des gouvernements qui se succèdent. Mieux : le PCF a pratiquement disparu, mais ce n’est pas “grave”, puisqu’il s’est assuré auparavant de prendre le pouvoir là où ça compte : dans la fonction publique, les syndicats, l’Education nationale, la Sécurité sociale, etc.
    4. Par conséquent, non seulement il ne convient pas de déplorer “l’abandon du programme du Conseil national de la Résistance”, mais il faut se donner comme but la destruction des “principes du Conseil national de la Résistance”.
    Il faut (comme l’ont fait d’innombrables pays développés) :
    – Abolir le statut de la fonction publique.
    – Abolir la Sécurité sociale, ou plus exactement la mettre en concurrence avec les assureurs privés, ce qui reviendra au même.
    – Abolir le monopole de l’Education nationale en créant le chèque-éducation (la gratuité de l’école publique est abolie, tous les parents reçoivent un “chèque” correspondant à la part des impôts qui finance l’Education nationale, et ils sont libres de le dépenser là où ils veulent : dans l’école publique, dans l’école privée sous contrat ou dans l’école privée hors contrat).
    Etc.
    Autrement dit, il faut détruire l’oeuvre des ministres communistes de 1945 pour faire prévaloir à la place les principes libéraux.
    Faute de quoi, dans un demi-siècle, on en sera encore à ergoter sur des micro-détails du genre : est-ce que les allocations familiales doivent être accordées sous conditions de ressources ou non, à ceci près que la France sera entretemps devenue, et pour longtemps, un pays pauvre, violent, et encore plus corrompu qu’aujourd’hui.

  6. Il devient urgent de rendre à chaque salarié l’intégralité de son salaire, sans aucun prélèvement de cotisation pour quoi que ce soit, et de simplement obliger chacun, comme c’est le cas pour l’assurance du domicile ou du véhicule, à contracter une assurance santé et une assurance vieillesse.
    Le prochain gouvernement aura du pain sur la planche, à détricoter toutes les stupidités (euphémisme) du quinquennat Hollande.

  7. sauf erreur de ma part, l’employeur cotise sur les salaires de tous pour financer les allocations familiales. Sauf que certains participent plus que d’autres, et auront des droits moindres. C’est la porte ouverte à d’autres restrictions , on pourrait très bien imaginer qu’un jour les prestations de la sécu soient modulées en fonction des revenus des assurés . C’est la nouvelle égalité républicaine

  8. Pas d’affolement : l’AME sera toujours là c’est certain

  9. L’AME est déjà pile poil dans cet esprit (bien qu’elle ne soit, je crois, pas prise sur le même budget).

  10. A transmettre à Mr Mailly,
    La quasi-totalité des mesures prises en matière d’assurances sociales notamment celles concernant les allocations familiales seront validées à la Libération.
    L’héritage de Vichy de Cécile Desprairies, Armand Colin.
    La protection sociale sous le régime de Vichy
    Hesse, Le Crom,Presses universitaire de Rennes

  11. Tiédeur du langage
    Hypocrisie des politicards
    Allocation familiales rabotées
    C’est de la discrimination
    Et promotion des “ne rien faire et gagner plus”
    Racisme anti locaux.
    Médicaments non remboursés ?????
    Allez voir en Belgique
    Comment on pousse à demander l’euthanasie et vous aurez tout compris.
    On s’apitoie sur le passé
    Et que fait/on aujourd hui????
    RIEN
    On laisse faire !!!!!

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